Dans son exposition Vagabonde qui se tient du 7 octobre au 4 novembre à la galerie KAF à Saint Nicolas à Beyrouth, l’artiste Irène Ghanem nous invite, dans un exercice de haute-voltige, à une expérience sensorielle inégalée.
Comment raconter Irène Ghanem? Irène est une peintre coloriste, formée à l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA) ayant séjourné simultanément en France puis à Los Angeles, chaque étape ayant contribué à son réveil artistique pour développer son art et exposer ses œuvres notamment en France, au Canada et au Liban.
Cependant, toute tentative de cerner l’artiste pour définir son univers artistique s’avère être une entreprise improbable, réductrice et périlleuse. Expressionnisme abstrait? Figuratif abstrait? Style naïf et fauve rappelant Derain, Vlamink ou Dufy?
Irène Ghanem est plutôt inclassable, puisqu’elle revendique une identité propre, une liberté lui permettant de passer du figuratif à l’abstrait, de l’expressionnisme fauve aux couleurs plus atténuées dans des allers-retours désinvoltes avec pour seul mantra l’envie de peindre.
Mieux vaut donc s’affranchir des étiquettes pour se laisser prendre par la magie des toiles d’Irène dans un merveilleux lâcher-prise. Se laisser enivrer par leurs couleurs vibrantes pour mieux comprendre l’artiste.
Rescapée d’une explosion d’obus durant la guerre civile de 1990, Irène Ghanem est deux fois née! Forte de cette expérience éprouvante, l’artiste retrouve un goût encore plus prononcé pour la vie. Vie qu’elle empoigne à bras le corps comme ses toiles dans une danse endiablée où l’énergie créatrice éclate en myriade de couleurs pouvant aller du jaune pur au rouge vif et bleu intense aux tons plus nuancés et assourdis. Ses coups de brosse ou de pinceau s’entrechoquent, semblant marteler la toile. Ses touches sonores virevoltent, tournent et pirouettent, nous emportant dans un faisceau de lumière, un tourbillon multicolore.
Dévoilant une sensibilité à fleur de peau, Irène parle de son art avec ferveur. Pour elle, le pinceau n’est qu’un prolongement de son âme qu’elle couche sur le canevas avec toute l’audace, la sincérité du geste.
La toile pour elle est un espace de liberté, d’authenticité où l’artiste ne cherche pas à plaire mais plutôt à s’affranchir de toute complaisance esthétique pour faire naître l’intensité des sensations, livrer sa propre vérité nourrie de voyages et vagabondages intérieurs.
Cet univers chromatique aux notes lumineuses et vibrantes réveille nos sens, nous rappelle les étés radieux à l’ombre des parasols, la pureté des ciels lumineux et l’insouciance des vagues qui scintillent au soleil quand les voiles des bateaux s’envolent, ivres de vent et de soleil!
L’artiste chante ainsi la joie de vivre, peint avec ses tripes et ne s’embarrasse pas de conventions. Ses œuvres épurées gagnent ainsi en charge émotionnelle et force d’expression. Les formes à peine esquissées se devinent et échappent ainsi à notre regard. En taches colorées avides de mouvement, elles racontent une histoire qui finit déjà.
De ses tableaux émane une sensation de fluidité, certes, mais aussi de solidité et d’intensité, grâce à une subtile orchestration de lignes et de volumes créant perspective et équilibre dans la composition.
Seul l’instinct de l’artiste décidera du mot de la fin... L’œuvre ne sera achevée que quand jaillira l’émotion comme une étincelle, un moment de grâce.
Allez donc vivre ce moment d’exposition qui produira sur vous l’effet d’un bain de jouvence. Vous en ressortirez inondés de lumière, avec dans l’esprit et dans l’âme un souvenir d’histoire inachevée, une sensation de désir inassouvi et surtout l’envie d’en redemander encore et encore...
Jocelyne Ghannagé
joganne.com
Comment raconter Irène Ghanem? Irène est une peintre coloriste, formée à l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA) ayant séjourné simultanément en France puis à Los Angeles, chaque étape ayant contribué à son réveil artistique pour développer son art et exposer ses œuvres notamment en France, au Canada et au Liban.
Cependant, toute tentative de cerner l’artiste pour définir son univers artistique s’avère être une entreprise improbable, réductrice et périlleuse. Expressionnisme abstrait? Figuratif abstrait? Style naïf et fauve rappelant Derain, Vlamink ou Dufy?
Irène Ghanem est plutôt inclassable, puisqu’elle revendique une identité propre, une liberté lui permettant de passer du figuratif à l’abstrait, de l’expressionnisme fauve aux couleurs plus atténuées dans des allers-retours désinvoltes avec pour seul mantra l’envie de peindre.
Mieux vaut donc s’affranchir des étiquettes pour se laisser prendre par la magie des toiles d’Irène dans un merveilleux lâcher-prise. Se laisser enivrer par leurs couleurs vibrantes pour mieux comprendre l’artiste.
Rescapée d’une explosion d’obus durant la guerre civile de 1990, Irène Ghanem est deux fois née! Forte de cette expérience éprouvante, l’artiste retrouve un goût encore plus prononcé pour la vie. Vie qu’elle empoigne à bras le corps comme ses toiles dans une danse endiablée où l’énergie créatrice éclate en myriade de couleurs pouvant aller du jaune pur au rouge vif et bleu intense aux tons plus nuancés et assourdis. Ses coups de brosse ou de pinceau s’entrechoquent, semblant marteler la toile. Ses touches sonores virevoltent, tournent et pirouettent, nous emportant dans un faisceau de lumière, un tourbillon multicolore.
Dévoilant une sensibilité à fleur de peau, Irène parle de son art avec ferveur. Pour elle, le pinceau n’est qu’un prolongement de son âme qu’elle couche sur le canevas avec toute l’audace, la sincérité du geste.
La toile pour elle est un espace de liberté, d’authenticité où l’artiste ne cherche pas à plaire mais plutôt à s’affranchir de toute complaisance esthétique pour faire naître l’intensité des sensations, livrer sa propre vérité nourrie de voyages et vagabondages intérieurs.
Cet univers chromatique aux notes lumineuses et vibrantes réveille nos sens, nous rappelle les étés radieux à l’ombre des parasols, la pureté des ciels lumineux et l’insouciance des vagues qui scintillent au soleil quand les voiles des bateaux s’envolent, ivres de vent et de soleil!
L’artiste chante ainsi la joie de vivre, peint avec ses tripes et ne s’embarrasse pas de conventions. Ses œuvres épurées gagnent ainsi en charge émotionnelle et force d’expression. Les formes à peine esquissées se devinent et échappent ainsi à notre regard. En taches colorées avides de mouvement, elles racontent une histoire qui finit déjà.
De ses tableaux émane une sensation de fluidité, certes, mais aussi de solidité et d’intensité, grâce à une subtile orchestration de lignes et de volumes créant perspective et équilibre dans la composition.
Seul l’instinct de l’artiste décidera du mot de la fin... L’œuvre ne sera achevée que quand jaillira l’émotion comme une étincelle, un moment de grâce.
Allez donc vivre ce moment d’exposition qui produira sur vous l’effet d’un bain de jouvence. Vous en ressortirez inondés de lumière, avec dans l’esprit et dans l’âme un souvenir d’histoire inachevée, une sensation de désir inassouvi et surtout l’envie d’en redemander encore et encore...
Jocelyne Ghannagé
joganne.com
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