Le mythique entraîneur croate, Miroslav "Ciro" Blazevic, qui a atteint avec la sélection aux damiers la 3e place du Mondial en 1998, est décédé mercredi, deux jours avant son 88e anniversaire, a annoncé la Fédération croate de football. "La famille de football a perdu aujourd'hui l'entraîneur de tous les entraîneurs", surnom par lequel Blazevic était connu à travers les Balkans, a tweeté la fédération croate.
Il est mort après une longue bataille contre un cancer diagnostiqué en 2011. Le coach de la sélection croate de football Zlatko Dalic a salué un "motivateur et orateur irréprochable". "Je retiens que c'était un homme doté d'un grand style et d'une âme encore plus grande, et c'est pour cela que nous l'aimions et respections tous", a déclaré Dalic.
En décembre, Dalic lui avait justement dédié la victoire contre le Maroc (2-1) au Mondial-2022, synonyme de nouvelle 3e place, en évoquant un "homme (...) à l'origine de tout cela". "Chef, c'est pour vous ! Même si je gagnais cinq médailles, vous resteriez toujours l'entraîneur des entraîneurs", avait alors déclaré Dalic, qui a également conduit l'équipe croate en finale de la Coupe du monde en 2018.
Le quotidien Vecernji List a rendu hommage au coach qui était "capable de changer entièrement la mentalité des clubs en peu de temps". Né en Bosnie le 10 février 1935, Blazevic avait conduit à 63 ans la Croatie en demi-finales de la Coupe du monde disputée en France, dont la sélection avait battu les Croates (2-1), avant de remporter une finale contre le Brésil.
"créateur du culte de la sélection"
Lors du Mondial, il s'était rendu célèbre en arborant un képi pour rendre hommage au gendarme français Daniel Nivel, grièvement blessé par des hooligans allemands avant le quart de finale Allemagne-Croatie.
Cette médaille, remportée en battant les Pays-Bas (2-1), représentait une grande victoire pour le tout jeune pays indépendant depuis 1991, seulement trois ans après une guerre (1991-95) qui avait fait environ 20.000 morts.
Après une carrière de joueur en ex-Yougoslavie et en Suisse, Ciro avait entamé en 1968 celle d'entraîneur en Suisse, notamment au FC Sion, la formation avec laquelle il a remporté la Coupe de Suisse en 1974.
Sa première grande victoire, la plus grande pour lui, avait été le titre de champion de Yougoslavie remporté avec le Dinamo Zagreb en 1982, qui l'avait rendu très populaire. "C'est très bien le bronze en France, mais l'année 1982 du Dinamo Zagreb est pour moi la couronne de tout ce que j'ai réussi comme entraîneur", avait déclaré Ciro à une occasion.
Pour le club de la capitale croate, avec lequel il a ensuite remporté le championnat croate en 1993 et en 2003, c'était "le créateur du culte de la sélection croate de football". Il a aussi entraîné des formations en France (Nantes), en Grèce, en Chine, en Iran, en Slovénie et en Bosnie, et été sélectionneur de la Suisse, de l'Iran, de la Bosnie et de l'équipe olympique chinoise de football. Charmant et bon vivant, Ciro a su séduire les gens à travers l'ex-Yougoslavie et franchir facilement les divergences communautaires dans une région portant les blessures des conflits des années 1990.
AFP
Il est mort après une longue bataille contre un cancer diagnostiqué en 2011. Le coach de la sélection croate de football Zlatko Dalic a salué un "motivateur et orateur irréprochable". "Je retiens que c'était un homme doté d'un grand style et d'une âme encore plus grande, et c'est pour cela que nous l'aimions et respections tous", a déclaré Dalic.
En décembre, Dalic lui avait justement dédié la victoire contre le Maroc (2-1) au Mondial-2022, synonyme de nouvelle 3e place, en évoquant un "homme (...) à l'origine de tout cela". "Chef, c'est pour vous ! Même si je gagnais cinq médailles, vous resteriez toujours l'entraîneur des entraîneurs", avait alors déclaré Dalic, qui a également conduit l'équipe croate en finale de la Coupe du monde en 2018.
Le quotidien Vecernji List a rendu hommage au coach qui était "capable de changer entièrement la mentalité des clubs en peu de temps". Né en Bosnie le 10 février 1935, Blazevic avait conduit à 63 ans la Croatie en demi-finales de la Coupe du monde disputée en France, dont la sélection avait battu les Croates (2-1), avant de remporter une finale contre le Brésil.
"créateur du culte de la sélection"
Lors du Mondial, il s'était rendu célèbre en arborant un képi pour rendre hommage au gendarme français Daniel Nivel, grièvement blessé par des hooligans allemands avant le quart de finale Allemagne-Croatie.
Cette médaille, remportée en battant les Pays-Bas (2-1), représentait une grande victoire pour le tout jeune pays indépendant depuis 1991, seulement trois ans après une guerre (1991-95) qui avait fait environ 20.000 morts.
Après une carrière de joueur en ex-Yougoslavie et en Suisse, Ciro avait entamé en 1968 celle d'entraîneur en Suisse, notamment au FC Sion, la formation avec laquelle il a remporté la Coupe de Suisse en 1974.
Sa première grande victoire, la plus grande pour lui, avait été le titre de champion de Yougoslavie remporté avec le Dinamo Zagreb en 1982, qui l'avait rendu très populaire. "C'est très bien le bronze en France, mais l'année 1982 du Dinamo Zagreb est pour moi la couronne de tout ce que j'ai réussi comme entraîneur", avait déclaré Ciro à une occasion.
Pour le club de la capitale croate, avec lequel il a ensuite remporté le championnat croate en 1993 et en 2003, c'était "le créateur du culte de la sélection croate de football". Il a aussi entraîné des formations en France (Nantes), en Grèce, en Chine, en Iran, en Slovénie et en Bosnie, et été sélectionneur de la Suisse, de l'Iran, de la Bosnie et de l'équipe olympique chinoise de football. Charmant et bon vivant, Ciro a su séduire les gens à travers l'ex-Yougoslavie et franchir facilement les divergences communautaires dans une région portant les blessures des conflits des années 1990.
AFP
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