La Russie restreint les appels via WhatsApp et Telegram
Cette photo, prise le 23 mars 2022, montre les logos des services de messagerie et d’appels Telegram et WhatsApp sur l’écran d’un smartphone à Moscou. ©AFP

La Russie a annoncé mercredi restreindre les appels passés via les messageries WhatsApp et Telegram, un nouveau tour de vis des autorités après le blocage, ces dernières années, de plusieurs réseaux sociaux occidentaux.

«Pour lutter contre les criminels, des mesures ont été prises pour restreindre les appels sur ces applications de messageries étrangères (WhatsApp et Telegram)», a indiqué l'agence de presse étatique Ria Novosti, citant l'autorité russe de surveillance des communications.

Les autorités russes accusent ces messageries de faciliter la fraude et «d'impliquer des citoyens russes dans des actes de sabotage et des activités terroristes», ajoute cette même source.

Fin juillet, le président russe, Vladimir Poutine, a signé une loi restreignant un peu plus la liberté d'expression. Ce nouveau texte prévoit de punir les recherches sur internet de contenus classés «extrémistes» et interdit de faire la promotion des VPN (Virtual Private Network, Réseau Privé Virtuel en français), qui protège ses utilisateurs en cryptant leurs données, des systèmes très utilisés en Russie pour contourner la censure.

Depuis 2024, la plateforme de vidéos YouTube n'est accessible en Russie que via un VPN. Et depuis 2022, les réseaux sociaux Facebook et Instagram du groupe américain Meta, déclaré «extrémiste» en Russie, sont également bloqués.

En juillet, un député russe, Anton Gorelkine, lui a affirmé que WhatsApp, également propriété de Meta, devait se préparer «à quitter le marché russe» car il y avait une forte probabilité que l'application soit prochainement ajoutée à la liste de logiciels venant des pays considérés «inamicaux» par Moscou.

Ces déclarations avaient fait craindre un blocage prochain de WhatsApp, l'une des messageries les plus utilisées en Russie.

Le Kremlin restreint de manière drastique la liberté de la presse et la liberté d'expression sur internet depuis le lancement de son offensive en Ukraine en 2022, en se focalisant de plus en plus sur des plateformes occidentales comme Google, Facebook, YouTube et X.

AFP

 

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