La LAP remonte le temps: premier Salon international de timbres au Liban
L'affiche officielle du Salon. ©DR

Les 22 et 23 novembre 2025, la Lebanese Philatelic Association transforme l’hôtel Le Gabriel (Achrafieh) en grande vitrine de la mémoire libanaise : un premier Salon international de timbres, un siècle d’images à feuilleter… et un timbre du centenaire dévoilé en direct.  

Un siècle de timbres, une mémoire en papier gommé

Le timbre-poste libanais apparaît pour la première fois en 1924-1925, avec l’émission d’une série portant l’image du cèdre éternel du Liban, mais ornée de la mention « Grand Liban ». Jusqu’en 1918, année du départ des armées ottomanes, on utilisait sur le territoire des timbres ottomans ou des timbres de bureaux postaux étrangers (français, autrichiens, allemands, égyptiens, entre autres).

Ainsi, si l’on peut parler aujourd’hui d’un siècle de timbres-poste libanais, l’expression « République libanaise » n’apparaît, elle, qu’en 1930, avec l’émission des timbres dits de la Conférence de la soie, destinés à encourager l’industrie locale face à l’inondation des marchés par la soie chinoise. C’est tout ce fil historique que la LAP invite à remonter.

Le salon en pratique

Samedi 22 et dimanche 23 novembre, de 11 h à 19 h, la LAP ouvre ses vitrines sous le parrainage du ministre des Télécommunications, l’ingénieur Charles El Hajj. L’ouverture officielle aura lieu samedi à 15 h, en présence de personnalités officielles, diplomatiques, municipales, sportives et académiques, ainsi que de collectionneurs et de médias.

Parmi les invités annoncés : Benoît Gervais (Yvert & Tellier), Claudio Manzati (Fédération philatélique européenne) et des représentants de Chypre, d’Égypte et de Jordanie.

Un musée vivant de la philatélie

Au programme, un panorama tendu comme un fil : séries historiques, portraits, paysages, arts, sports, raretés et variétés. Cartels pédagogiques, focus thématiques, échanges avec des spécialistes : dentelures, papiers, filigranes, surcharges, oblitérations… toutes ces petites preuves matérielles qui transforment un timbre en document et un document en récit national.

Les vitrines de la LAP ne partent pas de zéro : plusieurs collections exposées par ses membres ont déjà remporté des prix internationaux lors d’expositions à Chypre, à Dubaï ou à Birmingham. Le Salon entend justement faire circuler ces pièces d’exception devant un public plus large, curieux ou passionné.

Billy Karam, de la course automobile au temps des timbres

À la présidence de la LAP, on retrouve Nabil (Billy) Karam, ancien champion de rallye et passionné de timbres. Double détenteur de Guinness World Records pour sa collection thématique sur les voitures, il met désormais sa culture de la performance au service de la conservation culturelle. Avec ce Salon, il veut, avec ses amis de la LAP, montrer, transmettre et donner envie de collectionner, pour que l’histoire philatélique du Liban continue de circuler.

Moment clé de l’ouverture : l’annonce d’un timbre commémoratif pour le centenaire de la première émission libanaise, un timbre-poste émis par la direction de Liban Post en coopération avec le ministère des Télécommunications. Ici, un timbre n’est pas un simple souvenir : c’est un acte de présence. Le Liban ne poste pas sa mémoire, il la tamponne – pour de bon.

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