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3. Foot: le championnat du Liban repart pour un tour

Le rideau se lève ce vendredi  sur la 66e édition du championnat du Liban de football. Douze équipes sont sur la ligne de départ, dont deux promus: Al-Mabarra et Joya, qui découvre pour la première fois l’élite. Entre favoris historiques, outsiders ambitieux et clubs en difficulté financière, la saison s’annonce longue et disputée.

Tenant du titre et détenteur du record avec quinze sacres, Ansar aborde la compétition avec l’étiquette de favori naturel. Mais ses rivaux sont nombreux. Le Nejmeh, qui a musclé son effectif grâce aux investissements de son nouveau président exécutif Rami Bitar, arrivé du Safa, s’annonce comme un sérieux prétendant. Le club de Manara s’est offert un mercato clinquant, attirant notamment le gardien international Moustafa Matar, Felix Melki et Khalil Khamis, ainsi que plusieurs recrues étrangères. Aux commandes, le Tunisien Radhi Jaïdi apportera son expérience internationale.

De son côté, Ahed, valeur sûre et toujours en embuscade, reste armé pour viser le podium. Et il faudra surveiller le Joya Sporting Club, promu ambitieux qui rêve déjà en grand. Racheté l’an passé via la licence de Bint Jbeil, auréolé du titre de D2, il inaugure bientôt son propre stade et s’appuie sur de puissants investisseurs. Avec des recrues de poids comme l’icône Hassan Maatouk, transfuge d’Ansar, et le gardien Ali Sabeh venu du Ahed, le club du sud se présente comme l’intrus idéal dans le carré de tête.

Entre tradition et survie

Derrière ces quatre locomotives, plusieurs clubs espèrent accrocher le top 6 de la Championship Round: La Sagesse Beyrouth, Al-Tadamon Sour, Shabab Sahel ou encore le Safa, en quête de continuité. Le Racing et Al-Bourj, eux, traînent un boulet financier et devront se battre pour éviter la relégation. La crise est telle que le ministère de la Jeunesse et des Sports a désigné une commission provisoire pour superviser le Racing, faute de comité directeur en place.

Quant à Al-Mabarra, de retour parmi l’élite, et au Riyadi Abbassiyé, qui enchaîne une deuxième saison consécutive en première division, ils tenteront de se maintenir sur leur faim, avec des moyens limités mais l’envie de bousculer la hiérarchie.

Des stades prêts à vibrer

Les rencontres seront réparties sur une mosaïque de terrains: le stade Rachid Karamé à Tripoli, qui accueillera le choc inaugural Ansar–Nejmeh dimanche; le complexe Fouad Chéhab de Jounieh, théâtre du derby de l’Achrafieh entre La Sagesse et le Racing samedi; le stade Safa de Wata el-Mseitbeh; le stade municipal de Bhamdoun; Abbas Nasser à Abbassiyé; le terrain du Ahed sur la route de l’aéroport; le stade municipal de Tyr; et peut-être le stade Camille Chamoun si sa pelouse naturelle est prête à temps.

Une saison à multiples étages

Le format reste inchangé: une phase aller complète, suivie de deux poules distinctes – la Championship Round pour le titre et la Relegation Round pour la survie. L’endurance, la profondeur de banc et la gestion des étrangers feront sans doute la différence.
Le 66e championnat s’ouvre sur des promesses de spectacle. Entre le champion sortant, les promus ambitieux et les cadors en quête de revanche, la saison s’annonce longue, haletante… et peut-être historique.