Il semble que les Libanais vont devoir se passer des services postaux. De fait, aucune société n’a répondu présent à l’appel d’offres lancé par le ministère des Télécommunications, pour la gestion des services postaux au Liban. Les services assurés jusqu’à présent par LibanPost pourraient être suspendus.
Le ministère des Télécommunications devait annoncer jeudi matin le résultat de l’appel d’offres lancé pour la gestion des services postaux au Liban. Or aucun candidat ne s’est présenté.
Les actionnaires de LibanPost (les groupes Saradar majoritaire et M1 appartenant à la famille du Premier ministre sortant Najib Mikati) ont décidé mercredi de se retirer de l’appel d’offres et CMA CGM, détenu par la famille Saadé, avait déjà annoncé le 11 janvier dernier ne pas être intéressé par ce marché public. En effet, ces deux candidats sont les seuls à avoir retiré le cahier des charges.
La procédure avait été lancée le 18 octobre dernier et le délai était fixé au 24 janvier avant que le ministre sortant des Télécoms, Johnny Corm, ne le prolonge jusqu’à jeudi matin (16 février).
Contacté par Ici Beyrouth, le ministre sortant des Télécommunications Johnny Corm a déploré qu’aucun candidat ne se soit présenté à l’appel d’offres pour le secteur postal. «Une seule personne s’est présentée à 9h27, mais c’était trop tard et nous ne pouvions pas prendre en considération l’offre», a-t-il précisé. Le ministre affirme ne pas savoir de qui il s’agit, mais selon une source bien informée, il s’agirait d’un proche du président du Parlement Nabih Berry.
M. Corm a assuré vouloir relancer le plus tôt possible la procédure d’appel d’offres. «Je vais essayer de le faire d’ici à six semaines», confie-t-il à Ici Beyrouth.
Quid de la continuité des services assurés par Liban Post? «En principe, LibanPost va maintenir ses services jusqu’au 31 mai, date à laquelle son contrat renouvelé à vue depuis fin 2019 prend fin, répond M. Corm. Cette pérennité dépendra de ce qui se passera entre la direction de LibanPost et les employés, ce qui n’a rien à voir avec le ministère». En effet, les actionnaires avaient annoncé mercredi soir aux salariés qu’ils se retiraient de l’appel d’offre renouvelant le contrat de la société, la veille de la date limite pour les dépôts de dossiers fixée par le ministère des Télécoms. «Les employés sont donc conscients qu’à un certain moment ils ne vont plus être payés», estime M. Corm. Rappelons dans ce cadre qu’ils étaient déjà en grève, il y a deux semaines.
Que va-t-il se passer? Liban Post renouvellera-t-elle son contrat? «Si la direction change d’avis, elle peut se présenter dans six semaines lors du prochain appel d’offres», note M. Corm, qui se défend d’avoir voulu éviter cette situation depuis le début. «La pire des choses qui puisse se produire est de renouveler le contrat existant à LibanPost, lance-t-il. Celui-ci n’est satisfaisant ni pour le Liban ni pour LibanPost. «C’est une reconduction à éviter à 100%», insiste-t-il.
Mais toujours est-il que le Liban a besoin d’un service postal sans compter que plusieurs formalités ou paiements à l’État ou autres se font via LibanPost. Il est vrai que OMT et BOB Finance assurent les services les plus courants mais pas tous. Les citoyens libanais ont quand même besoin d’une poste qui fonctionne. M. Corm estime que l’arrêt du service postal au Liban est extrêmement dangereux. Néanmoins, étant donné la situation économique pourrie, les finances désastreuses de l’État et la mauvaise gestion des autorités, les offres ne sont pas alléchantes pour les investisseurs.
Le ministère des Télécommunications devait annoncer jeudi matin le résultat de l’appel d’offres lancé pour la gestion des services postaux au Liban. Or aucun candidat ne s’est présenté.
Les actionnaires de LibanPost (les groupes Saradar majoritaire et M1 appartenant à la famille du Premier ministre sortant Najib Mikati) ont décidé mercredi de se retirer de l’appel d’offres et CMA CGM, détenu par la famille Saadé, avait déjà annoncé le 11 janvier dernier ne pas être intéressé par ce marché public. En effet, ces deux candidats sont les seuls à avoir retiré le cahier des charges.
La procédure avait été lancée le 18 octobre dernier et le délai était fixé au 24 janvier avant que le ministre sortant des Télécoms, Johnny Corm, ne le prolonge jusqu’à jeudi matin (16 février).
Contacté par Ici Beyrouth, le ministre sortant des Télécommunications Johnny Corm a déploré qu’aucun candidat ne se soit présenté à l’appel d’offres pour le secteur postal. «Une seule personne s’est présentée à 9h27, mais c’était trop tard et nous ne pouvions pas prendre en considération l’offre», a-t-il précisé. Le ministre affirme ne pas savoir de qui il s’agit, mais selon une source bien informée, il s’agirait d’un proche du président du Parlement Nabih Berry.
M. Corm a assuré vouloir relancer le plus tôt possible la procédure d’appel d’offres. «Je vais essayer de le faire d’ici à six semaines», confie-t-il à Ici Beyrouth.
Quid de la continuité des services assurés par Liban Post? «En principe, LibanPost va maintenir ses services jusqu’au 31 mai, date à laquelle son contrat renouvelé à vue depuis fin 2019 prend fin, répond M. Corm. Cette pérennité dépendra de ce qui se passera entre la direction de LibanPost et les employés, ce qui n’a rien à voir avec le ministère». En effet, les actionnaires avaient annoncé mercredi soir aux salariés qu’ils se retiraient de l’appel d’offre renouvelant le contrat de la société, la veille de la date limite pour les dépôts de dossiers fixée par le ministère des Télécoms. «Les employés sont donc conscients qu’à un certain moment ils ne vont plus être payés», estime M. Corm. Rappelons dans ce cadre qu’ils étaient déjà en grève, il y a deux semaines.
Que va-t-il se passer? Liban Post renouvellera-t-elle son contrat? «Si la direction change d’avis, elle peut se présenter dans six semaines lors du prochain appel d’offres», note M. Corm, qui se défend d’avoir voulu éviter cette situation depuis le début. «La pire des choses qui puisse se produire est de renouveler le contrat existant à LibanPost, lance-t-il. Celui-ci n’est satisfaisant ni pour le Liban ni pour LibanPost. «C’est une reconduction à éviter à 100%», insiste-t-il.
Mais toujours est-il que le Liban a besoin d’un service postal sans compter que plusieurs formalités ou paiements à l’État ou autres se font via LibanPost. Il est vrai que OMT et BOB Finance assurent les services les plus courants mais pas tous. Les citoyens libanais ont quand même besoin d’une poste qui fonctionne. M. Corm estime que l’arrêt du service postal au Liban est extrêmement dangereux. Néanmoins, étant donné la situation économique pourrie, les finances désastreuses de l’État et la mauvaise gestion des autorités, les offres ne sont pas alléchantes pour les investisseurs.
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