La Maison-Blanche a affirmé jeudi que des militaires iraniens se trouvent en Crimée, territoire ukrainien occupé par la Russie, pour aider les forces russes à mener des attaques à l'aide de drones de fabrication iranienne en Ukraine.
L'Ukraine, frappée dans ses infrastructures et confrontée aux forces russes au sud et à l'est, s'est alarmée jeudi de l'ouverture possible d'un nouveau front au nord depuis le Bélarus, au moment où l'aide militaire présumée de Téhéran à Moscou va selon Washington jusqu'à la présence de militaires iraniens en Crimée.
Ces affirmations de la Maison-Blanche rehaussent d'un cran encore les accusations contre l'Iran, déjà sanctionné jeudi par les alliés occidentaux de l'Ukraine pour des livraisons de drones kamikazes que Moscou et Téhéran continuent de nier.
Apparemment, la réunion du 19 juillet à Téhéran entre les dirigeants iranien, russe et turc a porté ses fruits, du moins en ce qui concerne Ebrahim Raïssi et Vladimir Poutine.
"Nous estimons que des militaires iraniens ont été sur le terrain en Crimée et ont aidé la Russie dans ces opérations", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine, John Kirby, a propos des attaques au drone kamikaze sur les villes et les infrastructures ukrainiennes de ces derniers jours, et notamment sur Kiev.
Au même moment, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s'exprimant à distance devant le Conseil européen, a accusé la Russie, mise en échec sur le front depuis septembre, de transformer le réseau électrique ukrainien en "champ de bataille" à coup de frappes aériennes pour paralyser le pays à l'approche de l'hiver.
Il a appelé les pays européens à fournir à Kiev des défenses aériennes plus sophistiquées et à infliger à Moscou plus de sanctions économiques.
Les militaires ukrainiens ont dit jeudi redouter en outre l'ouverture par Moscou d'un nouveau front au nord, depuis le Bélarus, qui pourrait menacer les routes d'acheminement des armes occidentales.
"La menace de reprise de l'offensive sur le front nord par les forces armées russes grandit", a déclaré à la presse Oleksiï Gromov, un responsable de l'état-major militaire ukrainien.
Selon lui, "cette fois, l'offensive pourrait être à l'ouest de la frontière bélarusse pour couper les principales voies d'approvisionnement en armes et équipements militaires" étrangers qui arrivent notamment via la Pologne.
M. Zelensky a souligné dans ce contexte devant le Conseil européen que la proposition ukrainienne de déploiement d'une mission internationale de surveillance à la frontière entre l'Ukraine et le Bélarus "devenait chaque jour plus pertinente".
Dans l'immédiat, c'étaient jeudi des livraisons présumées d'armes par l'Iran à la Russie dont il était question chez les alliés occidentaux, qui ont adopté une série de sanctions contre Téhéran malgré les dénégations des deux pays.
Londres a rejoint les mesures adoptées le même jour par l'UE en annonçant imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran visant trois généraux et une entreprise d'armements "responsables de fournir à la Russie des drones kamikazes" pour bombarder l'Ukraine.
Les Etats membres de l'UE s'étaient auparavant entendus pour sanctionner la compagnie iranienne, Shahed Aviation Industries, liée aux puissants Gardiens de la Révolution, et les trois responsables militaires, dont le général Mohammed Hossein Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes.
Kiev a salué la réponse "rapide" de l'Union européenne.
Mais la Russie a de nouveau qualifié "d'hypothèses farfelues" les accusations selon lesquelles elle utiliserait des drones iraniens.
M. Zelensky a affirmé mercredi que son armée avait détruit 233 de ces drones iraniens en un mois.
L'Iran a aussi démenti jeudi des informations du Washington Post selon lesquelles la République islamique prévoyait d'envoyer des missiles à la Russie pour être utilisés dans sa guerre contre l'Ukraine.
Ces allégations sont "sans fondement", a commenté le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian sur Twitter.
Un missile balistique iranien exposé devant une mosquée à Téhéran.
Après plusieurs vagues de frappes russes sur ses infrastructures, l'Ukraine a limité jeudi la consommation en électricité de sa population et ses entreprises, notamment à Kiev.
