Khamenei: l’Iran «ne cédera pas» aux pressions pour abandonner l’enrichissement de l’uranium
Une photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, le montre en train de s’exprimer lors d’une réunion avec les membres du cabinet à Téhéran, le 7 septembre 2025. ©Khamenei.ir / AFP

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a affirmé mardi que l'Iran ne céderait pas sur la question de l'enrichissement d'uranium, point de friction majeur avec les pays occidentaux.

«Au cours des dernières décennies, durant lesquelles nous avons mené en Iran nos activités nucléaires, les pressions exercées sur notre pays (...) ont été considérables», a souligné le dirigeant iranien lors d'une allocution à la nation.

«Nous n'avons pas cédé et nous ne céderons pas (...) sur cette question, ni sur aucune autre», a-t-il ajouté à quelques jours d'un possible retour de sanctions onusiennes contre Téhéran faute d'accord avec les pays européens.

Un vote vendredi à l'ONU, initié par la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, a entériné un feu vert au rétablissement effectif le 28 septembre de sanctions internationales, qui avaient été levées en 2015 lors de la conclusion d'un accord sur le nucléaire entre l'Iran et plusieurs puissances.

Ces trois pays européens et l'Iran se renvoient la responsabilité de l'échec des négociations.

Le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU au rétablissement des sanctions est une décision encore réversible d'ici à dimanche.

Le programme nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l'Iran avec les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël, son ennemi juré, qui soupçonnent le pouvoir iranien de vouloir se doter de la bombe atomique. Ce que Téhéran dément vigoureusement, affirmant défendre son droit au nucléaire civil.

L'ayatollah Khamenei a réitéré mardi que l'Iran n'avait «pas besoin d'armes nucléaires» et avait fait le choix de «ne pas en posséder».

Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran est le seul pays non doté de l'arme nucléaire à enrichir de l'uranium à un niveau élevé (60%), proche du seuil de 90% nécessaire pour une bombe et bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord de 2015.

L'Iran et les États-Unis avaient entamé au printemps des pourparlers sur le nucléaire mais ils sont depuis juin au point mort après une attaque surprise d'Israël, allié des États-Unis, contre le territoire iranien.

Washington exigeait de Téhéran son renoncement à tout enrichissement.

«Il est impossible de négocier avec un tel interlocuteur (...) toute négociation avec les États-Unis sur la question du nucléaire (...) est vouée à l'échec», a estimé le dirigeant au pouvoir depuis 1989.

«Cette négociation est non bénéfique et est au contraire totalement préjudiciable à nos intérêts», a déclaré Ali Khamenei, qualifiant les échanges de «chantage».

Abordant le volet libanais, Khamenei a insisté sur l’importance du Hezbollah, le présentant comme étant la «richesse du Liban» et avertissant que le groupe «ne doit pas être sous-estimé». Il a ajouté que l’histoire du Hezbollah au Liban «est toujours en cours», soulignant le soutien durable de Téhéran à ce groupe.

 

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