Damien Hirst brûle ses peintures dans sa galerie londonienne
L’artiste britannique Damien Hirst a brûlé mardi dans sa galerie à Londres des centaines de ses peintures, dans le cadre de son projet Currency, au cours duquel il avait proposé aux acquéreurs de garder l’œuvre d’art physique ou des NFT.



Damien Hirst, l’un des artistes les plus cotés du monde, volontiers provocateur, s’approche des cheminées en salopette argentée. Il brûle, devant des dizaines de personnes présentes et en direct sur Instagram, une à une ses peintures, toutes similaires avec des points multicolores sur des feuilles A4.

« Instinctivement, j’ai le sentiment que ce n’est pas bien de brûler les œuvres d’art. Mais quand j’y pense, je sais que je dois brûler les œuvres parce que cela fait partie du processus dans lequel je suis », a dit sur un ton solennel l’artiste aux journalistes, en jetant des œuvres dans les flammes.

Damien Hirst a dévoilé son projet The Currency (« La monnaie ») en juillet 2021. Il a mis en vente 10 000 œuvres (ces peintures avec des points multicolores), à 2 000 dollars l’unité. À chacune des 10 000 peintures, correspond un NFT.


Acronyme de l’anglais « Non-Fungible Token », le NFT est un « jeton non fongible », c’est-à-dire non substituable et donc unique. Concrètement, il s’agit d’un certificat d’authenticité numérique en théorie infalsifiable, inscrit dans une « blockchain » (une chaîne de blocs), tout comme les cryptomonnaies. Les NFT percent depuis plusieurs années dans le monde de l’art.

Les acheteurs avaient un an, jusqu’au 27 juillet, pour choisir : soit ils optaient pour la peinture, soit pour le NFT. Plus de la moitié (5 149) ont décidé de garder la peinture, les autres ont préféré le NFT. Ce sont les œuvres d’art de ces derniers qui ont été brûlées. Près de 5 000 partiront donc en fumée.

Un millier de peintures ont été brûlées mardi. Les autres le seront sur plusieurs dates en octobre.

AFP
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