Dans la capitale ukrainienne, le maire Vitali Klitschko a exhorté les entreprises, les magasins, les cafés et les restaurants à "économiser au maximum" sur les éclairages et la publicité lumineuse.
Dans plusieurs autres régions, les autorités locales ont également appelé les habitants à réduire leur consommation, alors que la Russie a détruit 30% des centrales électriques ukrainiennes en une semaine, selon les chiffres fournis mardi par Volodymyr Zelensky.
Des restrictions ont été notamment prises dans les régions de Lviv et Tchernivtsi, a indiqué dans un communiqué l'entreprise Tchernivtsioblenergo.
Un drapeau d'un régiment soviétique ayant participé à la Seconde Guerre mondiale flotte dans le centre-ville de Kherson, ville ukrainienne occupée par les Russes.
Dans le sud de l'Ukraine, l'administration russe de la région de Kherson a assuré que les évacuations de civils avaient débuté, avec jeudi 15.000 personnes déjà évacuées de ce territoire annexé par Moscou.
Elle prévoit d'en déplacer "50.000 à 60.000" en quelques jours sur l'autre rive du Dniepr.
La ville de Kherson, occupée depuis le printemps, va être évacuée face à l'avancée des troupes ukrainiennes, a dit le chef des autorités municipales prorusses Vladimir Saldo.
Le général Sergueï Sourovikine, récemment nommé chef des opérations russes en Ukraine, avait reconnu mardi que la situation y était "très difficile".
Un véhicule blindé ukrainien dans la région du Donbass.
Mais pour le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Oleksiy Danilov, on assiste plutôt à "la préparation de la déportation massive de la population ukrainienne" vers la Russie "afin de modifier la composition ethnique des territoires occupés".
L'instauration de la loi martiale cette semaine par Vladimir Poutine dans les territoires annexés en Ukraine montre que les Ukrainiens ne voulaient pas rejoindre la Russie contrairement aux affirmations du président russe, a de son côté affirmé le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
Le président russe Vladimir Poutine a pour sa part visité jeudi un terrain d'entraînement pour soldats mobilisés dans la région de Riazan, au sud-est de Moscou, selon des images diffusées à la télévision russe, qui l'ont montré s'essayant au tir de sniper, allongé sur un stand d'entraînement sous un filet de camouflage.
Avec AFP
L'Ukraine, frappée dans ses infrastructures et confrontée aux forces russes au sud et à l'est, s'est alarmée jeudi de l'ouverture possible d'un nouveau front au nord depuis le Bélarus, au moment où l'aide militaire présumée de Téhéran à Moscou va selon Washington jusqu'à la présence de militaires iraniens en Crimée.
Ces affirmations de la Maison-Blanche rehaussent d'un cran encore les accusations contre l'Iran, déjà sanctionné jeudi par les alliés occidentaux de l'Ukraine pour des livraisons de drones kamikazes que Moscou et Téhéran continuent de nier.
Apparemment, la réunion du 19 juillet à Téhéran entre les dirigeants iranien, russe et turc a porté ses fruits, du moins en ce qui concerne Ebrahim Raïssi et Vladimir Poutine.
"Nous estimons que des militaires iraniens ont été sur le terrain en Crimée et ont aidé la Russie dans ces opérations", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine, John Kirby, a propos des attaques au drone kamikaze sur les villes et les infrastructures ukrainiennes de ces derniers jours, et notamment sur Kiev.
Au même moment, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s'exprimant à distance devant le Conseil européen, a accusé la Russie, mise en échec sur le front depuis septembre, de transformer le réseau électrique ukrainien en "champ de bataille" à coup de frappes aériennes pour paralyser le pays à l'approche de l'hiver.
Il a appelé les pays européens à fournir à Kiev des défenses aériennes plus sophistiquées et à infliger à Moscou plus de sanctions économiques.
Les militaires ukrainiens ont dit jeudi redouter en outre l'ouverture par Moscou d'un nouveau front au nord, depuis le Bélarus, qui pourrait menacer les routes d'acheminement des armes occidentales.
"La menace de reprise de l'offensive sur le front nord par les forces armées russes grandit", a déclaré à la presse Oleksiï Gromov, un responsable de l'état-major militaire ukrainien.
