Portrait de l'homme de dialogue qu'on cherche à abattre, du Libanais chrétien-maronite fier de l'arabité de son pays qu'on cherche à détruire.
Lundi 13 décembre 2021, Farès Souhaid doit comparaître devant la justice pénale sur instigation du Hezbollah. Inutile de revenir sur les détails de cette procédure surprenante. Tout le monde en parle, tant au Liban qu’en dehors des frontières.
“On” accuse le Dr. Souhaid d’être un extrémiste alors que sa position d’allégeance exclusive à l’État libanais souverain est simplement radicale. “On” confond les positions du Dr Souhaid avec celles de ce qu’on appelait, dans les années 1960-1970, les chrétiens isolationnistes. “On” le présente souvent comme un inconditionnel d’une idéologie nationaliste libano-maronite.
Rien n’est aussi faux.
Farès Souhaid incarne la figure accomplie du citoyen patriote, mais dans un cadre qu’il faut clairement comprendre. Si on doit le positionner sur l’échiquier politique occidental, on le retrouverait dans un centre-droit. Il n’est pas à l’extrême-droite, son attachement à la coexistence de toutes les diversités le lui interdit. Il est certes fidèle à son appartenance communautaire chrétienne-maronite mais certainement pas sur le registre de l’idéologie identitaire. Son communautarisme, dont il n’a pas honte, le rapproche quelque peu des théories contemporaines de la citoyenneté dite indirecte, à l’image des idées en la matière du canadien Charles Taylor. Un tel communautarisme non-identitaire le prévient contre tout extrémisme raciste. Farès Souhaid est un Libanais chrétien, mais sans l’ombre d’une quelconque arabophobie ou d’islamophobie. Il aime de toutes ses forces ce Levant arabe qui est le sien.
Farès Souhaid est avant tout un citoyen libanais, jaloux de l’indépendance et de la souveraineté de son pays, mais surtout soucieux de la bonne entente entre les différents groupes communautaires qui composent sa patrie. En cela, Il demeure résolument fidèle à la longue tradition transcommunautaire du vieux parti Destour (Bloc Constitutionnel, fondé en 1936). Il est profondément façonné et marqué par les choix de ce parti non confessionnel. Ceci ne fait pas de lui un laïque au sens français du terme, loin de là. La philosophie politique “destourienne” de Farès Souhaid demeure pluriconfessionnelle, souverainiste mais sincèrement attachée à l’arabité du Liban. Le Dr. Souhaid est, par ailleurs, fier de son identité maronite au sein du monde arabe. Cela ne fait pas de lui un fanatique de la Croisade qui lui demeure étrangère. Ce substrat est la pierre angulaire de tout son discours et de ses choix politiques.
Fidélité à la Constitution ; allégeance exclusive à l’État souverain ; soumission à la règle du Droit ; attachement à l’environnement arabe du Liban ainsi qu’à l’arabité comme espace d’identité culturelle ; regard tourné vers la modernité occidentale, celle des Lumières. Tels sont les ingrédients du profil politique de Farès Souhaid. A cela il faut ajouter le grand courage intellectuel, la force de conviction, l’impressionnante présence en public, le don d’argumenter clairement, sans oublier le sens profond de l’amitié et l’hospitalité généreuse typique de la campagne libanaise.
Mais il y a quelque chose qui distingue ce patriote libanais, ce maronite de la montagne qui se refuse à se laisser enfermer dans un ghetto identitaire rural. Farès Souhaid est un homme de la campagne certes, mais d’une campagne incluse dans une cité. A Qartaba, son village d’origine, le génie immortel de la ville aime respirer l’air frais du vivre-ensemble du Liban.
Dans son refuge montagnard, le paysan peut être patricien.
Tel est l’homme de dialogue qu’ “on” cherche à détruire. Tel est le citoyen libre qu’ “on” cherche à asservir.
Lundi 13 décembre 2021, Farès Souhaid doit comparaître devant la justice pénale sur instigation du Hezbollah. Inutile de revenir sur les détails de cette procédure surprenante. Tout le monde en parle, tant au Liban qu’en dehors des frontières.
“On” accuse le Dr. Souhaid d’être un extrémiste alors que sa position d’allégeance exclusive à l’État libanais souverain est simplement radicale. “On” confond les positions du Dr Souhaid avec celles de ce qu’on appelait, dans les années 1960-1970, les chrétiens isolationnistes. “On” le présente souvent comme un inconditionnel d’une idéologie nationaliste libano-maronite.
Rien n’est aussi faux.
Farès Souhaid incarne la figure accomplie du citoyen patriote, mais dans un cadre qu’il faut clairement comprendre. Si on doit le positionner sur l’échiquier politique occidental, on le retrouverait dans un centre-droit. Il n’est pas à l’extrême-droite, son attachement à la coexistence de toutes les diversités le lui interdit. Il est certes fidèle à son appartenance communautaire chrétienne-maronite mais certainement pas sur le registre de l’idéologie identitaire. Son communautarisme, dont il n’a pas honte, le rapproche quelque peu des théories contemporaines de la citoyenneté dite indirecte, à l’image des idées en la matière du canadien Charles Taylor. Un tel communautarisme non-identitaire le prévient contre tout extrémisme raciste. Farès Souhaid est un Libanais chrétien, mais sans l’ombre d’une quelconque arabophobie ou d’islamophobie. Il aime de toutes ses forces ce Levant arabe qui est le sien.
Farès Souhaid est avant tout un citoyen libanais, jaloux de l’indépendance et de la souveraineté de son pays, mais surtout soucieux de la bonne entente entre les différents groupes communautaires qui composent sa patrie. En cela, Il demeure résolument fidèle à la longue tradition transcommunautaire du vieux parti Destour (Bloc Constitutionnel, fondé en 1936). Il est profondément façonné et marqué par les choix de ce parti non confessionnel. Ceci ne fait pas de lui un laïque au sens français du terme, loin de là. La philosophie politique “destourienne” de Farès Souhaid demeure pluriconfessionnelle, souverainiste mais sincèrement attachée à l’arabité du Liban. Le Dr. Souhaid est, par ailleurs, fier de son identité maronite au sein du monde arabe. Cela ne fait pas de lui un fanatique de la Croisade qui lui demeure étrangère. Ce substrat est la pierre angulaire de tout son discours et de ses choix politiques.
Fidélité à la Constitution ; allégeance exclusive à l’État souverain ; soumission à la règle du Droit ; attachement à l’environnement arabe du Liban ainsi qu’à l’arabité comme espace d’identité culturelle ; regard tourné vers la modernité occidentale, celle des Lumières. Tels sont les ingrédients du profil politique de Farès Souhaid. A cela il faut ajouter le grand courage intellectuel, la force de conviction, l’impressionnante présence en public, le don d’argumenter clairement, sans oublier le sens profond de l’amitié et l’hospitalité généreuse typique de la campagne libanaise.
Mais il y a quelque chose qui distingue ce patriote libanais, ce maronite de la montagne qui se refuse à se laisser enfermer dans un ghetto identitaire rural. Farès Souhaid est un homme de la campagne certes, mais d’une campagne incluse dans une cité. A Qartaba, son village d’origine, le génie immortel de la ville aime respirer l’air frais du vivre-ensemble du Liban.
Dans son refuge montagnard, le paysan peut être patricien.
Tel est l’homme de dialogue qu’ “on” cherche à détruire. Tel est le citoyen libre qu’ “on” cherche à asservir.
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