Le Liban a enregistré mercredi le premier cas de choléra depuis 1993. Il serait dû à la propagation de la maladie dans un village syrien limitrophe.
Le Liban a enregistré mercredi le premier cas de choléra, depuis l’éradication de la maladie en 1993, chez un ressortissant syrien vivant dans le Akkar, a annoncé jeudi le ministère de la Santé, précisant que «l’état de santé du patient est stable». Selon le ministre sortant de la Santé Firas Abiad, ce cas serait dû à la propagation de la maladie dans un village syrien limitrophe.
De fait, depuis septembre la Syrie connaît une importante épidémie de choléra qui sévit, selon l’Organisation mondiale de la santé, dans six gouvernorats: Alep, Hassaké, Deir el-Zor, Lattaquié, Damas et Homs. Au 4 octobre, 39 personnes, dont 34 à Alep, avaient succombé à la maladie depuis le début de l’épidémie, d’après le ministère syrien de la Santé, qui a précisé que plus de 594 contaminations étaient confirmées, alors que plus de 10.000 autres cas étaient suspects.
Le choléra est une maladie infectieuse causée par la bactérie Vibrio choleræ. «Elle se caractérise par une diarrhée extrêmement sévère qui est souvent accompagnée de vomissements, entraînant une déshydratation et une perte des sels minéraux», explique à Ici Beyrouth, Jacques Mokhbat, spécialiste en maladies infectieuses. Les symptômes apparaissent dans les 12 heures à cinq jours qui suivent la contraction du germe. Dans certains cas extrêmes, le choléra peut entraîner la mort.
Le Vibrio choleræ est un bacille qui vit dans l’eau. Il se transmet par voie féco-orale, soit d’une personne à une autre suite à un contact avec des mains contaminées, soit après l’ingestion d’eau ou d’aliments infectés. Le traitement est facile et consiste à administrer au patient des sels de réhydratation orale. En cas de déshydratation sévère, le patient doit être hospitalisé où il sera mis sous perfusion. «L’administration d’antibiotiques, sous prescription médicale, sera efficace pour diminuer le risque de transmission communautaire, et donc dans un but purement épidémiologique», insiste le Dr Mokhbat.
Risques et prévention
Les virus et les bactéries ne connaissant pas de frontières, le risque que la maladie se propage à d’autres régions du Liban n’est pas écartée, d’autant que les réseaux hydrauliques s’emmêlent aux réseaux des eaux usées et que l’eau d’irrigation est polluée. «Les puits artésiens sont également contaminés par les eaux usées, constate le Dr Mokhbat. Idem pour certaines marques d’eau potables qui ne sont pas certifiées. Par contre, l’eau provenant des Offices des eaux est traitée et propre». Pour lui, le risque se pose au niveau des régions défavorisées qui n’ont pas accès à une eau assainie et où l’hygiène fait défaut.
La prévention du choléra consiste essentiellement à bien laver les légumes et les fruits, en les trempant pendant au moins vingt minutes dans de l’eau propre à laquelle on ajoute du vinaigre blanc, à stériliser l’eau en la portant à ébullition, le bacille ne survivant pas à haute température, et à boire de l’eau embouteillée provenant d’une source sûre. Il faut également se laver les mains à l’eau et au savon de manière régulière, notamment avant la préparation de la nourriture et après avoir été aux toilettes. Celles-ci doivent aussi être nettoyées régulièrement avec de l’eau de Javel.
Réponse au choléra
Aussitôt après l’annonce du cas, le ministre Firas Abiad a présidé une réunion urgente au cours de laquelle a été discutée la stratégie de réponse à une éventuelle épidémie de choléra. Celle-ci consiste notamment à renforcer le dépistage en multipliant les visites sur le terrain et en examinant les sources d’eau et les réseaux des eaux usées et à dépister le Vibrio cholerae dans les égouts en collectant des échantillons des différents mohafazats pour une culture bactériologique. Dans le cadre de la stratégie également, un premier stock de sérums physiologiques et des médicaments nécessaires pour le traitement des cas sera assuré. De plus, le travail des laboratoires de microbiologie sera renforcé pour un contrôle périodique de l’eau. Une collaboration avec les ordres des médecins et des infirmières et infirmiers, comme avec la Société libanaise des maladies infectieuses est également envisagée, et ce pour organiser des sessions de formation à l’intention des agents de santé sur la prise en charge des patients et les moyens de prévenir l’infection. Est aussi envisagée une collaboration avec les ministères concernés, principalement les ministères de l’Énergie, de l’Environnement et de l’Intérieur, pour assurer une eau propre aux ménages et contrôler les réseaux des eaux usées.
