Un attentat suicide a fait une vingtaine de morts mercredi à Kaboul, la capitale de l'Afghanistan. L'explosion s'est produite près du ministère afghan des Affaires étrangères dans l'après-midi. Ces derniers mois, la branche locale de l'État islamique (EI) a revendiqué de nombreux attentats à la bombe.
Un kamikaze s'est fait exploser mercredi après-midi à l'entrée du ministère afghan des Affaires étrangères à Kaboul, où une délégation chinoise était attendue dans la journée, faisant au moins une vingtaine de victimes, selon des sources officielles et des témoins.
"J'ai vu environ 20 à 25 victimes. Je ne sais pas combien d'entre eux étaient morts ou blessés. J'attendais dans la voiture, quand j'ai vu un homme avec une kalachnikov sur l'épaule et portant un sac. Il est passé près de ma voiture et après quelques secondes, il y a eu une forte détonation. J'ai vu cet homme se faire exploser", a témoigné un chauffeur de l'AFP, Jamshed Karimi.
Ce chauffeur accompagnait une équipe de l'AFP qui réalisait une interview à l'intérieur du ministère de l'Information, situé juste en face du ministère des Affaires étrangères, lorsque l'explosion a eu lieu.
Les forces de sécurité des talibans bloquent la rue après l'attentat suicide près du ministère des Affaires Étrangères (AFP)
Le porte-parole de la police de Kaboul, Khalid Zadran, a confirmé l'explosion, en indiquant qu'elle avait "malheureusement fait des victimes". "Les équipes de sécurité ont atteint la zone", a-t-il tweeté.
Des images du lieu après l'attentat, authentifiées par l'AFP, montrent plusieurs corps gisant sur la route qui borde le ministère, ainsi que des blessés.
"Il devait y avoir une délégation chinoise au ministère des Affaires étrangères aujourd'hui, mais nous ne savons pas si elle était présente au moment de l'explosion", a déclaré à l'AFP le ministre adjoint à l'Information et de la Culture, Muhajer Farahi.
Les talibans affirment avoir amélioré la sécurité dans leur pays depuis leur retour au pouvoir en août 2021, mais de nombreux attentats à la bombe ont été perpétrés ces derniers mois, généralement revendiqués par l'EI-K, la section locale du groupe État islamique (EI).
Le 12 décembre, un attentat revendiqué par l'EI avait été perpétré par des hommes armés, dont certains avaient été tués, contre un hôtel de la capitale afghane abritant des hommes d'affaires chinois.
Cinq citoyens chinois avaient été blessés au cours de cet attentat. Certains clients avaient sauté par les fenêtres de l'établissement pour échapper à l'incendie qui s'était déclaré au cours de l'attaque.
Pékin n'a pas reconnu officiellement le gouvernement taliban, mais la Chine, qui partage 76 km de frontière avec l'Afghanistan, est l'un des rares pays à y avoir maintenu une présence diplomatique.
Elle craint depuis longtemps que l'Afghanistan ne devienne un point de chute pour la minorité musulmane ouïghour en provenance de la très sensible région frontalière chinoise du Xinjiang.
Les talibans ont promis que l'Afghanistan ne serait pas utilisé en tant que base par les militants ouïghours. En échange, Pékin leur a offert un soutien économique et des investissements pour la reconstruction de leur pays.
Les vitres des bâtiments à proximité ont été détruites par l'explosion (AFP)
L'EI a également revendiqué une attaque contre l'ambassade du Pakistan à Kaboul le 2 décembre, indiquant avoir visé le chef de mission.
En octobre, quatre personnes ont également été tuées et 25 blessées dans un attentat contre une mosquée située dans l'enceinte du ministère de l'Intérieur à Kaboul. Les survivants ont indiqué qu'il s'agissait d'un attentat suicide.
En septembre encore, deux membres du personnel de l'ambassade de Russie ont été tués dans un attentat-suicide à l'extérieur de leur mission, une autre attaque revendiquée par l'EI.
Des centaines de personnes, dont des membres des communautés minoritaires d'Afghanistan, ont été tuées ou blessées dans d'autres attaques depuis que les talibans ont repris le pouvoir.
