
La Syrie a annoncé mardi travailler avec les États-Unis pour parvenir à des «accords de sécurité» avec Israël, qui exige la démilitarisation du sud du pays.
Cette annonce s’inscrit dans une feuille de route soutenue par Washington et Amman visant à rétablir la stabilité dans cette région, après des violences confessionnelles qui avaient entraîné une intervention israélienne. Un responsable militaire syrien a indiqué à l’AFP que les forces gouvernementales avaient retiré leurs armes lourdes du sud.
Selon le ministère syrien des Affaires étrangères, Washington, «en consultation avec le gouvernement syrien, œuvrera à trouver des accords de sécurité avec Israël concernant le sud du pays, prenant en compte les préoccupations légitimes des deux parties».
Les affrontements dans la province druze de Soueida avaient éclaté le 13 juillet entre combattants druzes et Bédouins sunnites, avant de dégénérer, impliquant forces gouvernementales et tribus. Israël avait alors mené des frappes aériennes contre des positions du régime, affirmant défendre la minorité druze et faire respecter ses exigences de démilitarisation.
Un diplomate à Damas a précisé que le retrait des armes lourdes s’étendait jusqu’à une dizaine de kilomètres de la capitale. Benjamin Netanyahu avait déjà affirmé en août que son pays négociait une zone démilitarisée dans le sud de la Syrie.
Les deux pays, officiellement en guerre depuis 1948, se sont rencontrés à plusieurs reprises ces derniers mois, et un nouveau rendez-vous est prévu vendredi à Bakou.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad al-Shaibani, a détaillé mardi un plan soutenu par la Jordanie et les États-Unis pour ramener le calme, incluant des mesures de justice, de compensation des victimes et de réconciliation interne. Washington a qualifié ces étapes d’«historiques».
La province de Soueida reste toutefois instable, partagée entre forces druzes locales et troupes gouvernementales. Des ONG et des factions druzes accusent Damas d’avoir pris parti pour les Bédouins et de graves abus contre la communauté druze, affirmant que plus de 2 000 personnes ont été tuées depuis juillet.
AFP
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