La séance parlementaire pour l'élection d'un nouveau président de la République jeudi ne sera marquée, en principe, par aucun coup de théâtre. Le bloc aouniste continuerait à voter blanc, et les députés de la Modération nationale (Akkar) et leurs alliés ne devraient pas accorder leurs voix au député Michel Moawad, mais voter, peut-être une dernière fois, en faveur du «Liban nouveau».
La neuvième séance parlementaire consacrée à l’élection d’un président de la République jeudi, ne sera pas très différente de celles qui l’ont précédée. Elle ne sera pas marquée, en principe, par un changement d’attitude du Courant patriotique libre (CPL), qui devrait continuer à voter blanc comme il le fait depuis le début du processus visant à élire un successeur au fondateur du CPL, l’ex-président Michel Aoun. Ceci, malgré les menaces lancées par le chef du courant aouniste, Gebran Bassil, qui avait déclaré mardi: «Nous chercherons, de plus en plus rapidement, à sortir de la stratégie du vote blanc et à nous diriger vers un candidat à la présidence.»
Il avait tenu ces propos à la suite du Conseil des ministres qui s’était réuni lundi, malgré l'opposition du CPL (et d’autres partis et officiels) et grâce à l’appui apporté par le Hezbollah et le mouvement Amal au Premier ministre sortant, Najib Mikati, dans son épreuve de force avec Gebran Bassil. Cet épisode a mis en évidence le fossé grandissant entre le chef du CPL et le Hezbollah.
Le CPL: pas d’alternative
Selon des sources bien informées, un changement de vote au niveau du groupe parlementaire aouniste n’est pas à exclure par la suite, mais n’aura pas lieu ce jeudi. D’abord parce qu’il serait très difficile pour ce courant d’abandonner le Hezbollah, principalement parce qu’il n’a aucun autre allié, ayant réussi au fil des années, à cause de l’attitude de son chef surtout, à se créer des inimitiés avec tous les partis politiques. Et ensuite parce que les députés du CPL n’ont pas d’alternative au bulletin blanc.
Dans ce contexte, ils n’ont d’une part aucune raison de voter en faveur du député Michel Moawad, dont la candidature est appuyée par les blocs souverainistes. D’autre part, ils ne souhaitent pas se prononcer pour un candidat aouniste, car ils savent parfaitement qu’il n’a aucune chance de rassembler les 86 voix requises pour assurer le quorum, ou même les 65 voix pour une élection au second tour, si par miracle le quorum tenait toujours.
Pour ce qui concerne le chef du parti Marada, Sleiman Frangié (candidat potentiel du Hezbollah et du mouvement Amal) Gebran Bassil avait clairement annoncé que le CPL ne votera pas pour lui. Des sources parlementaires n’écartent tout de même pas cette possibilité dans de prochaines séances, si un consensus local et international devait se dégager autour de M. Frangié, et si M. Bassil obtient en échange certains gains politiques.
On rappelle cependant que le vice-président du Parlement Élias Bou Saab, membre du groupe parlementaire aouniste, s’est démarqué depuis trois séances déjà de ses collègues, en votant pour l’ancien ministre Ziyad Baroud.
Le bloc du Liban fort a en outre perdu un autre membre, le ministre sortant de l’Industrie et député Georges Bouchikian ayant été radié mardi du groupe des députés arméniens, à la suite de sa participation à la réunion du Conseil des ministres lundi.
Pas de revirement attendu
Pour l’instant, et à moins d’un coup de théâtre, il semble que l’acte 9 de la présidentielle sera composé des mêmes scènes: vote au premier tour ; poursuite du bras de fer entre les députés souverainistes (groupe des Forces libanaises, du Parti socialiste progressiste, des Kataëb, du Renouveau, ainsi que les députés du parti Taqaddom et quelques indépendants) en faveur de Michel Moawad, et vote blanc du 8 Mars (Amal, Hezbollah, CPL, Marada et quelques indépendants) ; défaut de quorum provoqué par Amal et le Hezbollah ; levée de la séance.
Dans ce cadre, il convient de noter que les députés du CPL ne contribuent plus, comme ils le faisaient auparavant, au défaut de quorum. Ils n’ont d’ailleurs pas besoin de le faire, puisque leurs collègues des groupes parlementaires Amal et Hezbollah accomplissent déjà cette mission, et que près d’une quinzaine de députés s’absentent à chaque séance.
Modération: Pas cette fois
L’autre changement majeur qui aurait pu se produire jeudi semble également avoir été reporté. Les députés du bloc de la Modération nationale et leurs alliés (une dizaine de parlementaires du Liban-nord et de Beyrouth, dont plusieurs anciens haririens), voteront en principe pour le "Liban nouveau", comme ils le font depuis plusieurs séances. Il semblait possible qu’ils donnent leurs voix à Michel Moawad, mais ce ne sera probablement pas pour cette fois, même si cela reste une option pour la suite. Selon des sources proches de ces parlementaires, ils vont toutefois annoncer qu’ils changeront désormais leur stratégie, et que c’est la dernière fois qu’ils voteront «Liban nouveau».
