
Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe a dit vendredi «espérer» la libération prochaine de l'un de ses délégués détenu en Turquie, où son procès doit s'ouvrir lundi.
Enes Hocaogullari, délégué jeune du Congrès du Conseil de l'Europe devant lequel il avait dénoncé fin mars un «recul démocratique» en Turquie, avait été arrêté le 5 août à son arrivée à l'aéroport d'Ankara avant d'être incarcéré à la prison de Sincan, près de la capitale turque.
Le militant turc, qui avait tenu ces propos à Strasbourg dix jours après l'arrestation du maire d'opposition d'Istanbul Ekrem Imamoglu, est poursuivi pour diffusion de fausses informations.
Une délégation du Congrès du Conseil de l'Europe, dépêchée cette semaine à Ankara, affirme dans un communiqué n'avoir au cours de sa visite «rien entendu qui puisse justifier les poursuites pénales engagées contre Enes Hocaogullari (...), ni son placement en détention provisoire».
«La première audience du procès d'Enes Hocaogullari aura lieu lundi 8 septembre. Nous espérons que la justice prévaudra, que toutes les charges seront abandonnées (et) qu'il sera immédiatement libéré», écrit la délégation, qui affirme que «réduire les jeunes au silence, c'est réduire la démocratie au silence».
Chargé de renforcer la démocratie locale, le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux compte 306 membres représentant plus de 130.000 collectivités locales et régionales des 46 États membres du Conseil de l'Europe.
Chaque pays envoie également à Strasbourg un délégué chargé de représenter les jeunes pour un mandat d'un an
AFP
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