
Le Liban affirme sa volonté de consolider ses relations avec les pays du Golfe et de restaurer pleinement sa souveraineté. Dans un entretien accordé au quotidien émirati Al-Ittihad, lundi, le ministre des Affaires étrangères, Youssef Raggi, a salué le soutien constant des Émirats arabes unis, sur les plans politique, économique et social, et souligné l’importance des visites du président Joseph Aoun dans la région pour rétablir des liens «fraternels et stratégiques».
M. Raggi a rappelé que la décision du gouvernement de conférer à l’État le monopole des armes constitue une mesure historique, attendue depuis les accords de Taëf il y a 35 ans. «Les Libanais ont longtemps attendu le retour d’un État capable d’imposer pleinement son autorité», a-t-il souligné.
Dans son entretien avec Al-Ittihad, le ministre a insisté sur le fait que la communauté internationale conditionne tout soutien au respect de deux critères: la mise en œuvre de réformes économiques pour lutter contre la corruption et le contrôle des armes par l’État. Selon lui, les investissements étrangers et un plan global de reconstruction ne pourront être envisagés qu’après le rétablissement complet de la souveraineté nationale et l’organisation de conférences internationales pour les donateurs.
Sur le dossier des frontières, M. Raggi a précisé que celles avec Israël, établies depuis la trêve de 1948, doivent être consolidées par des négociations indirectes sous l’égide de l’ONU ou des États-Unis. Il a souligné que le retrait israélien des cinq points de litige au sud et la libération des prisonniers libanais sont des conditions préalables à tout progrès. Concernant la frontière avec la Syrie, il a décrit le dossier comme «technique», nécessitant la mise en place de commissions bilatérales et l’attention de la nouvelle administration syrienne.
Pour M. Raggi, la priorité actuelle est d’imposer la souveraineté de l’État sur tout le territoire, un objectif dont le succès entraînera des répercussions positives sur le pays et la stabilité de la région.
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