Selon lui, "cette fois, l'offensive pourrait être à l'ouest de la frontière bélarusse pour couper les principales voies d'approvisionnement en armes et équipements militaires" étrangers qui arrivent notamment via la Pologne.
M. Zelensky a souligné dans ce contexte devant le Conseil européen que la proposition ukrainienne de déploiement d'une mission internationale de surveillance à la frontière entre l'Ukraine et le Bélarus "devenait chaque jour plus pertinente".
Dans l'immédiat, c'étaient jeudi des livraisons présumées d'armes par l'Iran à la Russie dont il était question chez les alliés occidentaux, qui ont adopté une série de sanctions contre Téhéran malgré les dénégations des deux pays.
Londres a rejoint les mesures adoptées le même jour par l'UE en annonçant imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran visant trois généraux et une entreprise d'armements "responsables de fournir à la Russie des drones kamikazes" pour bombarder l'Ukraine.
Les Etats membres de l'UE s'étaient auparavant entendus pour sanctionner la compagnie iranienne, Shahed Aviation Industries, liée aux puissants Gardiens de la Révolution, et les trois responsables militaires, dont le général Mohammed Hossein Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes.
Kiev a salué la réponse "rapide" de l'Union européenne.
Mais la Russie a de nouveau qualifié "d'hypothèses farfelues" les accusations selon lesquelles elle utiliserait des drones iraniens.
M. Zelensky a affirmé mercredi que son armée avait détruit 233 de ces drones iraniens en un mois.
L'Iran a aussi démenti jeudi des informations du Washington Post selon lesquelles la République islamique prévoyait d'envoyer des missiles à la Russie pour être utilisés dans sa guerre contre l'Ukraine.
Ces allégations sont "sans fondement", a commenté le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian sur Twitter.
Un missile balistique iranien exposé devant une mosquée à Téhéran.
Après plusieurs vagues de frappes russes sur ses infrastructures, l'Ukraine a limité jeudi la consommation en électricité de sa population et ses entreprises, notamment à Kiev.
Dans la capitale ukrainienne, le maire Vitali Klitschko a exhorté les entreprises, les magasins, les cafés et les restaurants à "économiser au maximum" sur les éclairages et la publicité lumineuse.
Dans plusieurs autres régions, les autorités locales ont également appelé les habitants à réduire leur consommation, alors que la Russie a détruit 30% des centrales électriques ukrainiennes en une semaine, selon les chiffres fournis mardi par Volodymyr Zelensky.
Des restrictions ont été notamment prises dans les régions de Lviv et Tchernivtsi, a indiqué dans un communiqué l'entreprise Tchernivtsioblenergo.
Un drapeau d'un régiment soviétique ayant participé à la Seconde Guerre mondiale flotte dans le centre-ville de Kherson, ville ukrainienne occupée par les Russes.
Dans le sud de l'Ukraine, l'administration russe de la région de Kherson a assuré que les évacuations de civils avaient débuté, avec jeudi 15.000 personnes déjà évacuées de ce territoire annexé par Moscou.
Elle prévoit d'en déplacer "50.000 à 60.000" en quelques jours sur l'autre rive du Dniepr.
La ville de Kherson, occupée depuis le printemps, va être évacuée face à l'avancée des troupes ukrainiennes, a dit le chef des autorités municipales prorusses Vladimir Saldo.
Le général Sergueï Sourovikine, récemment nommé chef des opérations russes en Ukraine, avait reconnu mardi que la situation y était "très difficile".
Un véhicule blindé ukrainien dans la région du Donbass.
Mais pour le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Oleksiy Danilov, on assiste plutôt à "la préparation de la déportation massive de la population ukrainienne" vers la Russie "afin de modifier la composition ethnique des territoires occupés".
L'instauration de la loi martiale cette semaine par Vladimir Poutine dans les territoires annexés en Ukraine montre que les Ukrainiens ne voulaient pas rejoindre la Russie contrairement aux affirmations du président russe, a de son côté affirmé le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
Le président russe Vladimir Poutine a pour sa part visité jeudi un terrain d'entraînement pour soldats mobilisés dans la région de Riazan, au sud-est de Moscou, selon des images diffusées à la télévision russe, qui l'ont montré s'essayant au tir de sniper, allongé sur un stand d'entraînement sous un filet de camouflage.
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires