Mardi se tiendra une réunion interministérielle qui réunira les ministres de la Santé, de l’Intérieur, de l’Agriculture et de l’Énergie et de l’Eau, pour aborder l’épineuse affaire du choléra dont 14 cas ont été détectés dans le Akkar, au Liban-Nord. Il s’agit de la première réunion consacrée à ce sujet. Elle aura pour objectif d’établir une feuille de route pour prévenir la propagation de la maladie.
Contacté par Ici Beyrouth, le ministre sortant de la Santé Firas Abiad, premier concerné par ce problème, propose des solutions à court terme en attendant la feuille de route. «Nous devons approvisionner en électricité les stations de pompage et de gestion de l’eau, ce qui nous permettra de fournir de l’eau propre aux habitants, explique-t-il. Nous devons leur fournir aussi des produits d'hygiène leur permettant de désinfecter l’eau destinée à la consommation ou à un usage domestique. Dans la même logique, il va falloir nettoyer les camps des réfugiés et sensibiliser le public à la prévention du choléra.»
Dimanche, le Dr Abiad s’était rendu au Akkar pour une inspection de «l’approvisionnement en eau et son traitement». Il s’est aussi penché sur la question des «camps de réfugiés qui présentent le plus de risques à cause de leur mobilité entre le Liban et la Syrie, mais aussi parce que l’accès à une eau propre leur est plus difficile». «C’est sur ce point-là que nos partenaires internationaux, l’Unicef et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés peuvent nous donner un coup de main. Nous avons voulu, lors de cette tournée, en savoir plus sur leurs activités sur le terrain, a-t-il affirmé.
À cet égard, le ministre a confié à Ici Beyrouth son inquiétude au vu de «la diminution des activités des partenaires internationaux», qui auraient pu soutenir le Liban dans cette nouvelle épreuve. Sachant que «l'État ne peut même pas subvenir aux besoins de la population, comment voulez-vous que nous prenions en charge des réfugiés dont nos partenaires internationaux ne peuvent plus s’occuper?», a-t-il ajouté.
Firas Abiad estime «que le problème est d’abord dû à la mauvaise gestion de l’infrastructure». Il a déploré les coupures de courant électrique, «qui empêchent l’approvisionnement en eau des maisons» et l’arrêt des centres de traitement des eaux usées, ce qui augmente le risque de contamination de l’eau, d’autant que les infrastructures sont vétustes. Selon lui, «il va donc falloir réfléchir à des moyens d’améliorer les conditions de ces infrastructures pour faire baisser la sévérité du problème».
«Les vraies solutions viendront des actions conjointes interministérielles qui seront décidées au cours de la réunion de mardi», a insisté le Dr Abiad. À titre d’exemple, «la situation des frontières entre le Liban et la Syrie sera discutée au cours de cette réunion avec le ministère de l’Intérieur».
Et le ministre de la Santé de conclure: «Il est difficile de prédire le développement du choléra aujourd’hui, mais la meilleure chose à faire est de sensibiliser et de prévenir sa transmission. Le devoir du ministère sera de bien se préparer pour éviter le déclenchement d’une crise épidémique, sachant que dans ce cas, le risque de propagation vers d’autres villes serait certain.»
Contacté par Ici Beyrouth, le ministre sortant de la Santé Firas Abiad, premier concerné par ce problème, propose des solutions à court terme en attendant la feuille de route. «Nous devons approvisionner en électricité les stations de pompage et de gestion de l’eau, ce qui nous permettra de fournir de l’eau propre aux habitants, explique-t-il. Nous devons leur fournir aussi des produits d'hygiène leur permettant de désinfecter l’eau destinée à la consommation ou à un usage domestique. Dans la même logique, il va falloir nettoyer les camps des réfugiés et sensibiliser le public à la prévention du choléra.»
Dimanche, le Dr Abiad s’était rendu au Akkar pour une inspection de «l’approvisionnement en eau et son traitement». Il s’est aussi penché sur la question des «camps de réfugiés qui présentent le plus de risques à cause de leur mobilité entre le Liban et la Syrie, mais aussi parce que l’accès à une eau propre leur est plus difficile». «C’est sur ce point-là que nos partenaires internationaux, l’Unicef et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés peuvent nous donner un coup de main. Nous avons voulu, lors de cette tournée, en savoir plus sur leurs activités sur le terrain, a-t-il affirmé.
À cet égard, le ministre a confié à Ici Beyrouth son inquiétude au vu de «la diminution des activités des partenaires internationaux», qui auraient pu soutenir le Liban dans cette nouvelle épreuve. Sachant que «l'État ne peut même pas subvenir aux besoins de la population, comment voulez-vous que nous prenions en charge des réfugiés dont nos partenaires internationaux ne peuvent plus s’occuper?», a-t-il ajouté.
Firas Abiad estime «que le problème est d’abord dû à la mauvaise gestion de l’infrastructure». Il a déploré les coupures de courant électrique, «qui empêchent l’approvisionnement en eau des maisons» et l’arrêt des centres de traitement des eaux usées, ce qui augmente le risque de contamination de l’eau, d’autant que les infrastructures sont vétustes. Selon lui, «il va donc falloir réfléchir à des moyens d’améliorer les conditions de ces infrastructures pour faire baisser la sévérité du problème».
«Les vraies solutions viendront des actions conjointes interministérielles qui seront décidées au cours de la réunion de mardi», a insisté le Dr Abiad. À titre d’exemple, «la situation des frontières entre le Liban et la Syrie sera discutée au cours de cette réunion avec le ministère de l’Intérieur».
Et le ministre de la Santé de conclure: «Il est difficile de prédire le développement du choléra aujourd’hui, mais la meilleure chose à faire est de sensibiliser et de prévenir sa transmission. Le devoir du ministère sera de bien se préparer pour éviter le déclenchement d’une crise épidémique, sachant que dans ce cas, le risque de propagation vers d’autres villes serait certain.»
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