Réuni à Washington pour un sommet avec une cinquantaine de dirigeants africains, le président américain Joe Biden a plaidé en faveur d'une vaste coopération avec l'Afrique. Inquiets de l'influence grandissante de la Chine dans les régions, les États-Unis ont prévu de dégager 55 milliards de dollars pour l'Afrique d'ici à trois ans.
Joe Biden a plaidé mercredi pour créer un vaste partenariat avec l'Afrique, au deuxième jour d'un sommet à Washington réunissant une cinquantaine de dirigeants du continent et au cours duquel ont été annoncés de multiples contrats.
"Quand l'Afrique réussit, les États-Unis réussissent. Le monde entier réussit", a affirmé le président américain dans un discours dans lequel il a égrené une série d'investissements de la part des États-Unis pour le continent africain.
Joe Biden et Macky Sall portent un toast au "partenariat" lors d'un dîner de dirigeants africains (AFP)
L'administration Biden entend dégager 55 milliards de dollars pour l'Afrique d'ici à trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou encore la transition énergétique.
Les États-Unis se refusent à parler d'une compétition avec la Chine sur le continent africain et le président américain n'a pas fait ouvertement allusion au géant asiatique.
Mais ils ne cachent pas leur volonté de renforcer leurs liens avec les pays d'Afrique, alors qu'ils ont été accusés de les avoir délaissés.
Un sommet au format similaire s'était déroulé en 2014 sous la présidence de Barack Obama.
"Nous ne pouvons pas résoudre les défis qui nous sont posés sans leadership de l'Afrique. Je n'essaie pas d'être gentil. C'est un fait", a poursuivi Joe Biden.
"Ce partenariat n'est pas destiné à créer des obligations politiques, à créer de la dépendance", a-t-il encore affirmé.
En soirée, le président et son épouse Jill Biden ont reçu leurs invités, autour de deux longues tables chargées de fleurs et de bougies, dans un salon de la Maison-Blanche abondamment décoré pour Noël.
Joe Biden, après avoir reconnu le "péché originel" de l'esclavage aux États-Unis, a porté un toast "au peuple américain, au peuple africain, à la promesse et au potentiel de notre partenariat".
Blinken rencontre des dirigeants africains à Washington à l'occasion d'un sommet (AFP)
Le président du Sénégal Macky Sall, qui préside également l'Union africaine, a quant à lui levé son verre pour le "renforcement de l'amitié américano-africaine", avant un dîner de potage de courge, crabe, poisson poêlé et pudding à la banane.
Avant les festivités, le président américain avait réuni les dirigeants de six pays africains (Gabon, Nigeria, Liberia, Sierra Leone, Madagascar et République démocratique du Congo) où se tiendront l'an prochain des élections, que les États-Unis surveilleront de près.
Les États-Unis seront attentifs à ce qu'elles soient "libres, justes et crédibles", avait déjà averti lundi un conseiller présidentiel, Jake Sullivan.
Joe Biden participera à nouveau jeudi au sommet, qui pour sa dernière journée sera consacrée à l'insécurité alimentaire aggravée par la guerre en Ukraine.
Le président américain s'est notamment félicité mercredi des près de 15 milliards de dollars de contrats promis en marge du sommet par le secteur privé américain et africain dans toute une série de domaines dont la haute technologie.
Les États-Unis ont pour leur part annoncé investir 350 millions de dollars pour le développement du numérique sur le continent.
Parmi les annonces, le leader des cartes de crédit Visa entend investir 1 milliard de dollars pour le paiement en ligne en Afrique, un domaine où la Chine est leader, tandis que le géant Microsoft a fait part d'un programme visant à faciliter l'accès à internet via satellite pour 10 millions de personnes dans le monde dont la moitié en Afrique.
Les États-Unis signent un accord régional avec le Bénin et le Niger (AFP)
Ce projet devrait permettre d'apporter un accès à internet pour la première fois à des régions reculées d'Égypte, du Sénégal ou encore de l'Angola, a déclaré à l'AFP le président de Microsoft, Brad Smith.
Par ailleurs, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a participé à une cérémonie de signature d'un accord portant sur 504 millions de dollars avec le Bénin et le Niger, pour relier le port de Cotonou à la capitale enclavée du Niger, Niamey.
"Ces projets porteront la marque du partenariat de l'Amérique", a relevé M. Blinken.
