Lors de sa deuxième journée au Liban, le pape Léon XIV a rencontré les évêques, prêtres, religieux et religieuses ainsi que les acteurs pastoraux au sanctuaire Notre-Dame du Liban à Harissa.
Dans son allocution, le souverain pontife a souligné le sens du thème de sa visite, «Heureux les artisans de paix», rappelant que l’Église au Liban a pour mission de maintenir l’espérance dans le pays. Il a salué les témoignages reçus de plusieurs acteurs pastoraux, qui illustrent comment cette responsabilité se traduit concrètement.
Un héritage spirituel solide
Le pape a mis en avant les racines de la foi chrétienne au Liban, incarnées par la prière silencieuse de saint Charbel et l’importance du sanctuaire de Harissa comme symbole d’unité pour tous les Libanais. Il a rappelé que la persévérance face aux difficultés naît souvent de la prière, qualifiée de «pont invisible qui unit les cœurs», et de la proximité avec le Christ, même au milieu des épreuves et des conflits.
Il a aussi évoqué le logo de son voyage, avec l’ancre comme symbole de foi et de stabilité, insistant sur la nécessité de rester attaché à ces valeurs pour construire la paix en privilégiant l’amour et la générosité.
Coexistence et solidarité au quotidien
Le pape a cité l’exemple du village de Debbabiyé, où chrétiens et musulmans, citoyens et réfugiés continuent de vivre ensemble malgré les difficultés. L’image d’une pièce syrienne glissée parmi des pièces libanaises dans le coffre paroissial illustre selon lui l’importance de donner et recevoir en charité.
Rappelant la visite du pape Benoît XVI en 2012, le pape Léon XIV a insisté sur le pardon plutôt que la vengeance, l’unité plutôt que la division, et le service plutôt que la domination. Il a aussi souligné l’importance de proposer aux jeunes des perspectives concrètes pour leur développement personnel, y compris dans le cadre de l’Église.
Migrants, éducation et ministère en prison
Il a mis en lumière l’action de Loren, immigrée venant en aide aux déplacés, et de sœur Dima, qui maintient son école ouverte malgré les violences, offrant éducation et refuge à ceux qui en ont besoin. Le père Charbel, engagé dans le ministère en prison, a rappelé l’importance de reconnaître la dignité de chaque personne et de voir des signes de miséricorde même dans la souffrance.
Un appel à l’unité dans le quotidien
Avant de remettre une Rose d’Or au sanctuaire, le pape a expliqué que ce geste symbolise l’invitation à être «le parfum du Christ» à travers des actions quotidiennes fondées sur la charité et l’unité, accessibles à tous.
Pour conclure, le pape Léon XIV a encouragé l’Église libanaise à continuer de promouvoir la paix par la foi, la vie communautaire et la solidarité concrète, fondations essentielles pour restaurer confiance et espoir pour l’avenir du pays.



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