Le Hezbollah n’a pas caché mardi son hostilité vis-à-vis de la nouvelle caricature publiée par le journal satirique français Charlie Hebdo, dans son numéro spécial « 7 janvier ». « Le misérable journal Charlie Hebdo récidive en portant atteinte à la religion et au caractère sacré de nos institutions », peut-on lire dans le communiqué. Le Hezbollah a condamné le « nouvel abus du journal qui ne cesse de s’attaquer au prophète Mahomet, au Christ et aux symboles religieux ». Le 7 janvier, pour la 8ᵉ commémoration des attentats qui ont visé sa rédaction, le journal satirique a publié un numéro en soutien aux Iraniennes et Iraniens qui se révoltent contre la dictature en Iran depuis plus de 4 mois. Un concours international sur le thème "Dégagez les mollahs" avait été lancé un mois plus tôt et les dessins sélectionnés ont été publiés. On peut voir dans ce dernier numéro plusieurs dessins du guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei, dont certains le présentant de manière obscène.
Décrivant la publication comme étant un « acte odieux » le parti chiite précise que « l’imam Khamenei n’est pas seulement le chef d’un grand État, il est aussi l’imam d’une nation et une référence religieuse pour des dizaines de millions de croyants ». Et de poursuivre : « Il est le symbole de l’humanité, la liberté, la dignité, la résistance. Il est le symbole de l’Islam, son phare et la voix qui s’élève face aux tyrans du monde ».
Le Hezbollah appelle ainsi "tous les peuples libres à dénoncer cet acte". Il a également interpellé le gouvernement français, lui demandant "de prendre les mesures nécessaires pour punir les responsables de cette publication qui porte atteinte à la dignité de toute une nation". "Avancer les arguments de la liberté d’opinion et de la liberté d’expression n’a pas sa place dans des situations pareilles. Nous sommes tous témoins des réactions de l’Occident envers les médias ou les prises de position qui ne servent pas ses intérêts politiques fondamentaux", ajoute le texte. En représailles, Téhéran a fermé l’institut français le plus ancien et le plus important du pays..
Le Hezbollah et son parrain iranien veulent donc décider ce qui peut être critiqué et ridiculisé et ce qui ne le peut pas. Au Liban, à chaque fois qu'une émission caricature le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, des milliers de ses partisans envahissent et bloquent les routes, sans oublier de s'en prendre aux institutions médiatiques qui ont osé braver "l'interdit". Par ailleurs, le 12 août 2022, Salman Rushdie, l’auteur des Versets sataniques a été poignardé une dizaine de fois, à cause d'une fatwa de l'Iran émise en 1989. Une tentative d'hégémonie iranienne sur la pensée et l'expression, des libertés que les Libanais et les Iraniens persistent à défendre.
Décrivant la publication comme étant un « acte odieux » le parti chiite précise que « l’imam Khamenei n’est pas seulement le chef d’un grand État, il est aussi l’imam d’une nation et une référence religieuse pour des dizaines de millions de croyants ». Et de poursuivre : « Il est le symbole de l’humanité, la liberté, la dignité, la résistance. Il est le symbole de l’Islam, son phare et la voix qui s’élève face aux tyrans du monde ».
Le Hezbollah appelle ainsi "tous les peuples libres à dénoncer cet acte". Il a également interpellé le gouvernement français, lui demandant "de prendre les mesures nécessaires pour punir les responsables de cette publication qui porte atteinte à la dignité de toute une nation". "Avancer les arguments de la liberté d’opinion et de la liberté d’expression n’a pas sa place dans des situations pareilles. Nous sommes tous témoins des réactions de l’Occident envers les médias ou les prises de position qui ne servent pas ses intérêts politiques fondamentaux", ajoute le texte. En représailles, Téhéran a fermé l’institut français le plus ancien et le plus important du pays..
Le Hezbollah et son parrain iranien veulent donc décider ce qui peut être critiqué et ridiculisé et ce qui ne le peut pas. Au Liban, à chaque fois qu'une émission caricature le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, des milliers de ses partisans envahissent et bloquent les routes, sans oublier de s'en prendre aux institutions médiatiques qui ont osé braver "l'interdit". Par ailleurs, le 12 août 2022, Salman Rushdie, l’auteur des Versets sataniques a été poignardé une dizaine de fois, à cause d'une fatwa de l'Iran émise en 1989. Une tentative d'hégémonie iranienne sur la pensée et l'expression, des libertés que les Libanais et les Iraniens persistent à défendre.
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