Kassem Istanbouli mène sa lutte théâtrale
Nominé au prix Unesco Sharjah pour la culture et les arts arabes, Kassem Istanbouli ne met pas la scène au second plan. En effet, le fondateur du Théâtre national libanais joue aux côtés de l’actrice mexicaine Lucero Arreola une «pièce d’improvisation». Cette représentation aura lieu le 14 octobre à 18h, au Théâtre national libanais à Tyr.



«La pièce est inspirée de En attendant Godot de Beckett. L’idée est de produire une pièce d’improvisation basée sur l’attente qui unit les deux personnages. L’actrice mexicaine Lucero Arreola parle espagnol et moi-même je parle arabe, vu que c’est notre langue source. L’actrice a déjà participé avec nous au Festival international de théâtre à Tripoli. Elle n’a pas arrêté de donner des ateliers depuis et nous avons envisagé une représentation à deux. On a alors entrepris les répétitions au théâtre de Tyr et nous présenterons la pièce à Tripoli ultérieurement. Les deux personnages se retrouvent et mènent un combat pour demeurer. C’est ce qu’on vit de nos jours au Liban. On mène une lutte pour rester, pour continuer. On lutte pour les petits détails de la vie en attendant le sauveur ou l’espoir. Quant au théâtre, qu’il soit à Tripoli ou à Tyr, il fait partie de notre existence, malgré les défis auxquels nous faisons face depuis longtemps. Mais notre rôle en tant qu’acteurs est de rester. La représentation sera gratuite pour le public comme tout ce qu’on fait d’habitude, afin que le théâtre reste ouvert au public, surtout durant ces temps difficiles. Il est aussi important qu’à travers la pièce, le public s’ouvre sur de différentes cultures et des horizons variés.»


Kassem Istanbouli a dernièrement été nominé pour la 19e édition du prix Unesco Sharjah pour la culture et les arts arabes, et ce, pour sa contribution à la restauration et à l’ouverture d'un nombre important de théâtres fermés au Liban, dont Cinema al-Hamra, Cinema Stars, Cinema Rivoli dans le sud du Liban, et Cinema Empire à Tripoli. Il crée aussi plusieurs festivals de théâtre, de cinéma et de musique, organisant des ateliers de formation et des carnavals, et réinstaurant le mouvement théâtral et cinématographique dans les zones marginalisées. Kassem Istanbouli promeut le développement culturel en créant des plateformes culturelles indépendantes et lance le Bus d’art et de paix qui comprend des représentations en mouvement.



 
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