Washington cible des réseaux d'armement iraniens après de nouvelles sanctions de l'ONU
Le drapeau iranien est retiré de la salle après la rencontre du président iranien Masoud Pezeshkian avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de l’Assemblée générale de l’ONU le 25 septembre 2025 à New York. ©SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Le gouvernement américain a annoncé mercredi prendre une série de sanctions contre un réseau d'armement soutenant le programme de missiles balistiques ainsi que le développement d'avions de combat de Téhéran, après que les Nations unies (ONU) ont réintroduit des sanctions contre l'Iran.

Les sanctions américaines visent une vingtaine d'entreprises et une quinzaine de personnes représentant «une menace importante pour les militaires américains basés au Proche-Orient, les navires commerciaux américains transitant dans les eaux internationales et les civils», a justifié dans un communiqué le département du Trésor.

Une décision qui s'inscrit dans le cadre de la réintroduction des sanctions annoncées par l'ONU en septembre, afin de limiter les programmes nucléaires, de missiles et autres armements.

«Le soutien de groupes terroristes par le régime iranien et la poursuite de son programme nucléaire sont une menace pour la sécurité des États-Unis et de nos alliés partout dans le monde. Nous allons empêcher l'Iran de disposer des armes nécessaires à ses objectifs malveillants», a déclaré le secrétaire au Trésor Scott Bessent, cité dans le communiqué.

Les sanctions visent notamment le groupe industriel iranien Shahid Hemmad, en charge du programme de balistique de la république islamique, et le groupe Beh Joule Pars, accusé de se procurer des équipements technologiques de pointe interdits au commerce en Iran pour le compte du complexe militaro-industriel du pays.

Elles impliquent le gel des avoirs détenus directement et indirectement aux États-Unis par les entreprises et personnes visées, ainsi que l'impossibilité pour des entreprises ou citoyens américains de commercer avec elles. Cette interdiction s'applique aussi aux entreprises étrangères utilisant le dollar dans leurs échanges avec les cibles des sanctions.

Ces nouvelles mesures suivent un mouvement similaire des Nations unies durant le weekend puis de l'Union européenne (UE) lundi, à la suite de désaccords entre les Occidentaux et Téhéran sur son programme nucléaire.

L'Iran a dénoncé dimanche comme «injustifiable» le rétablissement de ces sanctions.

Faute d'un accord avec Téhéran, le mécanisme de rétablissement des sanctions, dit «snapback», activé le 28 août par le groupe E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni), s'est enclenché à minuit GMT dans la nuit de samedi à dimanche.

Cela réactive les dispositions antérieures qui avaient été suspendues avec l'accord sur le nucléaire de 2015, connu sous l'acronyme JCPOA.

AFP

 

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