Le ministre sortant de l’Energie Walid Fayad a accusé, lors d’une conférence de presse jeudi, le ministère des Finances de bloquer le prêt de 62 millions de dollars pour EDL. Le ministre sortant des Finances explique à Ici Beyrouth qu'une telle démarche nécessite un décret.
Pourquoi le fuel livré par l’Irak pour alimenter deux centrales électriques tarde-t-il à être déchargé ?
Selon le ministre sortant de l’Energie Walid Fayad, le ministère des finances entrave le processus d’importation du fuel en question, puisqu’il n’a toujours pas donné le feu vert à la Banque du Liban (BDL) pour débloquer la ligne de crédit de 62 millions de dollars au profit d’Electricité du Liban (EDL). Le gouverneur de la banque centrale Riad Salamé a pourtant assuré que l'argent est disponible, relève M. Fayad.
Ce prêt devrait permettre de commencer successivement à décharger deux cargaisons contenant environ 66 000 tonnes de gasoil au total dans les réservoirs des centrales de Deir Ammar et de Zahrani, ce qui devrait permettre d’augmenter de quelques heures l’approvisionnement de courant. Le fuel a été livré en vertu d’un accord conclu avec l’Irak en juillet 2021.
“Les navires se trouvent dans les eaux territoriales libanaises et attendent le paiement pour livrer la marchandise”, explique le ministre.
Vendredi dernier, le ministre sortant des Finances Youssef el-Khalil avait confirmé à Ici Beyrouth qu’un financement sous forme de prêt à EDL est à l’étude, et que le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, le gouvernement et le ministre el-Khalil examinent conjointement le dossier.
C’est dans ce contexte que MM. Salamé et el-Khalil s’étaient réunis vendredi et avaient contacté par téléphone le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, pour l’informer de l’intention d’ouvrir une ligne de crédit de 62 millions de dollars au profit d’EDL après avoir mené quelques études dans ce sens.
M. Fayad a demandé que le crédit soit sécurisé ou annulé. Et d’ajouter qu’ “il a été convenu que l'électricité serait moins chère si le plan d'urgence était appliqué, mais ce dossier est épineux, et les intervenants étrangers qui doivent aider se font attendre”. “Qu'est-ce qui retarde le déblocage des fonds si la Banque du Liban confirme l'existence de la somme ?”, s’est encore demandé le ministre sortant de l’Energie.
Réponse des Finances: un décret s'impose
Contacté par Ici Beyrouth, le ministre Youssef el-Khalil, explique pour sa part que pour débloquer une somme d’argent de cette valeur, un décret s’impose en vertu de la Constitution. “Nous ne pouvons pas importer du fuel et ouvrir une telle ligne de crédit sans être munis d’un décret. Celui-ci doit en principe être signé par les ministres compétents, à savoir les deux ministres de l’Energie et des Finances, et par le Premier ministre et le président de la République”, a-t-il commencé par expliquer. “Sauf que la vacance présidentielle complique les choses. Le Premier ministre a eu l’accord pour représenter l’Etat et donc pourrait signer à la place du chef de l’Etat”, croit savoir M. el-Khalil.
Un déblocage serait donc en vue, sachant que le ministre sortant des Finances entend envoyer un courrier au ministère de l’Energie pour tenter de clarifier la situation.
Une question continue toutefois d’intriguer : comment approuver un prêt à EDL sans que celle-ci ne démontre l’augmentation de ses bénéfices.
Le gouffre sans fond qu’est EDL ne semble pas près de se réduire…
Pourquoi le fuel livré par l’Irak pour alimenter deux centrales électriques tarde-t-il à être déchargé ?
Selon le ministre sortant de l’Energie Walid Fayad, le ministère des finances entrave le processus d’importation du fuel en question, puisqu’il n’a toujours pas donné le feu vert à la Banque du Liban (BDL) pour débloquer la ligne de crédit de 62 millions de dollars au profit d’Electricité du Liban (EDL). Le gouverneur de la banque centrale Riad Salamé a pourtant assuré que l'argent est disponible, relève M. Fayad.
Ce prêt devrait permettre de commencer successivement à décharger deux cargaisons contenant environ 66 000 tonnes de gasoil au total dans les réservoirs des centrales de Deir Ammar et de Zahrani, ce qui devrait permettre d’augmenter de quelques heures l’approvisionnement de courant. Le fuel a été livré en vertu d’un accord conclu avec l’Irak en juillet 2021.
“Les navires se trouvent dans les eaux territoriales libanaises et attendent le paiement pour livrer la marchandise”, explique le ministre.
Vendredi dernier, le ministre sortant des Finances Youssef el-Khalil avait confirmé à Ici Beyrouth qu’un financement sous forme de prêt à EDL est à l’étude, et que le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, le gouvernement et le ministre el-Khalil examinent conjointement le dossier.
C’est dans ce contexte que MM. Salamé et el-Khalil s’étaient réunis vendredi et avaient contacté par téléphone le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, pour l’informer de l’intention d’ouvrir une ligne de crédit de 62 millions de dollars au profit d’EDL après avoir mené quelques études dans ce sens.
M. Fayad a demandé que le crédit soit sécurisé ou annulé. Et d’ajouter qu’ “il a été convenu que l'électricité serait moins chère si le plan d'urgence était appliqué, mais ce dossier est épineux, et les intervenants étrangers qui doivent aider se font attendre”. “Qu'est-ce qui retarde le déblocage des fonds si la Banque du Liban confirme l'existence de la somme ?”, s’est encore demandé le ministre sortant de l’Energie.
Réponse des Finances: un décret s'impose
Contacté par Ici Beyrouth, le ministre Youssef el-Khalil, explique pour sa part que pour débloquer une somme d’argent de cette valeur, un décret s’impose en vertu de la Constitution. “Nous ne pouvons pas importer du fuel et ouvrir une telle ligne de crédit sans être munis d’un décret. Celui-ci doit en principe être signé par les ministres compétents, à savoir les deux ministres de l’Energie et des Finances, et par le Premier ministre et le président de la République”, a-t-il commencé par expliquer. “Sauf que la vacance présidentielle complique les choses. Le Premier ministre a eu l’accord pour représenter l’Etat et donc pourrait signer à la place du chef de l’Etat”, croit savoir M. el-Khalil.
Un déblocage serait donc en vue, sachant que le ministre sortant des Finances entend envoyer un courrier au ministère de l’Energie pour tenter de clarifier la situation.
Une question continue toutefois d’intriguer : comment approuver un prêt à EDL sans que celle-ci ne démontre l’augmentation de ses bénéfices.
Le gouffre sans fond qu’est EDL ne semble pas près de se réduire…
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