L’envoyé spécial américain Tom Barrack s’est rendu, mercredi matin, à Marjayoun dans le cadre d’une tournée prévue au Liban-Sud. Plus tard dans la matinée, son déplacement à Tyr et à Khiam a été annulé en raison de manifestations populaires organisées en protestation à la visite. Sa tournée devait le mener jusqu’à la frontière entre le Liban et Israël, afin d’observer l’endroit où pourrait être instaurée une «zone économique au nom du président Trump».
Arrivé le matin par hélicoptère à la caserne François el-Hajj à Marjayoun, Barrack a été accueilli dans une zone placée sous forte surveillance de l’armée libanaise, notamment à l’entrée nord de Khiam, où des appels à manifester avaient été lancés contre sa venue.
Parallèlement, plusieurs habitants de Khiam ont organisé un rassemblement, rejetant la visite de l’émissaire américain, dénonçant ce qu’ils qualifient de «politiques biaisées» des États-Unis.
Un correspondant de l’AFP à Khiam a vu des résidents brandissant des portraits de combattants du Hezbollah tués dans les frappes israéliennes, tandis que d’autres bloquaient une route.
Selon le responsable de l'union des municipalités du sud, Bilal Kachmar, plusieurs dizaines de personnes ont également manifesté à Tyr pour dénoncer la visite de M. Barrack et «la politique partiale» des États-Unis.
Un porte-parole de l’ambassade américaine a décliné auprès de l’AFP tout commentaire sur les programmes de visites pour des raisons de sécurité.
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