Le Liban a enregistré mercredi le premier cas de choléra, depuis l’éradication de la maladie en 1993, chez un ressortissant syrien vivant dans le Akkar, a annoncé jeudi le ministère de la Santé, précisant que «l’état de santé du patient est stable». Selon le ministre sortant de la Santé Firas Abiad, ce cas serait dû à la propagation de la maladie dans un village syrien limitrophe.
De fait, depuis septembre la Syrie connaît une importante épidémie de choléra qui sévit, selon l’Organisation mondiale de la santé, dans six gouvernorats: Alep, Hassaké, Deir el-Zor, Lattaquié, Damas et Homs. Au 4 octobre, 39 personnes, dont 34 à Alep, avaient succombé à la maladie depuis le début de l’épidémie, d’après le ministère syrien de la Santé, qui a précisé que plus de 594 contaminations étaient confirmées, alors que plus de 10.000 autres cas étaient suspects.
Le choléra est une maladie infectieuse causée par la bactérie Vibrio choleræ. «Elle se caractérise par une diarrhée extrêmement sévère qui est souvent accompagnée de vomissements, entraînant une déshydratation et une perte des sels minéraux», explique à Ici Beyrouth, Jacques Mokhbat, spécialiste en maladies infectieuses. Les symptômes apparaissent dans les 12 heures à cinq jours qui suivent la contraction du germe. Dans certains cas extrêmes, le choléra peut entraîner la mort.
Le Vibrio choleræ est un bacille qui vit dans l’eau. Il se transmet par voie féco-orale, soit d’une personne à une autre suite à un contact avec des mains contaminées, soit après l’ingestion d’eau ou d’aliments infectés. Le traitement est facile et consiste à administrer au patient des sels de réhydratation orale. En cas de déshydratation sévère, le patient doit être hospitalisé où il sera mis sous perfusion. «L’administration d’antibiotiques, sous prescription médicale, sera efficace pour diminuer le risque de transmission communautaire, et donc dans un but purement épidémiologique», insiste le Dr Mokhbat.
Risques et prévention
Les virus et les bactéries ne connaissant pas de frontières, le risque que la maladie se propage à d’autres régions du Liban n’est pas écartée, d’autant que les réseaux hydrauliques s’emmêlent aux réseaux des eaux usées et que l’eau d’irrigation est polluée. «Les puits artésiens sont également contaminés par les eaux usées, constate le Dr Mokhbat. Idem pour certaines marques d’eau potables qui ne sont pas certifiées. Par contre, l’eau provenant des Offices des eaux est traitée et propre». Pour lui, le risque se pose au niveau des régions défavorisées qui n’ont pas accès à une eau assainie et où l’hygiène fait défaut.
La prévention du choléra consiste essentiellement à bien laver les légumes et les fruits, en les trempant pendant au moins vingt minutes dans de l’eau propre à laquelle on ajoute du vinaigre blanc, à stériliser l’eau en la portant à ébullition, le bacille ne survivant pas à haute température, et à boire de l’eau embouteillée provenant d’une source sûre. Il faut également se laver les mains à l’eau et au savon de manière régulière, notamment avant la préparation de la nourriture et après avoir été aux toilettes. Celles-ci doivent aussi être nettoyées régulièrement avec de l’eau de Javel.
Réponse au choléra
Aussitôt après l’annonce du cas, le ministre Firas Abiad a présidé une réunion urgente au cours de laquelle a été discutée la stratégie de réponse à une éventuelle épidémie de choléra. Celle-ci consiste notamment à renforcer le dépistage en multipliant les visites sur le terrain et en examinant les sources d’eau et les réseaux des eaux usées et à dépister le Vibrio cholerae dans les égouts en collectant des échantillons des différents mohafazats pour une culture bactériologique. Dans le cadre de la stratégie également, un premier stock de sérums physiologiques et des médicaments nécessaires pour le traitement des cas sera assuré. De plus, le travail des laboratoires de microbiologie sera renforcé pour un contrôle périodique de l’eau. Une collaboration avec les ordres des médecins et des infirmières et infirmiers, comme avec la Société libanaise des maladies infectieuses est également envisagée, et ce pour organiser des sessions de formation à l’intention des agents de santé sur la prise en charge des patients et les moyens de prévenir l’infection. Est aussi envisagée une collaboration avec les ministères concernés, principalement les ministères de l’Énergie, de l’Environnement et de l’Intérieur, pour assurer une eau propre aux ménages et contrôler les réseaux des eaux usées.
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