Succès d'une offensive diplomatique américaine contre sa bête noire iranienne: l'ONU a expulsé mercredi Téhéran d'une commission sur les droits des femmes, une sanction internationale "historique" contre la terrible répression par la République islamique des manifestations depuis septembre.
Le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), réuni à son siège à New York, a voté le "retrait" avec "effet immédiat" de l'Iran de la Commission de la condition de la femme de l'ONU (CSW).
Le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc) vote l'expulsion de l'Iran de la Commission de la femme de l'ONU (CSW) en raison de la répression des manifestations par la République islamique depuis septembre.
L'Ecosoc, qui chapeaute la CSW, s'est prononcé à 29 voix pour (16 abstentions et huit contre) afin de "sortir" Téhéran de cet organe pour le reste de son mandat jusqu'en 2026, à la suite de l'adoption d'une résolution soumise par les Etats-Unis -- qui n'ont plus de relations diplomatiques avec l'Iran depuis 1980 -- et qui était portée par une pétition internationale de plusieurs dizaines de milliers de signataires.
Ce nouveau texte onusien "exprime une grave préoccupation quant aux agissements du gouvernement de la République islamique d'Iran depuis septembre 2022, lequel sape de manière continue et réprime de plus en plus les droits humains des femmes et des filles, notamment le droit à la liberté d'expression et d'opinion, souvent avec un usage excessif de la force".
L'Ecosoc a ainsi "décidé de retirer avec effet immédiat l'adhésion de la République islamique d'Iran de la Commission de la condition de la femme pour le reste de son mandat 2022-2026".
La Maison Blanche, par la voix de son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, a salué "un vote historique (...) en réponse à la répression systémique des femmes et des filles par le régime iranien".
Le représentant permanent de l'Iran à l'Ecosoc, Amir Saeid Iravani.
M. Sullivan y a vu "un signe du consensus international de plus en plus large sur l'Iran".
Il a assuré que "les Etats-Unis travaillaient avec leurs alliés et partenaires partout dans le monde pour que l'Iran rende des comptes sur les abus perpétrés contre son peuple, notamment des manifestants pacifiques, des femmes et des jeunes filles".
La conseiller du président Joe Biden en a profité pour dénoncer dans un communiqué la "violence" du régime iranien, soutien de la Russie, "contre le peuple ukrainien ainsi que ses actions déstabilisatrices au Moyen-Orient" en allusion aux conflits indirects et rivalités depuis des décennies entre la République islamique chiite, Israël et les puissances arabes sunnites du Golfe.
Allié de Washington, Londres, par la voix de son ministre des Affaires étrangères James Cleverly, a enfoncé le clou sur Twitter: "Un régime qui réprime brutalement les femmes et les filles iraniennes n'a pas sa place au sein de la commission" de l'ONU.
Du côté des organisations de défense des droits humains, comme l'américaine Human Rights Watch (HRW), la réponse des Nations unies est toutefois "très loin du compte".
La Bulgare Lachezara Stoeva, présidente de l'Ecosoc, lors du vote à New York.
Pour HRW, la communauté internationale doit exercer "d'urgence une pression coordonnée sur l'Iran pour que cesse sa campagne de violence et pour des poursuites crédibles contre les responsables directs de ces violations épouvantables des droits humains, ainsi que la fin des graves discriminations contre les femmes".
Le succès du vote à l'ONU trouve sa source dans une initiative lancée début novembre par la vice-présidente américaine Kamala Harris afin d'écarter l'Iran de la CSW. Une offensive soutenue par l'ancienne candidate à la présidence des Etats-Unis et ex-secrétaire d'Etat, Hillary Clinton.
Une pétition internationale a reçu plus de 165.000 signatures depuis novembre.
La diplomatie iranienne avait accusé Washington de pousser Téhéran vers la sortie "avec l'aide de certains pays européens", une démarche "illégale" et "à but politique". Devant l'Ecosoc, l'ambassadeur d'Iran à l'ONU Amir Saeid Iravani a jugé que "les Etats-Unis et leurs alliés avaient participé et interféré dans le renversement de multiples régimes légitimes par des moyens plus ou moins manifestes".
