L’ONU convoque une session d’urgence sur les atrocités commises à El-Facher
Des femmes soudanaises, principalement des étudiantes, participent à une manifestation organisée contre les violations commises par les Forces de soutien rapide (RSF), une milice paramilitaire, à l'encontre de la population d'El-Fasher, dans la ville de Gedaref, dans l'est du Soudan, le 6 novembre 2025. ©STR / AFP

Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies se réunira en session extraordinaire le 14 novembre pour examiner «la situation des droits de l'homme» à El-Facher au Soudan, où l'ONU a fait état de massacres, viols, pillages et déplacements massifs de population.

Cette session permettra d'étudier «la situation des droits de l'homme à El-Facher et dans ses environs, dans le contexte du conflit en cours au Soudan» entre l'armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a indiqué jeudi le Conseil des droits de l'homme dans un communiqué.

Cette annonce fait suite à une demande officielle soumise mercredi par le Royaume-Uni, conjointement avec l'Allemagne, l'Irlande, les Pays-Bas et la Norvège, indique le communiqué, précisant qu'elle avait reçu le soutien de 24 membres du Conseil.

Un nombre qui dépasse largement le tiers des 47 membres du Conseil requis pour la tenue d'une session extraordinaire.

Le mois dernier, les FSR, une milice paramilitaire en guerre contre l'armée soudanaise depuis 2023, avaient pris le contrôle de cette ville stratégique de la région du Darfour (ouest) au terme d'un siège de 18 mois.

De multiples témoignages, étayés par des vidéos publiées par les paramilitaires des FSR sur les réseaux sociaux, ont récemment décrit des atrocités commises dans cette région coupée du monde.

Ces informations font état d'exécutions, de violences sexuelles, de pillages, d'attaques contre des travailleurs humanitaires et d'enlèvements à El-Facher et dans ses environs.

Plus de 65.000 personnes ont fui El-Facher depuis sa chute, dont plus de 5.000 qui ont trouvé refuge à Tawila, qui accueillait déjà plus de 650.000 personnes déplacées, selon l'ONU.

La semaine dernière, l'Organisation mondiale de la santé a fait état du «massacre tragique de plus de 460 patients et membres du personnel médical» lors d'une attaque contre le dernier hôpital partiellement opérationnel d'El-Facher.

L'annonce de cette session extraordinaire survient après que les FSR ont déclaré jeudi avoir accepté une proposition de trêve humanitaire, que l'armée avait rejetée mardi.

Le conflit entre l'armée et les paramilitaires, qui a éclaté en 2023, a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire contemporaine, selon l'ONU.

AFP

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