À seulement 17 ans, André Harriman-Annous s’est immiscé dans le onze de départ d’Arsenal en Carabao Cup face à Brighton & Hove Albion, marquant un tournant dans sa carrière. Ce joueur aux origines libanaises est désormais sous les feux des projecteurs et, ironiquement, c’est la Fédération libanaise qui, semble-t-il, a manqué le coche.
La relève est déjà là
Mercredi 29 octobre 2025, dans un éclat d’argent du soir à l’Emirates Stadium, André Harriman-Annous a fait ses débuts dans le onze de départ d’Arsenal en Coupe de la Ligue anglaise (Carabao Cup) face à Brighton & Hove Albion.
L’entraîneur Mikel Arteta, qui avait confié : «Aujourd’hui, j’ai senti que le moment était venu.», lui a offert sa chance après des mois d’attente.
Ce jour-là, à 17 ans, il s’est tenu parmi les hommes, prêt à embrasser un virage majeur. Le contexte est lourd: un club historique qui vise la réussite, un environnement d’élite, une pression médiatique. Pour lui, le simple fait d’être aligné avant ses 18 ans est déjà une victoire.
Qui est-il ?
Né à Londres, l’attaquant (1,81 m) évolue au sein de l’académie d’Arsenal. En 2024-2025, il a inscrit 14 buts et délivré 5 passes décisives avec les U18 (31 matches).
Son ascension est fulgurante: en quelques mois, il a sauté plusieurs étapes pour s’imposer dans un club d’élite.
Doté d’un profil complet, avec puissance, flair et une aisance irrésistible en un contre un, Harriman-Annous ne ressemble pas au simple espoir d’académie: il est déjà envisagé comme un futur titulaire.
À ce niveau, la question qui se pose est double : pour quel pays va-t-il jouer?
Le Liban à la traîne
Avec ses racines libanaises, André représente une occasion rêvée pour la Fédération libanaise de football : un joueur de haut calibre formé en Angleterre, prêt à éclore.
Pourtant, aucune initiative claire n’a été prise pour le convaincre avant qu’il ne soit trop tard. Si Harriman-Annous poursuit sur cette lancée, l’Angleterre pourrait l’appeler en équipe A, rendant une future sélection libanaise hautement improbable.
Le signal est clair: le Liban doit agir tôt, ou bien laisser filer un futur grand.
Le match face à Brighton : un tremplin
Sur le terrain, Harriman-Annous ne s’est pas contenté d’être présent: il a montré de l’activité, de la mobilité, et a même été impliqué dans une action dangereuse conclue par un but de Bukayo Saka. Ce sont ces détails.. l’effort, l’implication et la projection qui transforment un espoir en talent concret.
L’entraîneur Arteta a souligné l’importance de ces moments : «Donner sa chance à quelqu’un et lui permettre de réaliser son rêve est un sentiment unique.»
Une dynastie sportive
Dans l’ombre d’André se trouve son frère aîné, Brandon Harriman-Annous, qui a évolué le mois dernier avec Hull City U21, après un passage par l’académie d’Arsenal. Le talent est donc familial et bien orienté: deux frangins à l’affût, un enjeu pour le Liban, un pari pour l’avenir.
Le regard vers l’avenir
Le challenge est maintenant de durer. Dans un club comme Arsenal, être bon un soir ne suffit pas: il faut enchaîner. Il faut aussi faire le bon choix sur le plan international.
Étape par étape, Harriman-Annous écrit son histoire. Le Liban, en arrière-plan, peut encore s’immiscer dans ce scénario, mais le temps presse.
Et pour le lecteur libanais ou amateur de football: ce joueur est le symbole d’une dualité, appartenance à une nation et conquête d’un avenir mondial.
Le destin se joue désormais à 17 ans, avec une priorité: que le drapeau du Liban ne soit pas un simple bonus, mais une chance active à saisir avant qu’il ne soit trop tard.




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