Syrie : Londres révoque le statut «d'organisation terroriste» du HTS
Des combattants se déploient à Atareb, dans l’ouest de la province d’Alep, au nord de la Syrie, le 28 novembre 2024, lors d’affrontements entre l’armée syrienne et les combattants du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et leurs alliés. ©Aaref Watad / AFP

Le Royaume-Uni a retiré mardi le groupe islamiste syrien Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a pris le pouvoir à Damas, de sa liste des organisations terroristes interdites.

Cette décision fait suite à l'annonce faite en juillet par les États-Unis de leur révocation de la désignation «terroriste» du HTS.

Le groupe avait été interdit par Londres en 2017 en raison de ses anciens liens avec Al-Qaïda.

«La décision du gouvernement de retirer HTS de la liste des organisations terroristes interdites se traduira par un engagement plus étroit avec le nouveau gouvernement syrien», ont déclaré les ministères britanniques des Affaires étrangères et de l'Intérieur dans un communiqué commun.

En décembre, une coalition dirigée par le chef du HTS, Ahmed al-Charaa, a renversé le président syrien Bachar al-Assad.

Le gouvernement britannique a indiqué que cette décision l'aiderait à collaborer avec la Syrie pour «éliminer le programme d'armes chimiques du régime Assad».

HTS, anciennement connu sous le nom de Front Al-Nosra, était autrefois la branche d'Al-Qaïda en Syrie, mais il a rompu ses liens avec le groupe jihadiste en 2016 et a cherché à adoucir son image.

En janvier, les nouvelles autorités ont annoncé la dissolution de toutes les factions armées, certains groupes, dont HTS, étant intégrés dans les nouvelles forces de l'ordre du pays.

Le gouvernement intérimaire a renoué des relations diplomatiques avec plusieurs autres pays. Ahmed al-Charaa, désormais président par intérim, a  rencontré notamment le président américain Donald Trump et son homologue français Emmanuel Macron ces derniers mois.

Le ministre britannique des Affaires étrangères de l'époque, David Lammy, a rencontré M. al-Charaa lors d'une visite en juillet en Syrie, où il a annoncé le rétablissement de relations diplomatiques plus de dix ans après leur rupture.

En 2011, la Grande-Bretagne a été l'un des premiers pays à reconnaître les groupes rebelles comme gouvernement officiel de la Syrie après que Bachar al-Assad a réprimé les manifestations prodémocratiques, plongeant le pays dans la guerre civile.

Londres a également annoncé en avril la levée des sanctions contre les ministères syriens de l'Intérieur et de la Défense, ainsi que divers groupes médiatiques et agences de renseignement.

AFP

 

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