Une superbe exposition des toiles de l’artiste libanais Élie Kanaan a lieu cette semaine à Beyrouth à l’Université libano-américaine (LAU), treize ans après son décès.
C’est avec la précieuse collaboration et le soutien de la famille de l’artiste, qui a accepté de partager généreusement une série des plus belles toiles de la collection privée d’Élie Kanaan, que cette exposition a été possible. Cette magnifique exposition hommage est unique et elle se tiendra du 9 au 17 décembre 2022, pour le grand bonheur de ses admirateurs.
C’est dans le cadre des expositions permanentes, mises en place par le Dr Jenainati, doyenne de la faculté d’arts et de sciences, et organisées par le Dr Karam, que ce magnifique projet a lieu dans la galerie Sheikh Zayed (bâtiment Safadi) à la LAU, à Beyrouth.
Élie Kanaan, chef de file de la tendance abstraite de peintres libanais, élève de Georges Cyr, qui devient son grand ami, est toujours vivant à travers son œuvre. Sa peinture est intemporelle et ne cesse de susciter l’admiration, à travers les couleurs puissantes d’où naissent des formes qui font rêver et voyager. Élie Kanaan n’est pas seulement peintre, il est poète dans son art. Il est libre dans ses créations et le temps n’a jamais été un obstacle pour lui. Il a peint jusqu’à son dernier souffle et a fait don de son art, dans un éclatement de couleurs et de formes dont il détient le secret.
Élie Kanaan a offert son art comme une prière. Artiste dans l’âme, comme rares le sont, il peignait pour le plaisir et s’adonnait à sa vocation avec une passion profonde et une humilité sans pareille. «Qu’est-ce que cela veut dire abstrait, figuratif, impressionniste?, disait-il. Il n’y a que de la peinture, bonne ou mauvaise. Il y a la peinture pour la peinture et la couleur pour la couleur. Je peins pour mon plaisir, sûrement, mais un artiste c’est quelqu’un qui porte la soutane… Et la soutane, c’est pouvoir continuer à évoluer dans le sens de la vérité.»
Les couleurs d’Élie Kanaan sont un langage en soi, une cérémonie religieuse, une émotion qui se manifeste de toile en toile, à travers le temps, les formes qui en jaillissent de saison en saison et de paysage en paysage, abstrait ou semi-abstrait. Les rouges, les verts, les bleus et les ocres se côtoient dans une ambiance de fête sur ses peintures à l’huile ou ses aquarelles. Ses couleurs émanent d’une lumière qui transcende le réel.
Créateur et artiste dans l’âme, il déclare: «Quand je ne vois plus rien, quand je ne sens plus rien, quand la télépathie est terminée et que j’arrive à respirer à nouveau; la toile à ce moment-là a son mouvement intrinsèque et ça tourne, ça tourne, ça tourne…» En effet, les peintures d’Élie Kanaan jaillissent dans un manège joyeux. Elles provoquent des émotions vives et puissantes qui, longtemps après, touchent l’âme en profondeur. C’est la poésie de l’art, la magie opérée par l’artiste, dans la profondeur de son œuvre. Ceci relève de l’incroyable talent de l’homme derrière son art. Ayant su mettre en peinture l’osmose entre les tendances orientales et occidentales avec dextérité, il offre au patrimoine libanais une œuvre unique en son genre.
«Avant d’attaquer l’espace vierge, j’imagine les formes, le prélude sujet. Commence alors une lutte entre la toile et moi. Il me faut aboutir à un équilibre parfait au niveau dimensionnel. Les formes ne doivent pas basculer. Par ailleurs, il n’est pas dit que cet équilibre devrait être plat. Il faut que les formes vibrent, pour provoquer un certain déséquilibre émotionnel. Le génie est en somme un beau désordre.»
Les toiles d’Élie Kanaan n’ont rien d’ordinaire. On ne se lasse pas de les admirer. On traverse les magnifiques fusions de couleurs pour se retrouver dans de puissants monochromes. On découvre des figures humaines surgissant d’une abstraction pure. On fait naufrage avec le bateau qui vogue dans la tempête bleue d’une toile, on savoure la passion d’un rouge violent qui se meut. On visite le jardin d’Éden aux mille tonalités flamboyantes. On tient compagnie au promeneur solitaire. On découvre la nature habillée de sa plus belle robe du soir. On écoute le murmure vert des arbres.
