Élio Ernesto Abou Hanna, un jeune diplômé en chimie, est décédé dimanche des suites de ses blessures après avoir été atteint par des tirs de militants palestiniens à un point de contrôle situé à l’entrée du camp de réfugiés palestiniens de Chatila, à Beyrouth , une zone où des factions armées continuent d’opérer en dehors du contrôle de l’État libanais.
Selon ses proches et amis, Abou Hanna rentrait chez lui depuis Badaro lorsqu’il a emprunté par erreur une route menant à l’entrée du camp. Là, il est tombé sur un point de contrôle tenu par des forces de sécurité palestiniennes. Des témoins ont indiqué qu’il aurait pu ne pas s’arrêter, soit par peur, soit parce qu’il n’avait pas reconnu le groupe armé, poussant les hommes en faction à ouvrir le feu directement sur son véhicule.
Sa voiture a continué sur une courte distance avant de percuter un immeuble voisin. Abou Hanna a ensuite été déclaré mort des suites de ses blessures. Les rapports médicaux ont confirmé qu’il avait été touché par une balle mortelle, et que sa voiture présentait des dizaines d’impacts de balles.
Dans un communiqué publié lundi, le Comité du dialogue libano-palestinien a condamné ce qu’il a qualifié de «crime odieux», adressant ses condoléances à la famille et aux proches d’Abou Hanna. Le comité a affirmé suivre de près l’enquête afin de garantir que les responsables soient traduits en justice.
Le LPDC a souligné que ce drame illustre combien la présence continue d’armes aux mains de factions palestiniennes armées à l’intérieur des camps du Liban «ne sert ni la cause palestinienne ni son peuple», mais représente au contraire une grave menace pour la stabilité et la sécurité publique du pays.
Réitérant sa position, le comité a réaffirmé son engagement à ce que le port d’armes soit exclusivement réservé à l’État libanais et à ses institutions légitimes, et à l’extension de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national.



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