©Marie Arena avait été reçue en octobre par l'ex-président Michel Aoun, en compagnie de la délégation qui l'accompagnait à Beyrouth (Photo tirée du compte Twitter de la présidence de la Républque)
La présidente de la commission des droits de l’homme au Parlement européen, Marie Arena, a annoncé lundi qu’elle se retirait à titre provisoire de son poste, le temps que se termine l’enquête sur l’affaire de corruption liée au Qatar qui éclabousse Bruxelles depuis quelque temps et qui ne l’a pas épargnée.
L’Émirat est soupçonné d’avoir essayé d’influencer, par le biais d’eurodéputés qu’il aurait couvert de cadeaux et d’argent, des décisions politiques et économiques au Parlement européen.
Mme Arena fait partie des personnalités dont les activités sont scrutées par la justice, à partir du moment où des soupçons de corruption ont ciblé son assistante. Cette affaire, bien qu’elle ne concerne en rien le Liban, tombe quand même à un bien mauvais moment pour un certain camp libanais, qui comptait sur l’eurodéputée belge, acquise à sa «cause» pour poursuivre, au nom d’une lutte – très sélective – contre la corruption, sa campagne de règlements de comptes politiques.
Le courant aouniste qui mène depuis 2019 une campagne acharnée contre notamment le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé et le secteur bancaire (à qui il veut faire assumer toute la responsabilité de l’effondrement financier afin de détourner les regards de ses propres agissements et de remplacer le gouverneur par une personnalité qui lui est proche) avait trouvé en Mme Arena un support de taille pour entretenir en Europe, la campagne aouniste contre M. Salamé.
Au début du mois de décembre, l’avocat du Courant patriotique libre (CPL), fondé par l’ex-président Michel Aoun, Wadih Akl, avait eu des entretiens à Paris avec Maria Arena et un autre député européen, Leopoldo Lopez, au sujet des actions en justice intentés contre le gouverneur de la BDL par des associations, dont Sherpa, à qui le gouvernement français avait retiré en 2019, l’autorisation de se constituer partie civile dans des affaires de criminalités économiques.
Wadih Akl avait alors posté sur son compte Twitter une photo en compagnie des deux parlementaires, avec le commentaire suivant: «Combattre la corruption au Liban est une priorité pour construire un avenir meilleur».
A la même période, Ghada Aoun, la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, devenue l’instrument juridique de la chasse aux sorcières lancée par le courant aouniste contre ses adversaires politiques, avait elle-aussi répercuté un tweet de Mme Arena, qui lui avait affiché son soutien lorsque le procureur de la République, Ghassan Oueidate, avait engagé des poursuites en diffamation contre elle. «Personne ne doit être intimidé dans l’exercice de ses fonctions surtout quand celles-ci ont rapport à l’État de droit», avait écrit l’eurodéputée, chaleureusement remerciée par Ghada Aoun.
Le courant aouniste avait accueilli en octobre dernier à Beyrouth, Marie Arena qui a été reçue avec la délégation qui l’accompagne par le président de la République Michel Aoun, alors en fonction. Devant son hôte, Mme Arena avait rappelé que le Parlement européen avait décidé d’un cadre de régime de sanctions contre «des individus qui se posent en obstacle devant l’institution du droit, qu’il s’agisse du gouverneur Riad Salamé ou de tout juge qui entrave la poursuite de l’enquête sur l’explosion au port», le 4 août 2020, en allusion au juge d’instruction Tarek Bitar, que le courant aouniste essaie de remplacer par un autre magistrat qui lui est proche.
Fait marquant: la parlementaire ne se gênait pas pour reprendre à son compte le discours et la terminologie de ce courant, lançant des jugements contre MM. Salamé et Bitar, alors que la Justice n’a toujours rien de concret à reprocher au gouverneur de la BDL et que le magistrat est à son tour la cible d’une campagne de dénigrement soutenue, menée contre lui par des hommes politiques dont le seul souci est d’orienter l’enquête sur l’explosion du 4 août vers une direction qui n’a rien à voir avec la réalisation de la justice.