C’est ainsi que la puissance de l’art se manifeste à travers le pinceau d’or d’un des plus grands artistes libanais. C’est dans cet esprit que nous évoquons les merveilleuses toiles choisies pour l’exposition hommage. Un bel aperçu du génie de cet artiste pour qui la peinture a été une raison de vivre. Cette œuvre est d’ailleurs toujours aussi vivante et vibrante des années après son décès.
www.zeinanader.com
@zeinanader_art
C’est avec la précieuse collaboration et le soutien de la famille de l’artiste, qui a accepté de partager généreusement une série des plus belles toiles de la collection privée d’Élie Kanaan, que cette exposition a été possible. Cette magnifique exposition hommage est unique et elle se tiendra du 9 au 17 décembre 2022, pour le grand bonheur de ses admirateurs.
C’est dans le cadre des expositions permanentes, mises en place par le Dr Jenainati, doyenne de la faculté d’arts et de sciences, et organisées par le Dr Karam, que ce magnifique projet a lieu dans la galerie Sheikh Zayed (bâtiment Safadi) à la LAU, à Beyrouth.
Élie Kanaan, chef de file de la tendance abstraite de peintres libanais, élève de Georges Cyr, qui devient son grand ami, est toujours vivant à travers son œuvre. Sa peinture est intemporelle et ne cesse de susciter l’admiration, à travers les couleurs puissantes d’où naissent des formes qui font rêver et voyager. Élie Kanaan n’est pas seulement peintre, il est poète dans son art. Il est libre dans ses créations et le temps n’a jamais été un obstacle pour lui. Il a peint jusqu’à son dernier souffle et a fait don de son art, dans un éclatement de couleurs et de formes dont il détient le secret.
Élie Kanaan a offert son art comme une prière. Artiste dans l’âme, comme rares le sont, il peignait pour le plaisir et s’adonnait à sa vocation avec une passion profonde et une humilité sans pareille. «Qu’est-ce que cela veut dire abstrait, figuratif, impressionniste?, disait-il. Il n’y a que de la peinture, bonne ou mauvaise. Il y a la peinture pour la peinture et la couleur pour la couleur. Je peins pour mon plaisir, sûrement, mais un artiste c’est quelqu’un qui porte la soutane… Et la soutane, c’est pouvoir continuer à évoluer dans le sens de la vérité.»
Les couleurs d’Élie Kanaan sont un langage en soi, une cérémonie religieuse, une émotion qui se manifeste de toile en toile, à travers le temps, les formes qui en jaillissent de saison en saison et de paysage en paysage, abstrait ou semi-abstrait. Les rouges, les verts, les bleus et les ocres se côtoient dans une ambiance de fête sur ses peintures à l’huile ou ses aquarelles. Ses couleurs émanent d’une lumière qui transcende le réel.
Créateur et artiste dans l’âme, il déclare: «Quand je ne vois plus rien, quand je ne sens plus rien, quand la télépathie est terminée et que j’arrive à respirer à nouveau; la toile à ce moment-là a son mouvement intrinsèque et ça tourne, ça tourne, ça tourne…» En effet, les peintures d’Élie Kanaan jaillissent dans un manège joyeux. Elles provoquent des émotions vives et puissantes qui, longtemps après, touchent l’âme en profondeur. C’est la poésie de l’art, la magie opérée par l’artiste, dans la profondeur de son œuvre. Ceci relève de l’incroyable talent de l’homme derrière son art. Ayant su mettre en peinture l’osmose entre les tendances orientales et occidentales avec dextérité, il offre au patrimoine libanais une œuvre unique en son genre.
«Avant d’attaquer l’espace vierge, j’imagine les formes, le prélude sujet. Commence alors une lutte entre la toile et moi. Il me faut aboutir à un équilibre parfait au niveau dimensionnel. Les formes ne doivent pas basculer. Par ailleurs, il n’est pas dit que cet équilibre devrait être plat. Il faut que les formes vibrent, pour provoquer un certain déséquilibre émotionnel. Le génie est en somme un beau désordre.»
Les toiles d’Élie Kanaan n’ont rien d’ordinaire. On ne se lasse pas de les admirer. On traverse les magnifiques fusions de couleurs pour se retrouver dans de puissants monochromes. On découvre des figures humaines surgissant d’une abstraction pure. On fait naufrage avec le bateau qui vogue dans la tempête bleue d’une toile, on savoure la passion d’un rouge violent qui se meut. On visite le jardin d’Éden aux mille tonalités flamboyantes. On tient compagnie au promeneur solitaire. On découvre la nature habillée de sa plus belle robe du soir. On écoute le murmure vert des arbres.
C’est ainsi que la puissance de l’art se manifeste à travers le pinceau d’or d’un des plus grands artistes libanais. C’est dans cet esprit que nous évoquons les merveilleuses toiles choisies pour l’exposition hommage. Un bel aperçu du génie de cet artiste pour qui la peinture a été une raison de vivre. Cette œuvre est d’ailleurs toujours aussi vivante et vibrante des années après son décès.
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