
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné mercredi le rôle crucial de la Finul dans le sud du Liban, affirmant que le renouvellement de son mandat est essentiel pour maintenir le calme et aider l’armée à affirmer l’autorité de l’État dans toute la région.
Lors d’une réunion au Grand Sérail, à laquelle assistaient le sénateur américain Markwayne Mullin, des membres de la délégation du Congrès issus à la fois du Parti républicain et du Parti démocrate, ainsi que l’ambassadrice des États-Unis au Liban, Lisa Johnson, il a mis en avant les réformes en cours du gouvernement, incluant des améliorations institutionnelles et financières, et a réitéré l’importance de désarmer tous les groupes en dehors du contrôle de l’État afin d’assurer une stabilité durable.
Salam a souligné le besoin critique d’un soutien international accru à l’armée libanaise. Il a indiqué qu’un tel soutien, tant financier qu’en matière d’équipements, joue un rôle déterminant dans le renforcement de la sécurité et de la stabilité du pays.
Le Premier ministre a appelé les États-Unis à continuer de faire pression sur Israël afin qu’il cesse son agressivité, se retire des points occupés et libère les prisonniers. Il a également évoqué la relation plus large entre le Liban et les États-Unis, incluant la coopération économique, et a insisté sur la nécessité de préserver l’unité et la stabilité de la Syrie dans le cadre de la sécurité régionale.
Pour sa part, le président du Parlement, Nabih Berry, a tiré la sonnette d’alarme, mettant en garde contre les conséquences d’un non-renouvellement du mandat de la Finul, qui expire à la fin du mois.
M. Berry a discuté de la mission de la force internationale de paix avec M. Markwayne Mullin et de sa délégation, en présence de Mme Johnson.
Devant ses visiteurs, M. Berry a souligné que «malgré les années, la mission de la Finul continue de se heurter à une hostilité persistante de la part d’Israël, qui refuse d’appliquer les résolutions internationales et poursuit ses raids sur l’ensemble du territoire libanais».
Il a indirectement critiqué les États-Unis, lorsqu’il a affirmé devant la délégation qu’«en dépit des efforts internationaux déployés, notamment américains, pour faire respecter le cessez-le-feu de novembre 2024 et mettre en œuvre la résolution 1701, des initiatives sont menées par les mêmes parrains des résolutions 425 et 1701 contre la mission et la présence de la Finul».
Il a rappelé que le comité international de surveillance de la trêve est présidé par un général américain et que cet organisme couvre en partie les activités de la Finul.
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