Il n’est pas donné à tous les auteurs de disparaître en laissant derrière eux une œuvre dense qui détaille leur conception du monde qui les a inspirés. Jean d’Ormesson fait partie de ceux qui ont eu ce privilège.
Jean d’Ormesson ne laisse pas uniquement derrière lui un héritage conséquent d’ouvrages et de textes captivants, il a même eu la grâce temporelle, due à une longévité exceptionnelle, d’entériner l’ouvrage qu’il a dû considérer – à juste titre – comme son testament. Il s’agit d' Un Hosanna sans fin.
Dans cet ouvrage, l’auteur, qui s’est toujours intéressé aux questions existentielles, revient sur les conclusions qu’il a tirées lui-même au cours de sa vie. Il y dresse un bilan de toutes les questions sur lesquelles il s’est attardé, tentant de leur apporter des réponses.
Comme l’indique sa fille Héloïse d’Ormesson dans la préface rédigée par elle pour présenter cet ultime ouvrage, son père remettait, le 3 décembre 2017, des feuillets manuscrits à la personne chargée de déchiffrer son écriture et de dactylographier ses mots. Sa mort, le 5 décembre 2017, l’empêchera d’en lire le résultat tapé et imprimé.
Après les deux premières œuvres respectivement intitulées Comme un chant d’espérance et Guide des égarés, Jean d’Ormesson, passionné par le mystère de la vie, ses aléas et la mort, semble pressentir au moment de la rédaction d' Un Hosanna sans fin qu’il s’agira de son dernier livre; lequel livre sera publié à titre posthume en 2018.
Et pour cause! L’auteur évoque avec nostalgie les plaisirs de la vie et la chance inouïe donnée à chaque homme d’accéder à la vie et à la nécessité de mourir. «Grâce à Dieu, je vais mourir», lance d’Ormesson au tout début de la troisième et dernière œuvre de sa trilogie.
La question de la foi revient souvent dans le livre, comme dans beaucoup d’autres portant sa signature. Il s’interroge sur l’existence du Créateur par le biais d’un raisonnement philosophique singulier fondé sur son espérance en l’existence du Divin. «Si espérer qu’il existe, c’est déjà croire à Dieu, alors, oui, je crois à Dieu».
La recherche fondamentale de son analyse tourne autour de la raison de l’existence sur Terre. En effet, comme au temps des premiers philosophes, Jean d’Ormesson aborde le sujet de l’existence par son émerveillement face à la nature humaine et au «prodige» qu’est l’être humain lorsqu’il est doté de nobles vertus. Il revient également sur la naissance de l’Univers, explorant le phénomène du big bang ainsi que sa genèse.
Son interprétation des éléments perceptibles et imperceptibles du monde qui l’entoure lui permet d’apporter des réponses à ses questions existentielles : le temps, la souffrance, le mal, le hasard, l’eau, le feu, la science, l’histoire, la joie… Les consortiums des concepts théoriques de la vie et des constituants de la nature passent sous la plume de l’auteur qui les appréhende avec beaucoup de talent et de gratitude envers le Créateur.
Les termes employés par Jean d’Ormesson approchent certains thèmes avec la crédulité et l’innocence d’un enfant. Ses mots choisis touchent le lecteur en plein cœur, car il ramène les sujets explorés en s’appuyant sur la simplicité désarmante des choses et sur des définitions du temps passé. Il s’intéresse aux questions existentielles par des interrogations se heurtant parfois à l’impasse du mur de Planck, limite de la connaissance scientifique qu’il évoque à maintes reprises.
Parmi ses œuvres incontournables, on retient L’amour est un plaisir (1956), La Gloire de l’Empire (1971) et Histoire du Juif errant (1991). Ces ouvrages lui ont non seulement valu de nombreux prix et distinctions, mais ils ont contribué à son élection à l’Académie Française en 1973.
Amoureux de la vie et passionné par la nature, Jean d’Ormesson était souvent pointé du doigt parce qu’il était trop heureux de nature et trop gâté financièrement pour se permettre de donner des leçons de vie. Il se justifiera en affirmant que tout est vain et que le temps finit par effacer la joie et la souffrance, l’argent et la misère, les roses et les épines.
Par ses 92 ans de vie marqués par son émerveillement devant le monde, Jean d’Ormesson a su captiver ses lecteurs par son style d’écriture et son positivisme digne des contes de fées où tout est bien qui finit bien. Son sourire innocent et sa fière allure ont marqué les plateaux de télévision où il était fréquemment invité.
À l’occasion du cinquième anniversaire de son décès, il est une phrase qu’il a prononcée et qui marque toujours les esprits: «Il y a quelque chose de plus fort que la mort: c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants et la transmission, à ceux qui ne sont pas encore, du nom, de la gloire, de la puissance et de l’allégresse de ceux qui ne sont plus, mais qui vivent à jamais dans l’esprit et dans le cœur de ceux qui se souviennent».
Cet extrait de son discours prononcé sous la coupole de l’Académie française à l’occasion de son élection représente la marque déposée d’un écrivain qui a su toucher plusieurs générations. Jusqu’à son dernier souffle, Jean d’Ormesson n’a cessé de partager sa vision de la vie, jusqu’à insérer lui-même, dans Un Hosanna sans fin, un legs inestimable en souvenir de son périple terrestre.