"Ils seront transparents, de haute qualité et ils seront jugés à l'aune des gens à qui ils doivent servir", a-t-il ajouté dans une allusion à peine voilée à la Chine que les États-Unis accusent de manquer de transparence et d'accroître la charge de la dette des pays africains.
Avec AFP
Joe Biden a plaidé mercredi pour créer un vaste partenariat avec l'Afrique, au deuxième jour d'un sommet à Washington réunissant une cinquantaine de dirigeants du continent et au cours duquel ont été annoncés de multiples contrats.
"Quand l'Afrique réussit, les États-Unis réussissent. Le monde entier réussit", a affirmé le président américain dans un discours dans lequel il a égrené une série d'investissements de la part des États-Unis pour le continent africain.
Joe Biden et Macky Sall portent un toast au "partenariat" lors d'un dîner de dirigeants africains (AFP)
L'administration Biden entend dégager 55 milliards de dollars pour l'Afrique d'ici à trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou encore la transition énergétique.
Les États-Unis se refusent à parler d'une compétition avec la Chine sur le continent africain et le président américain n'a pas fait ouvertement allusion au géant asiatique.
Mais ils ne cachent pas leur volonté de renforcer leurs liens avec les pays d'Afrique, alors qu'ils ont été accusés de les avoir délaissés.
Un sommet au format similaire s'était déroulé en 2014 sous la présidence de Barack Obama.
"C'est un fait"
"Nous ne pouvons pas résoudre les défis qui nous sont posés sans leadership de l'Afrique. Je n'essaie pas d'être gentil. C'est un fait", a poursuivi Joe Biden.
"Ce partenariat n'est pas destiné à créer des obligations politiques, à créer de la dépendance", a-t-il encore affirmé.
En soirée, le président et son épouse Jill Biden ont reçu leurs invités, autour de deux longues tables chargées de fleurs et de bougies, dans un salon de la Maison-Blanche abondamment décoré pour Noël.
Joe Biden, après avoir reconnu le "péché originel" de l'esclavage aux États-Unis, a porté un toast "au peuple américain, au peuple africain, à la promesse et au potentiel de notre partenariat".
Blinken rencontre des dirigeants africains à Washington à l'occasion d'un sommet (AFP)
Le président du Sénégal Macky Sall, qui préside également l'Union africaine, a quant à lui levé son verre pour le "renforcement de l'amitié américano-africaine", avant un dîner de potage de courge, crabe, poisson poêlé et pudding à la banane.
Avant les festivités, le président américain avait réuni les dirigeants de six pays africains (Gabon, Nigeria, Liberia, Sierra Leone, Madagascar et République démocratique du Congo) où se tiendront l'an prochain des élections, que les États-Unis surveilleront de près.
Les États-Unis seront attentifs à ce qu'elles soient "libres, justes et crédibles", avait déjà averti lundi un conseiller présidentiel, Jake Sullivan.
Joe Biden participera à nouveau jeudi au sommet, qui pour sa dernière journée sera consacrée à l'insécurité alimentaire aggravée par la guerre en Ukraine.
Investissements
Le président américain s'est notamment félicité mercredi des près de 15 milliards de dollars de contrats promis en marge du sommet par le secteur privé américain et africain dans toute une série de domaines dont la haute technologie.
Les États-Unis ont pour leur part annoncé investir 350 millions de dollars pour le développement du numérique sur le continent.
Parmi les annonces, le leader des cartes de crédit Visa entend investir 1 milliard de dollars pour le paiement en ligne en Afrique, un domaine où la Chine est leader, tandis que le géant Microsoft a fait part d'un programme visant à faciliter l'accès à internet via satellite pour 10 millions de personnes dans le monde dont la moitié en Afrique.
Les États-Unis signent un accord régional avec le Bénin et le Niger (AFP)
Ce projet devrait permettre d'apporter un accès à internet pour la première fois à des régions reculées d'Égypte, du Sénégal ou encore de l'Angola, a déclaré à l'AFP le président de Microsoft, Brad Smith.
Par ailleurs, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a participé à une cérémonie de signature d'un accord portant sur 504 millions de dollars avec le Bénin et le Niger, pour relier le port de Cotonou à la capitale enclavée du Niger, Niamey.
"Ces projets porteront la marque du partenariat de l'Amérique", a relevé M. Blinken.
"Ils seront transparents, de haute qualité et ils seront jugés à l'aune des gens à qui ils doivent servir", a-t-il ajouté dans une allusion à peine voilée à la Chine que les États-Unis accusent de manquer de transparence et d'accroître la charge de la dette des pays africains.
Avec AFP
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