Émouvants, les couples de théâtre. Ils respirent le même air, ressentent les mêmes émotions, partagent le même trac, la même sueur, les mêmes sourires, fous rires… Ils récoltent les mêmes vents, tempêtes, applaudissements. À deux voix, Serena Chami et Fouad Yammine partagent leurs préparatifs et leur passion: le théâtre.
«Depuis longtemps, Serena et moi discutions de faire un projet commun et maintenant nous sentons qu’il en est grand temps. Parce que nous sommes passionnés par les histoires, nous vous raconterons une petite histoire. Franchement, on a beaucoup eu de plaisir à la préparer et nous espérons qu’il en sera de même pour vous lorsque vous y assisterez!» C’est ainsi que présente Fouad Yammine Khalliya Baynetna ou Que ça reste entre nous, pièce coécrite par Serena Chami, Tony Yammine et lui-même, et mise en scène et jouée par Serena Chami et lui. «Le thème se rapporte aux relations, aux passions et à la violence envers les enfants, qu’elle soit physique ou morale. Quant au genre, c’est une dramédie ou une comédie noire», affirme Fouad Yammine.
Où puisez-vous votre inspiration?
S: De la vie, de tout!
F: Des chansons et des nouvelles, des histoires qui restent dans mon inconscient et qui ressortent un jour.
Faire du théâtre par ces temps difficiles, est-ce un acte de résistance pour vous?
F: Plutôt un besoin de survie.
S: Choisir de rester au Liban est en soi un acte de résistance. On pourrait penser que le théâtre est un luxe et que ce n’est peut-être pas le bon moment… Mais en fait durant cette période, les théâtres sont remplis. Donc le théâtre est un besoin essentiel et bien loin d'être uniquement un luxe.
Comment avez-vous décidé de réaliser cette pièce commune?
Depuis très longtemps, nous discutions de réaliser une pièce ensemble. Chacun de nous travaille beaucoup dans le domaine du théâtre. Nous nous sommes retrouvés sur plusieurs projets dans le temps, que ce soit dans des pièces, des films ou des feuilletons. Nous avions toujours en tête ce projet, mais l’occasion ne se présentait pas et nous manquions de temps. Maintenant, au rythme où va notre vie, il était temps de faire une pièce. Nous l’avons ressenti instinctivement. Ce projet est le fruit de nos discussions.
Le théâtre fait-il partie de votre quotidien à deux?
F: Oui, énormément. Non seulement du point de vue travail, mais nous y allons souvent. Nos amis vivent au théâtre. Wassim, notre fils, est passionné de théâtre. Nous nous retrouvons soit en train de créer des pièces à la maison, soit nous allons voir des pièces ensemble, soit nous nous retrouvons dans les ateliers de théâtre.
S: Oui, cela fait partie de notre vie de tous les jours parce que c’est notre centre d’intérêt et il existe inconsciemment dans ce que nous faisons.
Quel est le plus beau souvenir de votre parcours théâtral ensemble?
F: Séréna et moi avons joué ensemble dans La Cerisaie.
Pour moi, le diplôme de Serena est mon plus beau souvenir. Elle a mis en scène Roméo et Juliette et joué Roméo alors que je jouais Juliette. Nous travaillions ensemble avec Hadi Deabis et nous nous occupions ensemble de tous les préparatifs. Nous revivons cette expérience actuellement.
S: Pour moi aussi, mon diplôme était un moment inoubliable, tout comme mes années universitaires. Un souvenir me revient à la tête: lors de La Cerisaie, dans les coulisses. Fouad est très calme de nature et l’on ne ressent pas son trac ni son stress. Il se préparait en silence alors que moi j’étais très stressée. Souvent, il me calmait. Je le sentais très chaleureux… Même si Joseph Zeitouni et lui me faisaient plein de farces sur scène! Nous avons aussi beaucoup travaillé ensemble au Théâtre de Marionnettes.
Que gardez-vous «baynetkoun», entre vous?
F: Parce que nous sommes connus et que nous passons à la télé, nous avons pris la décision de garder notre vie privée. Nous ne postons pas de photos de Wassim par exemple sur les réseaux sociaux. Quand je triche, Serena me fait la remarque parce que nous nous sommes entendus de ne pas l’exposer.
S: En général, nous gardons notre vie privée, tout comme nous sommes intéressés par l’art et non pas par la vie privée des autres artistes.
Un message aux passionnés de théâtre?
F: Durant ces temps-ci, on a encore plus besoin du théâtre, vu qu’il est très difficile que l’on fasse du théâtre. Il faut surtout ne pas baisser les bras et se rappeler pourquoi on le fait. Il faut que l’on continue à aimer le métier et le travail, et qu’on ne se mette pas plutôt à s’aimer soi-même dans ce métier, sinon tout part en l’air.
