Dans un communiqué relayé par la chaîne Al-Hadath, les Européens et les Américains ont stigmatisé les atteintes "horribles" au peuple iranien perpétrées par le régime des mollahs de Téhéran dans le cadre de la répression des manifestations qui se poursuivent plus de cinq mois après la mort de Mahsa Amini le 16 septembre dernier. L'attitude de Téhéran continue de se durcir, en particulier avec les femmes qui ne respectent pas la loi de la République islamique sur le port du voile. Il reste que les manifestations se poursuivent de manière épisodique dans certaines villes, notamment à l'occasion de la prière du vendredi.
UNE IMMENSE FOULE défile ce vendredi 17 février à Zahedan, dans le sud-est de l’#Iran, en direction de la grande mosquée Makki pour la prière hebdomadaire, en criant : « Je tuerai ! Je tuerai ! Celui qui a tué mon frère ! ». Une référence aux victimes de la répression du régime. pic.twitter.com/eoxc6NOAO1
— Armin Arefi (@arminarefi)UNE IMMENSE FOULE défile ce vendredi 17 février à Zahedan, dans le sud-est de l’#Iran, en direction de la grande mosquée Makki pour la prière hebdomadaire, en criant : « Je tuerai ! Je tuerai ! Celui qui a tué mon frère ! ». Une référence aux victimes de la répression du régime. pic.twitter.com/eoxc6NOAO1
— Armin Arefi (@arminarefi) February 17, 2023
"Insulte" au voile
Par ailleurs, une femme iranienne est poursuivie en justice pour "insulte" au voile musulman après avoir jeté son foulard par terre lors d'un événement public, a annoncé samedi un média local. Une courte vidéo de l'incident, devenue virale et diffusée par Hamshahri, un quotidien local de Téhéran, montre une femme quitter une estrade et jeter son foulard au sol sous les applaudissements de l'assemblée.
February 17 - Zahedan, southeast #Iran
Regime authorities dispatched a large number of security units and still people have taken to the streets for more anti-regime protests.#No2ShahNo2Mullahs #مرگ_بر_ستمگر_چه_شاه_باشه_چه_رهبر pic.twitter.com/dczDU2Hgac
— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng)February 17 - Zahedan, southeast #Iran
— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) February 17, 2023
Regime authorities dispatched a large number of security units and still people have taken to the streets for more anti-regime protests.#No2ShahNo2Mullahs #مرگ_بر_ستمگر_چه_شاه_باشه_چه_رهبر pic.twitter.com/dczDU2Hgac
Après le début de la contestation, de plus en plus de femmes ont été vues tête nue en public, notamment dans les grandes villes, ou ôtant leur foulard lors de manifestations. Mais rares sont celles poursuivies par l'Autorité judiciaire, qui a cependant annoncé le 10 janvier vouloir faire appliquer de nouveau une loi prévoyant de sévères sanctions, comme l'exil, pour les personnes ne respectant pas l'obligation du port du voile.
Dans ce cadre, des voix dissidentes commencent se faire entendre au sein même du régime. De même, deux anciens dirigeants, l'ancien président Mohammad Khatami et l'ex-Premier ministre Mir Hossein Moussavi, ont réclamé des réformes début février. Par ailleurs, le leader sunnite baloutche Mawlawi Abdul Hamid, a déclaré son soutien aux manifestations. "Il n’y a pas de dirigeant nommé par Dieu. Tout comme les califes bien guidés, ils ont tous été choisis par le peuple!" a-t-il déclaré.
Maxime Pluvinet avec AFP
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