Bien que moins médiatisé que le basket, le taekwondo libanais réalise lui aussi des résultats sportifs impressionnants. Cette fédération avait fixé pour objectif en 2016 une médaille olympique sur un horizon d’une dizaine d’années. L’objectif semble de plus en plus réaliste.
Dans un contexte de crises économique et politique prolongées, deux sports libanais sortent du lot ces dernières années. Le très médiatisé basket bien-sûr, mais aussi un sport individuel qui l’est beaucoup moins, le taekwondo. Et cela en dépit de probants résultats sportifs sur la scène internationale. Deux taekwondoïstes libanais, Ray Rahi et Laetitia Aoun, ont été tout proches de se qualifier pour les JO de Tokyo en 2021 et leurs classements mondiaux dans leurs catégories s'établissent aujourd’hui respectivement à la 26eme et à la 18eme place.
Objectif : Médaille olympique
Le tournant et l’accélérateur de la réussite de ce sport au Liban aura été l’accession de Habib Zarifeh à la tête de la fédération de ce sport en 2016, où il a imposé ses idées, sa rigueur et sa discipline. Zarifeh, qui est un ex-taekwondoïste, champion du Liban à plusieurs reprises de 99 à 2007, connaissait bien les rouages de ce sport dans le contexte libanais et a progressivement imposé sa patte tout en fixant des objectifs élevés. Zarifeh avait en effet fixé pour objectif de remporter une médaille olympique au cours des JO 2021, 2024 et au plus tard en 2028.
Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Zarifeh explique que « pour les JO 2021 nous ne nous sommes pas qualifiés de peu après les défaites dans le dernier tour du tournoi qualificatif de Laetitia Aoun et Ray Rahi. Nous ne nous étions jamais qualifiés pour des Grand Prix de taekwondo (NDLR : les Grand Prix sont des compétitions références dans le taekwondo international, qui rassemble les 32 meilleurs spécialistes de chaque catégorie) avant 2022. Nous avons eu 4 qualifications pour des Grand Prix en 2022. Deux de Ray Rahi, une de Laetitia Aoun et une de Tarek Moussali. Nous sommes sur la bonne voie. Nous avons établi une vision et une mission comme cadre de travail. La vision doit être un objectif élevé. La vision est d’obtenir une médaille d’or aux Jeux Olympiques. Il y avait un terrain favorable au développement du taekwondo au Liban avec des Grands Maîtres qui étaient très dévoués à ce sport. Nous sommes confiants que nous pouvons d’abord nous qualifier, puis ramener une médaille olympique. En 2021, Laetitia a perdu dans le tournoi asiatique au dernier tour face à une taekwondoïste de Chinese Taipei, qui a eu une médaille de bronze aux JO de Tokyo. Sachant que Laetitia menait au score tout au long du match. Nous travaillons de manière très professionnelle avec les athlètes. La principale différence entre nos athlètes et les athlètes internationaux est que ces derniers sont uniquement des athlètes. Tandis que nos meilleurs taekwondoïstes sont aussi des étudiants dans des domaines qui nécessitent aussi beaucoup d’investissement, en parallèle à leurs carrières de sportifs. »
Le Top 6 mondial pour une qualification directe aux JO
Aoun et Rahi, qui sont donc les deux grandes stars du taekwondo libanais vont désormais multiplier les participations internationales en 2023 en vue d’améliorer leurs classements olympiques, premier critère de qualification pour les JO. Zarifeh explique qu’ « à la fin de l’année 2023, le classement olympique déterminera les 6 qualifiés de chaque catégorie pour les JO. Si Ray et Laetitia ne sont pas dans les 6 premiers, ils auront toujours une chance de se qualifier via le tournoi olympique continental asiatique, où deux places supplémentaires seront attribuées. »
Zarifeh a su s’entourer des bonnes personnes à la fédération pour augmenter ses chances d’atteindre les objectifs sportifs. Ainsi, les ingérences politiques sont écartées dans cette organisation sportive pour mettre les aspects purement sportifs au premier plan. Zarifeh explique que « c’est le travail administratif de cette fédération qui a donné de la stabilité au comité technique pour qu’il puisse être performant. »
Aoun et Rahi s'entraînent quotidiennement au Champions Elite, fief d'entraînement de l’équipe nationale, et toutes les dépenses liées à leurs entraînements et à leurs déplacements internationaux où ils représentent le Liban sont prises en charge par la fédération. La meilleure performance enregistrée sur la scène internationale en 2022 aura été la neuvième place de Laetitia Aoun aux championnats du monde qui ont eu lieu au Mexique.
