
Le mardi 16 septembre, un nouveau tour de négociations se tiendra entre les délégations libanaise et chypriote pour poursuivre les discussions sur la délimitation de leur frontière maritime.
Selon certaines sources libanaises, le Liban chercherait à convaincre les Chypriotes de prolonger la ligne maritime jusqu’au point n°7 au nord, conformément à sa position déposée auprès des Nations unies en 2007. Cependant, Nicosie refuse cette revendication et ne reconnaît que le point n°6, situé à seulement 10 à 12 km plus au nord.
Dans ce contexte, le Liban espère obtenir l’accord de Chypre quant à cette demande. En effet, l’adoption par Beyrouth du point 6 pourrait, à l’avenir, ouvrir la voie à une exigence de concessions similaires de la part de Damas lors des futures négociations sur la délimitation maritime avec la Syrie, estime-t-on de mêmes sources. Toutefois, même si un accord libano-chypriote venait à entériner l’adoption du point n°7, le dossier ne serait pas pour autant clos, car cela nécessite un consensus tripartite incluant la Syrie.
Par ailleurs, selon les sources précitées, le Liban, Chypre et Israël auraient déjà trouvé un accord sur le point n°23 au sud. Au regard du droit international, et notamment de la comparaison entre la longueur des côtes libanaises et chypriotes, Beyrouth estime qu’il n’y a pas matière à modifier la ligne médiane en sa faveur. Dès lors, les affirmations selon lesquelles le Liban pourrait repousser cette ligne vers l’ouest afin de revendiquer quelque 5.000 km² supplémentaires ne seraient pas fondées.
Pour les responsables libanais, la conclusion du dossier de délimitation de la frontière maritime avec Chypre renforcerait les chances de lancer des négociations similaires avec la Syrie. Un enjeu d’autant plus stratégique que l’Europe recherche de nouvelles sources d’énergie dans la région.
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