S: Le théâtre a besoin de vous pour rester en vie et c’est réciproque; il est nécessaire pour vous aussi. Nous avons tous besoin les uns des autres, c’est ce que nous ne pouvons pas oublier.
Marie-Christine Tayah
«Depuis longtemps, Serena et moi discutions de faire un projet commun et maintenant nous sentons qu’il en est grand temps. Parce que nous sommes passionnés par les histoires, nous vous raconterons une petite histoire. Franchement, on a beaucoup eu de plaisir à la préparer et nous espérons qu’il en sera de même pour vous lorsque vous y assisterez!» C’est ainsi que présente Fouad Yammine Khalliya Baynetna ou Que ça reste entre nous, pièce coécrite par Serena Chami, Tony Yammine et lui-même, et mise en scène et jouée par Serena Chami et lui. «Le thème se rapporte aux relations, aux passions et à la violence envers les enfants, qu’elle soit physique ou morale. Quant au genre, c’est une dramédie ou une comédie noire», affirme Fouad Yammine.
Où puisez-vous votre inspiration?
S: De la vie, de tout!
F: Des chansons et des nouvelles, des histoires qui restent dans mon inconscient et qui ressortent un jour.
Faire du théâtre par ces temps difficiles, est-ce un acte de résistance pour vous?
F: Plutôt un besoin de survie.
S: Choisir de rester au Liban est en soi un acte de résistance. On pourrait penser que le théâtre est un luxe et que ce n’est peut-être pas le bon moment… Mais en fait durant cette période, les théâtres sont remplis. Donc le théâtre est un besoin essentiel et bien loin d'être uniquement un luxe.
Comment avez-vous décidé de réaliser cette pièce commune?
Depuis très longtemps, nous discutions de réaliser une pièce ensemble. Chacun de nous travaille beaucoup dans le domaine du théâtre. Nous nous sommes retrouvés sur plusieurs projets dans le temps, que ce soit dans des pièces, des films ou des feuilletons. Nous avions toujours en tête ce projet, mais l’occasion ne se présentait pas et nous manquions de temps. Maintenant, au rythme où va notre vie, il était temps de faire une pièce. Nous l’avons ressenti instinctivement. Ce projet est le fruit de nos discussions.
Le théâtre fait-il partie de votre quotidien à deux?
F: Oui, énormément. Non seulement du point de vue travail, mais nous y allons souvent. Nos amis vivent au théâtre. Wassim, notre fils, est passionné de théâtre. Nous nous retrouvons soit en train de créer des pièces à la maison, soit nous allons voir des pièces ensemble, soit nous nous retrouvons dans les ateliers de théâtre.
S: Oui, cela fait partie de notre vie de tous les jours parce que c’est notre centre d’intérêt et il existe inconsciemment dans ce que nous faisons.
Quel est le plus beau souvenir de votre parcours théâtral ensemble?
F: Séréna et moi avons joué ensemble dans La Cerisaie.
Pour moi, le diplôme de Serena est mon plus beau souvenir. Elle a mis en scène Roméo et Juliette et joué Roméo alors que je jouais Juliette. Nous travaillions ensemble avec Hadi Deabis et nous nous occupions ensemble de tous les préparatifs. Nous revivons cette expérience actuellement.
S: Pour moi aussi, mon diplôme était un moment inoubliable, tout comme mes années universitaires. Un souvenir me revient à la tête: lors de La Cerisaie, dans les coulisses. Fouad est très calme de nature et l’on ne ressent pas son trac ni son stress. Il se préparait en silence alors que moi j’étais très stressée. Souvent, il me calmait. Je le sentais très chaleureux… Même si Joseph Zeitouni et lui me faisaient plein de farces sur scène! Nous avons aussi beaucoup travaillé ensemble au Théâtre de Marionnettes.
Que gardez-vous «baynetkoun», entre vous?
F: Parce que nous sommes connus et que nous passons à la télé, nous avons pris la décision de garder notre vie privée. Nous ne postons pas de photos de Wassim par exemple sur les réseaux sociaux. Quand je triche, Serena me fait la remarque parce que nous nous sommes entendus de ne pas l’exposer.
S: En général, nous gardons notre vie privée, tout comme nous sommes intéressés par l’art et non pas par la vie privée des autres artistes.
Un message aux passionnés de théâtre?
F: Durant ces temps-ci, on a encore plus besoin du théâtre, vu qu’il est très difficile que l’on fasse du théâtre. Il faut surtout ne pas baisser les bras et se rappeler pourquoi on le fait. Il faut que l’on continue à aimer le métier et le travail, et qu’on ne se mette pas plutôt à s’aimer soi-même dans ce métier, sinon tout part en l’air.
S: Le théâtre a besoin de vous pour rester en vie et c’est réciproque; il est nécessaire pour vous aussi. Nous avons tous besoin les uns des autres, c’est ce que nous ne pouvons pas oublier.
Marie-Christine Tayah
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