[email protected]
Dans un contexte de crises économique et politique prolongées, deux sports libanais sortent du lot ces dernières années. Le très médiatisé basket bien-sûr, mais aussi un sport individuel qui l’est beaucoup moins, le taekwondo. Et cela en dépit de probants résultats sportifs sur la scène internationale. Deux taekwondoïstes libanais, Ray Rahi et Laetitia Aoun, ont été tout proches de se qualifier pour les JO de Tokyo en 2021 et leurs classements mondiaux dans leurs catégories s'établissent aujourd’hui respectivement à la 26eme et à la 18eme place.
Objectif : Médaille olympique
Le tournant et l’accélérateur de la réussite de ce sport au Liban aura été l’accession de Habib Zarifeh à la tête de la fédération de ce sport en 2016, où il a imposé ses idées, sa rigueur et sa discipline. Zarifeh, qui est un ex-taekwondoïste, champion du Liban à plusieurs reprises de 99 à 2007, connaissait bien les rouages de ce sport dans le contexte libanais et a progressivement imposé sa patte tout en fixant des objectifs élevés. Zarifeh avait en effet fixé pour objectif de remporter une médaille olympique au cours des JO 2021, 2024 et au plus tard en 2028.
Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Zarifeh explique que « pour les JO 2021 nous ne nous sommes pas qualifiés de peu après les défaites dans le dernier tour du tournoi qualificatif de Laetitia Aoun et Ray Rahi. Nous ne nous étions jamais qualifiés pour des Grand Prix de taekwondo (NDLR : les Grand Prix sont des compétitions références dans le taekwondo international, qui rassemble les 32 meilleurs spécialistes de chaque catégorie) avant 2022. Nous avons eu 4 qualifications pour des Grand Prix en 2022. Deux de Ray Rahi, une de Laetitia Aoun et une de Tarek Moussali. Nous sommes sur la bonne voie. Nous avons établi une vision et une mission comme cadre de travail. La vision doit être un objectif élevé. La vision est d’obtenir une médaille d’or aux Jeux Olympiques. Il y avait un terrain favorable au développement du taekwondo au Liban avec des Grands Maîtres qui étaient très dévoués à ce sport. Nous sommes confiants que nous pouvons d’abord nous qualifier, puis ramener une médaille olympique. En 2021, Laetitia a perdu dans le tournoi asiatique au dernier tour face à une taekwondoïste de Chinese Taipei, qui a eu une médaille de bronze aux JO de Tokyo. Sachant que Laetitia menait au score tout au long du match. Nous travaillons de manière très professionnelle avec les athlètes. La principale différence entre nos athlètes et les athlètes internationaux est que ces derniers sont uniquement des athlètes. Tandis que nos meilleurs taekwondoïstes sont aussi des étudiants dans des domaines qui nécessitent aussi beaucoup d’investissement, en parallèle à leurs carrières de sportifs. »
Le Top 6 mondial pour une qualification directe aux JO
Aoun et Rahi, qui sont donc les deux grandes stars du taekwondo libanais vont désormais multiplier les participations internationales en 2023 en vue d’améliorer leurs classements olympiques, premier critère de qualification pour les JO. Zarifeh explique qu’ « à la fin de l’année 2023, le classement olympique déterminera les 6 qualifiés de chaque catégorie pour les JO. Si Ray et Laetitia ne sont pas dans les 6 premiers, ils auront toujours une chance de se qualifier via le tournoi olympique continental asiatique, où deux places supplémentaires seront attribuées. »
Zarifeh a su s’entourer des bonnes personnes à la fédération pour augmenter ses chances d’atteindre les objectifs sportifs. Ainsi, les ingérences politiques sont écartées dans cette organisation sportive pour mettre les aspects purement sportifs au premier plan. Zarifeh explique que « c’est le travail administratif de cette fédération qui a donné de la stabilité au comité technique pour qu’il puisse être performant. »
Aoun et Rahi s'entraînent quotidiennement au Champions Elite, fief d'entraînement de l’équipe nationale, et toutes les dépenses liées à leurs entraînements et à leurs déplacements internationaux où ils représentent le Liban sont prises en charge par la fédération. La meilleure performance enregistrée sur la scène internationale en 2022 aura été la neuvième place de Laetitia Aoun aux championnats du monde qui ont eu lieu au Mexique.
[email protected]
Lire aussi
Commentaires