Gebran Bassil a une capacité inouïe de prêcher une chose et de faire le contraire, et ses aficionados ont cette aptitude inouïe à accepter tout ce qu’il dit ou fait. Mais alors vraiment tout!
Aux législatives de mai 2022, Gebran Bassil a bâti sa campagne électorale sur des attaques systématiques contre le chef du Parlement, Nabih Berry, l’accusant d’entraver les projets du Courant patriotique libre (CPL) en matière de réformes et d’électricité, lesquels auraient pu hisser le Liban au rang de pays du «Premier monde», sans attendre, comme Godot, la manne gazière en Méditerranée. Et pourtant, le chef du CPL était l’allié de Nabih Berry dans plusieurs circonscriptions.
Parallèlement, les partisans du CPL désignaient par «alliance de Tayouneh» la relation entre ce dernier et les Forces libanaises (FL), sachant que des poursuites judiciaires étaient engagées contre Samir Geagea, à la suite de ces incidents meurtriers (d’octobre 2021 entre des partisans des FL et d’autres du tandem Amal-Hezbollah) et que des divergences politiques et électorales majeures opposaient les deux hommes.
Après les élections, Gebran Bassil a poursuivi ses attaques contre ceux qu’il avait appelés les obstructionnistes pendant que ses partisans reprenaient la même rengaine contre Nabih Berry. Dans son discours pour la commémoration du 13 octobre, il s’est engagé à poursuivre avec son beau-père, le président Michel Aoun, les projets qui leur tiennent à cœur et qui avaient été bloqués, selon lui, par des ministres «grincheux», en allusion à ceux qui représentaient Nabih Berry au gouvernement. «Avec vous, nous allons poursuivre sur notre lancée et achever la construction des barrages dont le financement avait été bloqué le 17 octobre (2019). Avec vous, nous allons poursuivre celle des centrales électriques de Deir Amar, Zahrani et Selaata, dont les ministres “grincheux” ont bloqué les fonds. Avec vous, nous allons terminer les travaux du port touristique de Jounieh et des chantiers navals sur nos côtes», avait-il promis à Michel Aoun.
Quelques heures plus tard, ce même Gebran Bassil qui tempêtait contre Nabih Berry a pris le chemin de Ain el-Tiné (siège du président de la Chambre) où il a parlé de l’importance du dialogue, notamment avec ce dernier.
Sacré Gebran Bassil! Il attaque et prône le dialogue dans le même temps. Il bâtit des ponts avec tout le monde quand cela lui convient, sauf avec Samir Geagea. Là, il exhume les cadavres du placard. Les accusations fusent de toutes parts. Il prône un dialogue avec tout le monde, à l’exception de la seule figure chrétienne capable de lui tenir tête. C’est tout juste s’il ne réclame pas sa crucifixion.
Quant à son public, il est bien prêt pour une crucifixion ou encore une flagellation. Il est prêt pour intercepter un convoi funèbre (comme il l’avait fait samedi au niveau de Mirna Chalouhi, à Dekouaneh, lorsque des membres du CPL avaient attaqué un convoi funèbre des Forces libanaises), voire pour recevoir Nabih Berry et coopérer avec lui. Un public qui obéit à l’aveuglette aux demandes de son «zaïm», sachant que celui d'autres partis n'est pas meilleur. Et, si Gebran Bassil a brandi le slogan: «nous poursuivrons sur notre lancée», répété plusieurs fois durant son «discours de la victoire» du 13 octobre, il aurait mieux fait de dire à Nabih Berry: «Après la visite de lundi, nous continuerons de vous insulter et de nous allier avec vous».
Aux législatives de mai 2022, Gebran Bassil a bâti sa campagne électorale sur des attaques systématiques contre le chef du Parlement, Nabih Berry, l’accusant d’entraver les projets du Courant patriotique libre (CPL) en matière de réformes et d’électricité, lesquels auraient pu hisser le Liban au rang de pays du «Premier monde», sans attendre, comme Godot, la manne gazière en Méditerranée. Et pourtant, le chef du CPL était l’allié de Nabih Berry dans plusieurs circonscriptions.
Parallèlement, les partisans du CPL désignaient par «alliance de Tayouneh» la relation entre ce dernier et les Forces libanaises (FL), sachant que des poursuites judiciaires étaient engagées contre Samir Geagea, à la suite de ces incidents meurtriers (d’octobre 2021 entre des partisans des FL et d’autres du tandem Amal-Hezbollah) et que des divergences politiques et électorales majeures opposaient les deux hommes.
Après les élections, Gebran Bassil a poursuivi ses attaques contre ceux qu’il avait appelés les obstructionnistes pendant que ses partisans reprenaient la même rengaine contre Nabih Berry. Dans son discours pour la commémoration du 13 octobre, il s’est engagé à poursuivre avec son beau-père, le président Michel Aoun, les projets qui leur tiennent à cœur et qui avaient été bloqués, selon lui, par des ministres «grincheux», en allusion à ceux qui représentaient Nabih Berry au gouvernement. «Avec vous, nous allons poursuivre sur notre lancée et achever la construction des barrages dont le financement avait été bloqué le 17 octobre (2019). Avec vous, nous allons poursuivre celle des centrales électriques de Deir Amar, Zahrani et Selaata, dont les ministres “grincheux” ont bloqué les fonds. Avec vous, nous allons terminer les travaux du port touristique de Jounieh et des chantiers navals sur nos côtes», avait-il promis à Michel Aoun.
Quelques heures plus tard, ce même Gebran Bassil qui tempêtait contre Nabih Berry a pris le chemin de Ain el-Tiné (siège du président de la Chambre) où il a parlé de l’importance du dialogue, notamment avec ce dernier.
Sacré Gebran Bassil! Il attaque et prône le dialogue dans le même temps. Il bâtit des ponts avec tout le monde quand cela lui convient, sauf avec Samir Geagea. Là, il exhume les cadavres du placard. Les accusations fusent de toutes parts. Il prône un dialogue avec tout le monde, à l’exception de la seule figure chrétienne capable de lui tenir tête. C’est tout juste s’il ne réclame pas sa crucifixion.
Quant à son public, il est bien prêt pour une crucifixion ou encore une flagellation. Il est prêt pour intercepter un convoi funèbre (comme il l’avait fait samedi au niveau de Mirna Chalouhi, à Dekouaneh, lorsque des membres du CPL avaient attaqué un convoi funèbre des Forces libanaises), voire pour recevoir Nabih Berry et coopérer avec lui. Un public qui obéit à l’aveuglette aux demandes de son «zaïm», sachant que celui d'autres partis n'est pas meilleur. Et, si Gebran Bassil a brandi le slogan: «nous poursuivrons sur notre lancée», répété plusieurs fois durant son «discours de la victoire» du 13 octobre, il aurait mieux fait de dire à Nabih Berry: «Après la visite de lundi, nous continuerons de vous insulter et de nous allier avec vous».
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