Jean d’Ormesson ne laisse pas uniquement derrière lui un héritage conséquent d’ouvrages et de textes captivants, il a même eu la grâce temporelle, due à une longévité exceptionnelle, d’entériner l’ouvrage qu’il a dû considérer – à juste titre – comme son testament. Il s’agit d' Un Hosanna sans fin.
Dans cet ouvrage, l’auteur, qui s’est toujours intéressé aux questions existentielles, revient sur les conclusions qu’il a tirées lui-même au cours de sa vie. Il y dresse un bilan de toutes les questions sur lesquelles il s’est attardé, tentant de leur apporter des réponses.
Comme l’indique sa fille Héloïse d’Ormesson dans la préface rédigée par elle pour présenter cet ultime ouvrage, son père remettait, le 3 décembre 2017, des feuillets manuscrits à la personne chargée de déchiffrer son écriture et de dactylographier ses mots. Sa mort, le 5 décembre 2017, l’empêchera d’en lire le résultat tapé et imprimé.
Après les deux premières œuvres respectivement intitulées Comme un chant d’espérance et Guide des égarés, Jean d’Ormesson, passionné par le mystère de la vie, ses aléas et la mort, semble pressentir au moment de la rédaction d' Un Hosanna sans fin qu’il s’agira de son dernier livre; lequel livre sera publié à titre posthume en 2018.
Et pour cause! L’auteur évoque avec nostalgie les plaisirs de la vie et la chance inouïe donnée à chaque homme d’accéder à la vie et à la nécessité de mourir. «Grâce à Dieu, je vais mourir», lance d’Ormesson au tout début de la troisième et dernière œuvre de sa trilogie.
La question de la foi revient souvent dans le livre, comme dans beaucoup d’autres portant sa signature. Il s’interroge sur l’existence du Créateur par le biais d’un raisonnement philosophique singulier fondé sur son espérance en l’existence du Divin. «Si espérer qu’il existe, c’est déjà croire à Dieu, alors, oui, je crois à Dieu».
La recherche fondamentale de son analyse tourne autour de la raison de l’existence sur Terre. En effet, comme au temps des premiers philosophes, Jean d’Ormesson aborde le sujet de l’existence par son émerveillement face à la nature humaine et au «prodige» qu’est l’être humain lorsqu’il est doté de nobles vertus. Il revient également sur la naissance de l’Univers, explorant le phénomène du big bang ainsi que sa genèse.
Son interprétation des éléments perceptibles et imperceptibles du monde qui l’entoure lui permet d’apporter des réponses à ses questions existentielles : le temps, la souffrance, le mal, le hasard, l’eau, le feu, la science, l’histoire, la joie… Les consortiums des concepts théoriques de la vie et des constituants de la nature passent sous la plume de l’auteur qui les appréhende avec beaucoup de talent et de gratitude envers le Créateur.
Les termes employés par Jean d’Ormesson approchent certains thèmes avec la crédulité et l’innocence d’un enfant. Ses mots choisis touchent le lecteur en plein cœur, car il ramène les sujets explorés en s’appuyant sur la simplicité désarmante des choses et sur des définitions du temps passé. Il s’intéresse aux questions existentielles par des interrogations se heurtant parfois à l’impasse du mur de Planck, limite de la connaissance scientifique qu’il évoque à maintes reprises.
Parmi ses œuvres incontournables, on retient L’amour est un plaisir (1956), La Gloire de l’Empire (1971) et Histoire du Juif errant (1991). Ces ouvrages lui ont non seulement valu de nombreux prix et distinctions, mais ils ont contribué à son élection à l’Académie Française en 1973.
Amoureux de la vie et passionné par la nature, Jean d’Ormesson était souvent pointé du doigt parce qu’il était trop heureux de nature et trop gâté financièrement pour se permettre de donner des leçons de vie. Il se justifiera en affirmant que tout est vain et que le temps finit par effacer la joie et la souffrance, l’argent et la misère, les roses et les épines.
Par ses 92 ans de vie marqués par son émerveillement devant le monde, Jean d’Ormesson a su captiver ses lecteurs par son style d’écriture et son positivisme digne des contes de fées où tout est bien qui finit bien. Son sourire innocent et sa fière allure ont marqué les plateaux de télévision où il était fréquemment invité.
À l’occasion du cinquième anniversaire de son décès, il est une phrase qu’il a prononcée et qui marque toujours les esprits: «Il y a quelque chose de plus fort que la mort: c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants et la transmission, à ceux qui ne sont pas encore, du nom, de la gloire, de la puissance et de l’allégresse de ceux qui ne sont plus, mais qui vivent à jamais dans l’esprit et dans le cœur de ceux qui se souviennent».
Cet extrait de son discours prononcé sous la coupole de l’Académie française à l’occasion de son élection représente la marque déposée d’un écrivain qui a su toucher plusieurs générations. Jusqu’à son dernier souffle, Jean d’Ormesson n’a cessé de partager sa vision de la vie, jusqu’à insérer lui-même, dans Un Hosanna sans fin, un legs inestimable en souvenir de son périple terrestre.
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