Dans un discours au Parlement européen en septembre 2021, Maria Arena avait, en évoquant le cadre de sanctions approuvé, proposé que celles-ci soient appliquées à Riad Salamé, ainsi qu’à ceux qui bloquent l’enquête sur le port, en se basent sur de vagues «faits identifiés».
L’Émirat est soupçonné d’avoir essayé d’influencer, par le biais d’eurodéputés qu’il aurait couvert de cadeaux et d’argent, des décisions politiques et économiques au Parlement européen.
Mme Arena fait partie des personnalités dont les activités sont scrutées par la justice, à partir du moment où des soupçons de corruption ont ciblé son assistante. Cette affaire, bien qu’elle ne concerne en rien le Liban, tombe quand même à un bien mauvais moment pour un certain camp libanais, qui comptait sur l’eurodéputée belge, acquise à sa «cause» pour poursuivre, au nom d’une lutte – très sélective – contre la corruption, sa campagne de règlements de comptes politiques.
Le courant aouniste qui mène depuis 2019 une campagne acharnée contre notamment le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé et le secteur bancaire (à qui il veut faire assumer toute la responsabilité de l’effondrement financier afin de détourner les regards de ses propres agissements et de remplacer le gouverneur par une personnalité qui lui est proche) avait trouvé en Mme Arena un support de taille pour entretenir en Europe, la campagne aouniste contre M. Salamé.
Au début du mois de décembre, l’avocat du Courant patriotique libre (CPL), fondé par l’ex-président Michel Aoun, Wadih Akl, avait eu des entretiens à Paris avec Maria Arena et un autre député européen, Leopoldo Lopez, au sujet des actions en justice intentés contre le gouverneur de la BDL par des associations, dont Sherpa, à qui le gouvernement français avait retiré en 2019, l’autorisation de se constituer partie civile dans des affaires de criminalités économiques.
Wadih Akl avait alors posté sur son compte Twitter une photo en compagnie des deux parlementaires, avec le commentaire suivant: «Combattre la corruption au Liban est une priorité pour construire un avenir meilleur».
A la même période, Ghada Aoun, la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, devenue l’instrument juridique de la chasse aux sorcières lancée par le courant aouniste contre ses adversaires politiques, avait elle-aussi répercuté un tweet de Mme Arena, qui lui avait affiché son soutien lorsque le procureur de la République, Ghassan Oueidate, avait engagé des poursuites en diffamation contre elle. «Personne ne doit être intimidé dans l’exercice de ses fonctions surtout quand celles-ci ont rapport à l’État de droit», avait écrit l’eurodéputée, chaleureusement remerciée par Ghada Aoun.
Le courant aouniste avait accueilli en octobre dernier à Beyrouth, Marie Arena qui a été reçue avec la délégation qui l’accompagne par le président de la République Michel Aoun, alors en fonction. Devant son hôte, Mme Arena avait rappelé que le Parlement européen avait décidé d’un cadre de régime de sanctions contre «des individus qui se posent en obstacle devant l’institution du droit, qu’il s’agisse du gouverneur Riad Salamé ou de tout juge qui entrave la poursuite de l’enquête sur l’explosion au port», le 4 août 2020, en allusion au juge d’instruction Tarek Bitar, que le courant aouniste essaie de remplacer par un autre magistrat qui lui est proche.
Fait marquant: la parlementaire ne se gênait pas pour reprendre à son compte le discours et la terminologie de ce courant, lançant des jugements contre MM. Salamé et Bitar, alors que la Justice n’a toujours rien de concret à reprocher au gouverneur de la BDL et que le magistrat est à son tour la cible d’une campagne de dénigrement soutenue, menée contre lui par des hommes politiques dont le seul souci est d’orienter l’enquête sur l’explosion du 4 août vers une direction qui n’a rien à voir avec la réalisation de la justice.
Dans un discours au Parlement européen en septembre 2021, Maria Arena avait, en évoquant le cadre de sanctions approuvé, proposé que celles-ci soient appliquées à Riad Salamé, ainsi qu’à ceux qui bloquent l’enquête sur le port, en se basent sur de vagues «faits identifiés».
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