
L’armée libanaise a neutralisé près de 10.000 roquettes, 400 missiles et plus de 205.000 fragments de munitions non explosées au cours de l’année écoulée, dans le cadre d’une vaste campagne de désarmement dans le sud du Liban, selon un communiqué publié jeudi par le Commandement central américain (Centcom).
Ces chiffres ont été mis en avant lors de la 11e réunion du Mécanisme de cessation des hostilités, qui s’est tenue le 15 octobre à Naqoura. De hauts responsables militaires de l’armée libanaise, de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), des États-Unis, de la France et de l’ONU s’y sont réunis pour coordonner leurs efforts en vue de maintenir la stabilité et de faire progresser le désarmement du Hezbollah.
«Nos partenaires libanais continuent de mener à bien leur mission pour assurer le désarmement du Hezbollah», a, dans ce contexte, déclaré l’amiral Brad Cooper, commandant du Centcom. Il a ensuite souligné l’engagement de Washington à soutenir les efforts de l’armée libanaise pour renforcer la sécurité régionale.
Cette réunion intervient quelques jours après la nomination de Joseph Clearfield au poste de principal représentant militaire américain au Liban et président du comité de supervision du cessez-le-feu.
Créé en novembre 2024 au lendemain de l’annonce de la trêve, ce Mécanisme est chargé de surveiller et de vérifier la mise en œuvre des engagements pris par le Liban et Israël, en particulier le processus de désarmement du Hezbollah. «Nous travaillons avec l’armée libanaise, la Force intérimaire des Nations unies et nos partenaires français et internationaux pour garantir le succès de l’accord de cessation des hostilités», a indiqué le lieutenant-général Clearfield. Et d’ajouter: «Nous partageons un objectif commun: préserver la paix et la stabilité au Liban.»
Contrôle exclusif des armes
La question du contrôle exclusif des armes par l’État a d’ailleurs été réaffirmée par ’ancien ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui. Dans une interview accordée à la chaîne al-Arabiya, il a précisé que le processus devant aboutir au monopole des armes entre les mains de l’État avait été acté, d’autant plus que la question avait été soulevée par le président de la République, Joseph Aoun, au lendemain de son élection. M. Maoulaoui a, en outre, mis l’accent sur le rôle central du gouvernement dans la régulation et la sécurisation du territoire, réitérant les déclarations du Centcom au sujet du rôle de l’armée libanaise dans l’encadrement de la détention d’armes.
Commentaires