Chareh: «Le Liban doit profiter de la renaissance de la Syrie, sinon il perdra beaucoup»
Ahmad el-Chareh à Damas avec une délégation de responsables et de personnalités médiatiques arabes, le 24 août 2025. ©Al Markazia

Le président intérimaire syrien Ahmad el-Chareh a déclaré, dimanche, vouloir «une relation d’État à État avec le Liban, fondée sur des solutions économiques, la stabilité et l’intérêt commun, loin des ingérences et des politiques qui ont nui aux deux parties dans le passé».

«La Syrie telle que je la vois aujourd’hui est une grande opportunité pour le Liban, et les Libanais doivent profiter de sa renaissance, sinon ils perdront beaucoup», a-t-il avancé lors d’un entretien tenu à Damas avec une délégation de responsables et de personnalités médiatiques arabes.

Reconnaissant que «le Liban a souffert des politiques des Assad», M. Chareh a estimé que les deux pays ont désormais «besoin d’écrire une nouvelle histoire et de libérer la mémoire de l’héritage du passé».

Le président syrien a également reconnu que «l’investissement syrien dans la polarisation confessionnelle et politique au Liban était une grande erreur à l’encontre des deux pays et ne doit pas se reproduire».

«Nous avons renoncé aux blessures que le Hezbollah a causées à la Syrie», a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’avait pas choisi «de poursuivre la guerre après la libération de Damas».

M. Chareh a déclaré regarder vers l’avenir: «Je me tourne vers l’écriture d’une nouvelle histoire pour les relations libano-syriennes et la libération de la mémoire de l’héritage du passé. Il y a ceux qui nous présentent comme des terroristes et une menace existentielle, et d’autres qui veulent s’appuyer sur la nouvelle Syrie pour régler leurs comptes avec le Hezbollah. Nous ne sommes ni l’un ni l’autre.»

Sur le plan régional, il a plaidé pour «l’importance de l’intégration économique entre les pays de la région», affirmant qu’il n’hésiterait pas à prendre «toute décision ou accord qui sert les intérêts de la Syrie et de la région».

Il a par ailleurs révélé l’existence de «discussions avancées concernant un accord de sécurité entre Damas et Tel-Aviv», en soulignant qu’«un tel accord avec Israël ne pourrait se faire que sur la base de la ligne d’armistice de 1974».

En conclusion, Ahmad el-Chareh a martelé son attachement à la souveraineté syrienne: «J’insiste sur l’unité de la Syrie et je refuse toute présence d’armes en dehors de l’autorité de l’État», réaffirmant sa volonté de bâtir un État fort et stable.

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