Par les routes, Sylvain Prudhomme
«Enfant, on rampe. On tombe. On sait le sol par les pieds et les mains. Intimement. Puis le sol s’éloigne. Être adulte c’est ne plus savoir tomber.»

Je suis tombée.

J’ai lu ce roman comme on part en auto-stop... ne m’arrêtant qu’à certaines rambardes, le temps de reprendre mon souffle pour mieux reprendre la route.

Moi, l’inconditionnelle férue de Kerouak et de Bouvier, génétiquement baroudeuse et sans cesse en quête de ce «défaut de ligne droite», je me suis embarquée à bord de ces «paquebots» que sont ces mots, ne gardant qu’une seule «lancolie», le terme du voyage; ce moment tant repoussé où la lecture s’achève. Et ne demande qu’à être reprise, pour un autre trajet. Une autre relecture.

Un style fluide, un ton juste, tels sont aussi les points forts de ce roman.


Et puis il y a ce passage, page 88 qui nous retient captifs:

«Être adulte c’est ne plus savoir tomber.»; qui dit tout, sans rien dire en apparence.

Mais la rambarde est là: entre le tout et le rien. Quelque part, sur la route.

Par les routes, une invitation à l’errance, au nomadisme qui ne demande qu’à être prolongé, sur la route.

À lire ou à relire.
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