Avec AFP
Le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), réuni à son siège à New York, a voté le "retrait" avec "effet immédiat" de l'Iran de la Commission de la condition de la femme de l'ONU (CSW).
Le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc) vote l'expulsion de l'Iran de la Commission de la femme de l'ONU (CSW) en raison de la répression des manifestations par la République islamique depuis septembre.
L'Ecosoc, qui chapeaute la CSW, s'est prononcé à 29 voix pour (16 abstentions et huit contre) afin de "sortir" Téhéran de cet organe pour le reste de son mandat jusqu'en 2026, à la suite de l'adoption d'une résolution soumise par les Etats-Unis -- qui n'ont plus de relations diplomatiques avec l'Iran depuis 1980 -- et qui était portée par une pétition internationale de plusieurs dizaines de milliers de signataires.
Ce nouveau texte onusien "exprime une grave préoccupation quant aux agissements du gouvernement de la République islamique d'Iran depuis septembre 2022, lequel sape de manière continue et réprime de plus en plus les droits humains des femmes et des filles, notamment le droit à la liberté d'expression et d'opinion, souvent avec un usage excessif de la force".
L'Ecosoc a ainsi "décidé de retirer avec effet immédiat l'adhésion de la République islamique d'Iran de la Commission de la condition de la femme pour le reste de son mandat 2022-2026".
La Maison Blanche, par la voix de son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, a salué "un vote historique (...) en réponse à la répression systémique des femmes et des filles par le régime iranien".
Le représentant permanent de l'Iran à l'Ecosoc, Amir Saeid Iravani.
M. Sullivan y a vu "un signe du consensus international de plus en plus large sur l'Iran".
Il a assuré que "les Etats-Unis travaillaient avec leurs alliés et partenaires partout dans le monde pour que l'Iran rende des comptes sur les abus perpétrés contre son peuple, notamment des manifestants pacifiques, des femmes et des jeunes filles".
"Très loin du compte"
La conseiller du président Joe Biden en a profité pour dénoncer dans un communiqué la "violence" du régime iranien, soutien de la Russie, "contre le peuple ukrainien ainsi que ses actions déstabilisatrices au Moyen-Orient" en allusion aux conflits indirects et rivalités depuis des décennies entre la République islamique chiite, Israël et les puissances arabes sunnites du Golfe.
Allié de Washington, Londres, par la voix de son ministre des Affaires étrangères James Cleverly, a enfoncé le clou sur Twitter: "Un régime qui réprime brutalement les femmes et les filles iraniennes n'a pas sa place au sein de la commission" de l'ONU.
Du côté des organisations de défense des droits humains, comme l'américaine Human Rights Watch (HRW), la réponse des Nations unies est toutefois "très loin du compte".
La Bulgare Lachezara Stoeva, présidente de l'Ecosoc, lors du vote à New York.
Pour HRW, la communauté internationale doit exercer "d'urgence une pression coordonnée sur l'Iran pour que cesse sa campagne de violence et pour des poursuites crédibles contre les responsables directs de ces violations épouvantables des droits humains, ainsi que la fin des graves discriminations contre les femmes".
Le succès du vote à l'ONU trouve sa source dans une initiative lancée début novembre par la vice-présidente américaine Kamala Harris afin d'écarter l'Iran de la CSW. Une offensive soutenue par l'ancienne candidate à la présidence des Etats-Unis et ex-secrétaire d'Etat, Hillary Clinton.
Une pétition internationale a reçu plus de 165.000 signatures depuis novembre.
La diplomatie iranienne avait accusé Washington de pousser Téhéran vers la sortie "avec l'aide de certains pays européens", une démarche "illégale" et "à but politique". Devant l'Ecosoc, l'ambassadeur d'Iran à l'ONU Amir Saeid Iravani a jugé que "les Etats-Unis et leurs alliés avaient participé et interféré dans le renversement de multiples régimes légitimes par des moyens plus ou moins manifestes".
Avec AFP
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