Choléra à Beyrouth: zéro cas, mais des traces
Pas de cas de choléra à Beyrouth, a rassuré le ministre sortant de la Santé Firas Abiad, pour démentir des rumeurs à ce propos vendredi, mais des traces de la bactérie ont été décelées dans les eaux usées de la capitale et de sa proche banlieue. C’est le bureau de l’Organisation mondiale de la santé qui l’a annoncé, sans pour autant préciser l’importance de ces traces, apparues dans des échantillons prélevés à partir des canalisations des égouts de Aïn Mreissé (Beyrouth), Ghadir (banlieue-sud) et Bourj Hammoud (banlieue-nord du Metn).

L’OMS s’est ainsi contentée de confirmer la présence du Vibrio choleræ dans les trois régions, «ce qui signifie que la bactérie est en train de s’étendre à des régions autres que celles où la maladie est apparue». La bactérie est actuellement présente dans le Akkar – dans des proportions importantes à Bebnine – à Tripoli, Minié, Denniyé, Baalbeck, Zahlé, Zghorta, Baabda ainsi que dans le Kesrouan.

Toujours selon l’OMS, 220 cas de choléra sont confirmés au Liban, où la maladie est apparue six semaines après son déclenchement en Syrie. Près de 52% des malades sont des enfants de moins de 14 ans et seulement 28% ont eu besoin de soins hospitaliers. Cinq cas de décès liés au choléra ont été annoncés mais trois seulement ont été confirmés. L’OMS s'est félicitée de l’intensification des efforts menés à l’échelle nationale pour limiter autant que faire se peut la prolifération de la bactérie et doter les hôpitaux des équipements et des médicaments nécessaires pour y faire face.


Le ministre Firas Abiad a effectué une nouvelle tournée samedi au Liban-Nord, où il a insisté sur l’accès à de l’eau propre. Dans le village de Bebnine, où le nombre d’atteintes est élevé, il a souligné qu’en l’absence d’eau salubre, les habitants ont recours à des sources non fiables, comme les camions citernes. Un problème qui se pose à l’échelle nationale. Firas Abiad a expliqué qu’avec ses partenaires internationaux, son département est en train de distribuer du chlore dans les localités où le risque d’attraper la maladie est important. De l’eau chargée par des camions citernes est ainsi distribuée aux habitants via la Croix-Rouge libanaise, mais une fois que celle-ci s’est assurée de sa salubrité.

M. Abiad a de nouveau insisté sur le fait que le problème posé par le choléra ne peut pas être réglé par son seul ministère, puisqu’il faut à la base régler celui de la pollution de l’eau et de l’infrastructure hydraulique qui est dans un état de pourriture tel, que les eaux usées se mélangent aux eaux propres.
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