©Des opposants au régime iranien, mobilisés devant le Palais Coburg à Vienne, le 3 décembre dernier. (Photo by JOE KLAMAR / AFP)
Les négociateurs sur le nucléaire iranien se sont retrouvés jeudi à Vienne, "déterminés à travailler dur" pour sauver l'accord de 2015 après les avertissements lancés la semaine dernière à Téhéran par les Européens et les Américains.
Les diplomates s'étaient quittés vendredi sur un constat de divergences, les Occidentaux accusant Téhéran d'avoir fait marche arrière par rapport au printemps.
Après "d'utiles consultations dans les capitales", ils sont "revenus avec une détermination renouvelée pour travailler dur", a déclaré à la presse le coordinateur de l'Union européenne (UE), Enrique Mora, qui chapeaute le processus.
Les entrevues bilatérales ainsi qu'entre experts vont désormais se poursuivre.
"On va voir ce qui se passe dans les prochains jours. C'est une tâche difficile. Il faut combler les différences entre les positions", a-t-il souligné.
"Le sentiment d'urgence", expression régulièrement évoquée dans ce dossier, «est encore plus aigu que d'habitude», a insisté M. Mora.
"Lever les malentendus"
La réunion des chefs de délégation des différentes parties (Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), qui avait débuté vers midi (11H00 GMT) au Palais Cobourg, un hôtel de luxe de la capitale autrichienne, a duré un peu plus d'une heure.
L'ambassadeur russe Mikhaïl Oulianov a fait état d'une "ambiance constructive". "Nous avons réussi à lever une série de malentendus qui avaient créé une certaine tension", a-t-il précisé, cité par l'agence TASS, sans donner de détails.
Il s'agissait du redémarrage de la septième session après le cycle de négociations du printemps: ouvertes en avril, elles avaient été suspendues en juin en raison de l'élection d'un nouveau président iranien, pour ne reprendre que le 29 novembre.
L'émissaire des Etats-Unis Rob Malley, qui y participe indirectement par l'intermédiaire des Européens, doit se joindre aux discussions durant le week-end.
"Nous devrions savoir assez rapidement si les Iraniens reviennent pour négocier de bonne foi", avait affirmé mercredi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, prévenant que "la fenêtre de tir" devenait "très, très étroite".
Car l'Iran a nettement accéléré son programme ces derniers mois, tout en restreignant l'accès aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
«Compter nos doigts»
De son côté, Téhéran a répété sa volonté de "négocier avec sérieux". "Le fait que les parties insistent pour continuer les pourparlers montre qu'elles cherchent à rapprocher leurs positions", a commenté le négociateur en chef de l'Iran, Ali Bagheri, à l'issue de la réunion.
La République islamique a par ailleurs annoncé la venue en Autriche d'"une délégation de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) pour discuter avec les responsables de l'AIEA" afin de résoudre plusieurs contentieux.
Signe toutefois de la défiance iranienne, un des plus importants dignitaires religieux chiites a invité les diplomates de son pays à la vigilance.
"Nous devons respecter les usages internationaux. Nous devons leur serrer la main, mais nous devons compter nos doigts aussitôt après", a déclaré le Grand ayatollah Javadi Amoli.
Les discussions de Vienne visent à ressusciter l'accord de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique et devenu moribond à la suite du retrait unilatéral des Etats-Unis trois ans plus tard sous la présidence de Donald Trump.
En riposte, Téhéran s'est affranchi de la plupart des restrictions imposées à son programme nucléaire.
L'actuel président américain Joe Biden dit vouloir revenir dans l'accord à condition que Téhéran renoue aussi avec ses engagements, mais les négociations butent notamment sur les sanctions que Washington est prêt à lever et les garanties que réclame l'Iran.
Les Américains ont averti qu'ils ne laisseraient pas Téhéran bloquer les pourparlers encore longtemps tout en développant son programme atomique, sans pour autant fixer d'ultimatum pour l'instant.
Dans un rapport publié jeudi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lui aussi mis en garde contre "de nouveaux atermoiements" qui pourraient "saper la confiance dans la capacité de l'accord à garantir que le programme nucléaire iranien reste de nature exclusivement pacifique".
Les diplomates s'étaient quittés vendredi sur un constat de divergences, les Occidentaux accusant Téhéran d'avoir fait marche arrière par rapport au printemps.
Après "d'utiles consultations dans les capitales", ils sont "revenus avec une détermination renouvelée pour travailler dur", a déclaré à la presse le coordinateur de l'Union européenne (UE), Enrique Mora, qui chapeaute le processus.
Les entrevues bilatérales ainsi qu'entre experts vont désormais se poursuivre.
"On va voir ce qui se passe dans les prochains jours. C'est une tâche difficile. Il faut combler les différences entre les positions", a-t-il souligné.
"Le sentiment d'urgence", expression régulièrement évoquée dans ce dossier, «est encore plus aigu que d'habitude», a insisté M. Mora.
"Lever les malentendus"
La réunion des chefs de délégation des différentes parties (Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), qui avait débuté vers midi (11H00 GMT) au Palais Cobourg, un hôtel de luxe de la capitale autrichienne, a duré un peu plus d'une heure.
L'ambassadeur russe Mikhaïl Oulianov a fait état d'une "ambiance constructive". "Nous avons réussi à lever une série de malentendus qui avaient créé une certaine tension", a-t-il précisé, cité par l'agence TASS, sans donner de détails.
Il s'agissait du redémarrage de la septième session après le cycle de négociations du printemps: ouvertes en avril, elles avaient été suspendues en juin en raison de l'élection d'un nouveau président iranien, pour ne reprendre que le 29 novembre.
L'émissaire des Etats-Unis Rob Malley, qui y participe indirectement par l'intermédiaire des Européens, doit se joindre aux discussions durant le week-end.
"Nous devrions savoir assez rapidement si les Iraniens reviennent pour négocier de bonne foi", avait affirmé mercredi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, prévenant que "la fenêtre de tir" devenait "très, très étroite".
Car l'Iran a nettement accéléré son programme ces derniers mois, tout en restreignant l'accès aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
«Compter nos doigts»
De son côté, Téhéran a répété sa volonté de "négocier avec sérieux". "Le fait que les parties insistent pour continuer les pourparlers montre qu'elles cherchent à rapprocher leurs positions", a commenté le négociateur en chef de l'Iran, Ali Bagheri, à l'issue de la réunion.
La République islamique a par ailleurs annoncé la venue en Autriche d'"une délégation de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) pour discuter avec les responsables de l'AIEA" afin de résoudre plusieurs contentieux.
Signe toutefois de la défiance iranienne, un des plus importants dignitaires religieux chiites a invité les diplomates de son pays à la vigilance.
"Nous devons respecter les usages internationaux. Nous devons leur serrer la main, mais nous devons compter nos doigts aussitôt après", a déclaré le Grand ayatollah Javadi Amoli.
Les discussions de Vienne visent à ressusciter l'accord de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique et devenu moribond à la suite du retrait unilatéral des Etats-Unis trois ans plus tard sous la présidence de Donald Trump.
En riposte, Téhéran s'est affranchi de la plupart des restrictions imposées à son programme nucléaire.
L'actuel président américain Joe Biden dit vouloir revenir dans l'accord à condition que Téhéran renoue aussi avec ses engagements, mais les négociations butent notamment sur les sanctions que Washington est prêt à lever et les garanties que réclame l'Iran.
Les Américains ont averti qu'ils ne laisseraient pas Téhéran bloquer les pourparlers encore longtemps tout en développant son programme atomique, sans pour autant fixer d'ultimatum pour l'instant.
Dans un rapport publié jeudi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lui aussi mis en garde contre "de nouveaux atermoiements" qui pourraient "saper la confiance dans la capacité de l'accord à garantir que le programme nucléaire iranien reste de nature exclusivement pacifique".
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