
Dans un communiqué publié jeudi, Électricité du Liban (EDL) a indiqué que le réseau électrique libanais continue de subir les conséquences de plusieurs années de négligence et de sous-investissement chronique, aggravées par la destruction d’infrastructures clés lors de l’explosion au port de Beyrouth en 2020, qui n’ont toujours pas été remplacées.
EDL a identifié trois causes principales aux coupures d’électricité récurrentes: une capacité de production inférieure d’au moins 1.000 mégawatts au minimum nécessaire pour stabiliser le réseau; l’absence d’un centre de contrôle pleinement opérationnel depuis l’explosion du 4 août 2020; le manque de capacités de réserve permettant de réguler automatiquement la fréquence, comme c’est la norme dans les réseaux électriques à l’échelle mondiale.
L’entreprise a souligné que, malgré le non-paiement généralisé des factures, elle a maintenu l’alimentation des infrastructures critiques, notamment l’aéroport, le port, les stations de pompage d’eau, les systèmes d’assainissement et les prisons centrales. EDL a également rappelé que ses efforts de maintenance et de développement avaient permis au Liban d’obtenir un prêt de 250 millions de dollars de la Banque mondiale pour renforcer le système électrique et développer la capacité en énergies renouvelables.
EDL a dénoncé la désinformation circulant en ligne et a appelé à une action sérieuse et coordonnée de la part de tous les acteurs concernés pour traiter la crise et garantir une stabilité minimale du réseau. Elle a averti qu’un échec pourrait entraîner des coupures de courant à l’échelle nationale, affectant les services essentiels.
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