La neuvième séance parlementaire consacrée à l’élection d’un président de la République jeudi, ne sera pas très différente de celles qui l’ont précédée. Elle ne sera pas marquée, en principe, par un changement d’attitude du Courant patriotique libre (CPL), qui devrait continuer à voter blanc comme il le fait depuis le début du processus visant à élire un successeur au fondateur du CPL, l’ex-président Michel Aoun. Ceci, malgré les menaces lancées par le chef du courant aouniste, Gebran Bassil, qui avait déclaré mardi: «Nous chercherons, de plus en plus rapidement, à sortir de la stratégie du vote blanc et à nous diriger vers un candidat à la présidence.»
Il avait tenu ces propos à la suite du Conseil des ministres qui s’était réuni lundi, malgré l'opposition du CPL (et d’autres partis et officiels) et grâce à l’appui apporté par le Hezbollah et le mouvement Amal au Premier ministre sortant, Najib Mikati, dans son épreuve de force avec Gebran Bassil. Cet épisode a mis en évidence le fossé grandissant entre le chef du CPL et le Hezbollah.
Le CPL: pas d’alternative
Selon des sources bien informées, un changement de vote au niveau du groupe parlementaire aouniste n’est pas à exclure par la suite, mais n’aura pas lieu ce jeudi. D’abord parce qu’il serait très difficile pour ce courant d’abandonner le Hezbollah, principalement parce qu’il n’a aucun autre allié, ayant réussi au fil des années, à cause de l’attitude de son chef surtout, à se créer des inimitiés avec tous les partis politiques. Et ensuite parce que les députés du CPL n’ont pas d’alternative au bulletin blanc.
Dans ce contexte, ils n’ont d’une part aucune raison de voter en faveur du député Michel Moawad, dont la candidature est appuyée par les blocs souverainistes. D’autre part, ils ne souhaitent pas se prononcer pour un candidat aouniste, car ils savent parfaitement qu’il n’a aucune chance de rassembler les 86 voix requises pour assurer le quorum, ou même les 65 voix pour une élection au second tour, si par miracle le quorum tenait toujours.
Pour ce qui concerne le chef du parti Marada, Sleiman Frangié (candidat potentiel du Hezbollah et du mouvement Amal) Gebran Bassil avait clairement annoncé que le CPL ne votera pas pour lui. Des sources parlementaires n’écartent tout de même pas cette possibilité dans de prochaines séances, si un consensus local et international devait se dégager autour de M. Frangié, et si M. Bassil obtient en échange certains gains politiques.
On rappelle cependant que le vice-président du Parlement Élias Bou Saab, membre du groupe parlementaire aouniste, s’est démarqué depuis trois séances déjà de ses collègues, en votant pour l’ancien ministre Ziyad Baroud.
Le bloc du Liban fort a en outre perdu un autre membre, le ministre sortant de l’Industrie et député Georges Bouchikian ayant été radié mardi du groupe des députés arméniens, à la suite de sa participation à la réunion du Conseil des ministres lundi.
Pas de revirement attendu
Pour l’instant, et à moins d’un coup de théâtre, il semble que l’acte 9 de la présidentielle sera composé des mêmes scènes: vote au premier tour ; poursuite du bras de fer entre les députés souverainistes (groupe des Forces libanaises, du Parti socialiste progressiste, des Kataëb, du Renouveau, ainsi que les députés du parti Taqaddom et quelques indépendants) en faveur de Michel Moawad, et vote blanc du 8 Mars (Amal, Hezbollah, CPL, Marada et quelques indépendants) ; défaut de quorum provoqué par Amal et le Hezbollah ; levée de la séance.
Dans ce cadre, il convient de noter que les députés du CPL ne contribuent plus, comme ils le faisaient auparavant, au défaut de quorum. Ils n’ont d’ailleurs pas besoin de le faire, puisque leurs collègues des groupes parlementaires Amal et Hezbollah accomplissent déjà cette mission, et que près d’une quinzaine de députés s’absentent à chaque séance.
Modération: Pas cette fois
L’autre changement majeur qui aurait pu se produire jeudi semble également avoir été reporté. Les députés du bloc de la Modération nationale et leurs alliés (une dizaine de parlementaires du Liban-nord et de Beyrouth, dont plusieurs anciens haririens), voteront en principe pour le "Liban nouveau", comme ils le font depuis plusieurs séances. Il semblait possible qu’ils donnent leurs voix à Michel Moawad, mais ce ne sera probablement pas pour cette fois, même si cela reste une option pour la suite. Selon des sources proches de ces parlementaires, ils vont toutefois annoncer qu’ils changeront désormais leur stratégie, et que c’est la dernière fois qu’ils voteront «Liban nouveau».
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