"La campagne présidentielle commence et la question de la légalisation du cannabis va se poser. Nos voisins allemands semblent vouloir suivre cette voie et cela ne peut manquer de nous interroger. Notre collègue Alain Dufour qui a longtemps travaillé avec des toxicomanes a bien voulu répondre très simplement à cette question." Laurent le Vaguerèse
«Il est aisé de s’informer sur les législations en cours concernant le commerce et l’usage du cannabis. La seule consultation de l’article de Wikipédia fournit d’amples informations à ce sujet. Il est presque aussi facile d’examiner dénombrements et statistiques de toutes sortes à ce propos.
Faut-il légaliser la consommation du cannabis ? En matière d’addiction la valeur d’un objet est bien sûr lié à l’interdit qui le frappe et en cela il ne diffère guère des autres objets de convoitise et de jouissance. Ainsi la disponibilité du «schit» pourra sans doute en amoindrir l’attrait. Encore que l’exemple de l’alcool, le plus puissant et le plus répandu des narcotiques, donne lieu à quelques réserves quand l’on considère les dégâts que cette substance provoque encore malgré sa disponibilité «encadrée». Évaluer l’intérêt d’un produit toxique est complexe parce que cela dépend de trois ordres distincts : politique, économique, sanitaire. Le politique doit mesurer jusqu’à quel point l’usage d’un «sorgenbrecher» (briseur de soucis) est favorable à la paix sociale. L’économiste aura pour tâche d’évaluer le coût de la répression et le gain lié à la taxation du produit. Le praticien, enfin est convoqué pour savoir quel bilan tirer des bénéfices et des dommages psychiques (et plus largement sanitaires) que la consommation génère.
Face à cette difficulté l’on trouve une évidence : la consommation de cannabis est des plus répandue-qui ne connaît pas parmi ses proches un ou plusieurs amateurs ? - et le silence (chut) devant ce fait relève de l’irresponsabilité ou de l’indifférence. A moins que ce ne soit la marque de l’impuissance face au pouvoir des réseaux sociaux (tchat) et des facilités qu’ils offrent pour échapper à la loi.
Talleyrand recommandait de «feindre de diriger ce que l’on ne pouvait empêcher », légaliser le cannabis s’inscrirait utilement dans la voie de ce conseil.»
Alain Dufour
«Il est aisé de s’informer sur les législations en cours concernant le commerce et l’usage du cannabis. La seule consultation de l’article de Wikipédia fournit d’amples informations à ce sujet. Il est presque aussi facile d’examiner dénombrements et statistiques de toutes sortes à ce propos.
Faut-il légaliser la consommation du cannabis ? En matière d’addiction la valeur d’un objet est bien sûr lié à l’interdit qui le frappe et en cela il ne diffère guère des autres objets de convoitise et de jouissance. Ainsi la disponibilité du «schit» pourra sans doute en amoindrir l’attrait. Encore que l’exemple de l’alcool, le plus puissant et le plus répandu des narcotiques, donne lieu à quelques réserves quand l’on considère les dégâts que cette substance provoque encore malgré sa disponibilité «encadrée». Évaluer l’intérêt d’un produit toxique est complexe parce que cela dépend de trois ordres distincts : politique, économique, sanitaire. Le politique doit mesurer jusqu’à quel point l’usage d’un «sorgenbrecher» (briseur de soucis) est favorable à la paix sociale. L’économiste aura pour tâche d’évaluer le coût de la répression et le gain lié à la taxation du produit. Le praticien, enfin est convoqué pour savoir quel bilan tirer des bénéfices et des dommages psychiques (et plus largement sanitaires) que la consommation génère.
Face à cette difficulté l’on trouve une évidence : la consommation de cannabis est des plus répandue-qui ne connaît pas parmi ses proches un ou plusieurs amateurs ? - et le silence (chut) devant ce fait relève de l’irresponsabilité ou de l’indifférence. A moins que ce ne soit la marque de l’impuissance face au pouvoir des réseaux sociaux (tchat) et des facilités qu’ils offrent pour échapper à la loi.
Talleyrand recommandait de «feindre de diriger ce que l’on ne pouvait empêcher », légaliser le cannabis s’inscrirait utilement dans la voie de ce conseil.»
Alain Dufour
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