Bassil douche les espoirs d’un nouveau gouvernement
Le chef du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil a déclaré lors d’une cérémonie partisane de commémoration du 13 Octobre 1990 au Forum de Beyrouth samedi que son parti n’acceptera pas de président « sans assise populaire ni parlementaire, qui n’ait pas l’appui d’un bloc parlementaire suffisamment représentatif (…) surtout au niveau chrétien », et refusera «  un président nommé à l’étranger ».

Le chef du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil a douché samedi les espoirs de la formation d’un cabinet avant la fin du mandat présidentiel. S’exprimant lors d’une cérémonie partisane de commémoration du 13 Octobre 1990 (date à laquelle Michel Aoun, qui dirigeait à l’époque un gouvernement de transition, avait été délogé par les forces syriennes du palais de Baabda) au Forum de Beyrouth, Gebran Bassil a déclaré qu’un « gouvernement ne se forme pas à l’étranger, ni en dehors du partenariat national ». Et d’ajouter : « Nous ne permettrons pas que les prérogatives du président de la République et sa position soient outrepassées dans la formation du cabinet ».

« Cela ne vaut pas la peine que le président Aoun accepte au cours des deux semaines restantes de son mandat ce qu’il a refusé pendant six ans », a-t-il précisé, à quinze jours de la fin du mandat présidentiel.


S’agissant de la présidentielle, Gebran Bassil a déclaré que son parti n’acceptera pas de président « sans assise populaire ni parlementaire, qui n’ait pas l’appui d’un bloc parlementaire suffisamment représentatif (…) surtout au niveau chrétien ». « Nous refusons un président nommé à l’étranger », a-t-il ajouté.

S’attardant en outre sur l’accord sur la frontière maritime avec Israël en mettant en relief la symbolique de son approbation officielle par le chef de l’Etat jeudi dernier, à la date du 13 Octobre, le chef du CPL a salué « une victoire contre Israël » et appelé à une guerre contre la corruption devant s’ensuivre. « Nous ne pouvons pas croire que nous pouvons vaincre Israël et lui arracher la ligne 23 et le champ de Cana (sachant que les profits de l’exploitation de ce champ seront partagés avec Israël, ndlr), sans pouvoir vaincre ces quelques insignifiants corrompus qui n’ont de valeur que l’argent qu’ils ont volé aux gens », a-t-il dit, faisant référence au secteur bancaire, que le Hezbollah s’emploie à affaiblir.
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