Les analystes considèrent que les jihadistes de l'EI, un groupe sunnite comme les talibans, mais avec lequel ces derniers entretiennent une profonde inimitié et des divergences idéologiques, restent la principale menace pesant sur le régime de Kaboul.
Avec AFP
Un kamikaze s'est fait exploser mercredi après-midi à l'entrée du ministère afghan des Affaires étrangères à Kaboul, où une délégation chinoise était attendue dans la journée, faisant au moins une vingtaine de victimes, selon des sources officielles et des témoins.
"J'ai vu environ 20 à 25 victimes. Je ne sais pas combien d'entre eux étaient morts ou blessés. J'attendais dans la voiture, quand j'ai vu un homme avec une kalachnikov sur l'épaule et portant un sac. Il est passé près de ma voiture et après quelques secondes, il y a eu une forte détonation. J'ai vu cet homme se faire exploser", a témoigné un chauffeur de l'AFP, Jamshed Karimi.
Ce chauffeur accompagnait une équipe de l'AFP qui réalisait une interview à l'intérieur du ministère de l'Information, situé juste en face du ministère des Affaires étrangères, lorsque l'explosion a eu lieu.
Les forces de sécurité des talibans bloquent la rue après l'attentat suicide près du ministère des Affaires Étrangères (AFP)
Le porte-parole de la police de Kaboul, Khalid Zadran, a confirmé l'explosion, en indiquant qu'elle avait "malheureusement fait des victimes". "Les équipes de sécurité ont atteint la zone", a-t-il tweeté.
Des images du lieu après l'attentat, authentifiées par l'AFP, montrent plusieurs corps gisant sur la route qui borde le ministère, ainsi que des blessés.
"Il devait y avoir une délégation chinoise au ministère des Affaires étrangères aujourd'hui, mais nous ne savons pas si elle était présente au moment de l'explosion", a déclaré à l'AFP le ministre adjoint à l'Information et de la Culture, Muhajer Farahi.
Les talibans affirment avoir amélioré la sécurité dans leur pays depuis leur retour au pouvoir en août 2021, mais de nombreux attentats à la bombe ont été perpétrés ces derniers mois, généralement revendiqués par l'EI-K, la section locale du groupe État islamique (EI).
Le 12 décembre, un attentat revendiqué par l'EI avait été perpétré par des hommes armés, dont certains avaient été tués, contre un hôtel de la capitale afghane abritant des hommes d'affaires chinois.
Cinq citoyens chinois avaient été blessés au cours de cet attentat. Certains clients avaient sauté par les fenêtres de l'établissement pour échapper à l'incendie qui s'était déclaré au cours de l'attaque.
Coopération sino-afghane
Pékin n'a pas reconnu officiellement le gouvernement taliban, mais la Chine, qui partage 76 km de frontière avec l'Afghanistan, est l'un des rares pays à y avoir maintenu une présence diplomatique.
Elle craint depuis longtemps que l'Afghanistan ne devienne un point de chute pour la minorité musulmane ouïghour en provenance de la très sensible région frontalière chinoise du Xinjiang.
Les talibans ont promis que l'Afghanistan ne serait pas utilisé en tant que base par les militants ouïghours. En échange, Pékin leur a offert un soutien économique et des investissements pour la reconstruction de leur pays.
Les vitres des bâtiments à proximité ont été détruites par l'explosion (AFP)
L'EI a également revendiqué une attaque contre l'ambassade du Pakistan à Kaboul le 2 décembre, indiquant avoir visé le chef de mission.
En octobre, quatre personnes ont également été tuées et 25 blessées dans un attentat contre une mosquée située dans l'enceinte du ministère de l'Intérieur à Kaboul. Les survivants ont indiqué qu'il s'agissait d'un attentat suicide.
En septembre encore, deux membres du personnel de l'ambassade de Russie ont été tués dans un attentat-suicide à l'extérieur de leur mission, une autre attaque revendiquée par l'EI.
Des centaines de personnes, dont des membres des communautés minoritaires d'Afghanistan, ont été tuées ou blessées dans d'autres attaques depuis que les talibans ont repris le pouvoir.
Les analystes considèrent que les jihadistes de l'EI, un groupe sunnite comme les talibans, mais avec lequel ces derniers entretiennent une profonde inimitié et des divergences idéologiques, restent la principale menace pesant sur le régime de Kaboul.
Avec AFP
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