©"Il y a des raisons de penser, qu'à l'heure actuelle, le meilleur endroit pour cacher et blanchir des gains acquis frauduleusement est en fait les États-Unis", a estimé Mme Yellen. (AFP / ANGELA WEISS)
Si les petits pays sont souvent perçus comme des paradis majeurs pour dissimuler de l'argent au fisc ou blanchir de l'argent, "d'énormes quantités de fonds illicites" se retrouvent dans le système financier américain, a déploré jeudi la secrétaire au Trésor Janet Yellen.
"Il y a des raisons de penser, qu'à l'heure actuelle, le meilleur endroit pour cacher et blanchir des gains acquis frauduleusement est en fait les États-Unis", a estimé Mme Yellen dans un discours prononcé jeudi à l'occasion du Sommet sur la démocratie.
La Suisse ou les îles Caïmans sont depuis longtemps dans le collimateur des fiscs du monde entier. Mais la ministre américaine a contesté l'idée selon laquelle les fonds émanant de la corruption ou des activités illégales ne sont envoyés que vers les "pays disposant de réglementations financières souples et secrètes", affirmant qu'ils sont plutôt susceptibles de "passer - ou d'atterrir - sur nos marchés".
Elle a mis en avant la stratégie anti-corruption que l'administration du président Joe Biden a déployée cette semaine.
Il faut "braquer les projecteurs" sur "les zones d'ombres" aux États-Unis, a-t-elle justifié, citant certains États américains qui autorisent la création de sociétés-écrans sans que l'on sache à qui elles appartiennent réellement.
Le Congrès américain avait adopté en janvier dernier une loi imposant aux sociétés américaines de déclarer au gouvernement fédéral leurs bénéficiaires effectifs, marquant une rupture pour les États-Unis, où la législation en la matière peut être extrêmement souple, par exemple dans des États comme le Delaware, fief du président Joe Biden.
La proposition créerait une base de données pour enregistrer les "propriétaires effectifs" de toutes les entreprises et de nombreuses fiducies, c'est-à-dire toute personne qui possède 25% d'une entreprise ou peut prendre des décisions pour l'entreprise.
Une règlementation similaire s'appliquera aux transactions immobilières, "parce que de nombreux acteurs corrompus peuvent cacher leur argent dans les gratte-ciel de Miami ou de Central Park", a souligné Mme Yellen jeudi, les qualifiant de "laveries automatiques du 81e étage".
Cette "alchimie financière... tourne en dérision nos institutions libres et équitables", a-t-elle également opiné.
Elle a dénoncé enfin le "système de fiscalité défaillant des États-Unis, qui permet aux personnes les mieux payées et aux plus grandes entreprises de rester impunies en cas de fraude".
"Il y a des raisons de penser, qu'à l'heure actuelle, le meilleur endroit pour cacher et blanchir des gains acquis frauduleusement est en fait les États-Unis", a estimé Mme Yellen dans un discours prononcé jeudi à l'occasion du Sommet sur la démocratie.
La Suisse ou les îles Caïmans sont depuis longtemps dans le collimateur des fiscs du monde entier. Mais la ministre américaine a contesté l'idée selon laquelle les fonds émanant de la corruption ou des activités illégales ne sont envoyés que vers les "pays disposant de réglementations financières souples et secrètes", affirmant qu'ils sont plutôt susceptibles de "passer - ou d'atterrir - sur nos marchés".
Elle a mis en avant la stratégie anti-corruption que l'administration du président Joe Biden a déployée cette semaine.
Il faut "braquer les projecteurs" sur "les zones d'ombres" aux États-Unis, a-t-elle justifié, citant certains États américains qui autorisent la création de sociétés-écrans sans que l'on sache à qui elles appartiennent réellement.
Le Congrès américain avait adopté en janvier dernier une loi imposant aux sociétés américaines de déclarer au gouvernement fédéral leurs bénéficiaires effectifs, marquant une rupture pour les États-Unis, où la législation en la matière peut être extrêmement souple, par exemple dans des États comme le Delaware, fief du président Joe Biden.
La proposition créerait une base de données pour enregistrer les "propriétaires effectifs" de toutes les entreprises et de nombreuses fiducies, c'est-à-dire toute personne qui possède 25% d'une entreprise ou peut prendre des décisions pour l'entreprise.
Une règlementation similaire s'appliquera aux transactions immobilières, "parce que de nombreux acteurs corrompus peuvent cacher leur argent dans les gratte-ciel de Miami ou de Central Park", a souligné Mme Yellen jeudi, les qualifiant de "laveries automatiques du 81e étage".
Cette "alchimie financière... tourne en dérision nos institutions libres et équitables", a-t-elle également opiné.
Elle a dénoncé enfin le "système de fiscalité défaillant des États-Unis, qui permet aux personnes les mieux payées et aux plus grandes entreprises de rester impunies en cas de fraude".
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