La visite de la délégation du groupe parlementaire de «la République forte» (Forces libanaises) à la Maison du centre, ainsi que la rencontre avec l’ancien Premier ministre Saad Hariri, ont créé la surprise. Et pour cause: les relations entre les deux partis étaient pratiquement rompues, à tel point que l'on avait même pensé que la séparation entre le Courant du Futur et les FL était définitive.
La délégation menée par Georges Adwan et composée de figures importantes des FL s’est d'abord recueillie devant le mausolée de Rafic Hariri pour commémorer le 18ᵉ anniversaire de son assassinat, et a transmis par la suite les salutations de Samir Geagea à Saad Hariri.
Le leader du Courant du Futur s'est également entretenu avec le chef druze Walid Joumblatt et le président du parti Kataëb Samy Gemayel. Il convient de noter que la visite de Saad Hariri à Beyrouth avait pour but principal de commémorer l'assassinat de son père, Rafic Hariri, en présence de plusieurs centaines de partisans rassemblés près de la mosquée Mohammad al-Amine, au centre-ville, ainsi qu'aux abords du mausolée de Rafic Hariri et de ses compagnons, tués dans l’attentat du 14 février 2005. Néanmoins, la visite de la délégation des FL était très importante, car elle s’inscrit dans un contexte particulier entre autres raisons, non moins importantes communiquées par elle à «Ici Beyrouth».
En effet, l’année écoulée a été marquée par le retrait de Saad Hariri de la vie politique et son refus de participer aux élections législatives de 2022, ainsi que par la dégradation inédite de la situation économique, financière et sociale, ce qui a posé de sérieux défis à tous les Libanais, y compris M. Hariri lui-même, qui a choisi de s'installer aux Émirats arabes unis pour gérer ses propres affaires.
L'ancien Premier ministre s'est montré ému par la situation au Liban mardi dernier pendant ses échanges avec les journalistes. Pour lui, «il est primordial, durant la prochaine étape, d’être attentif aux préoccupations de la population et de lui fournir les aides nécessaires en matière sociale et sanitaire». Cependant, lors des rencontres tenues loin des projecteurs, «la résilience sociale» était au cœur des discussions qui ont eu lieu à la Maison du centre avec les visiteurs de M. Hariri, y compris les FL.
À ce propos, le Liban a-t-il besoin du concours de Saad Hariri pour renforcer sa résilience sociale? Ne serait-il pas plus judicieux de mettre en place une «résilience politique» dans ces circonstances exceptionnelles, afin de mettre fin au vide présidentiel et pouvoir ainsi se concentrer sur les autres crises qui frappent le pays de plein fouet?
Selon des informations concordantes, certains visiteurs de l'ancien Premier ministre qui ont requis l’anonymat, affirment que le leader du Courant du Futur ne reviendra pas sur son retrait de la vie politique, non pas en raison des tensions avec l'Arabie saoudite, dont on ignore toujours les tenants et aboutissants, mais parce que «celui qui a assassiné Rafic Hariri a voulu entraîner le pays dans cette impasse et continue à le faire aujourd’hui», a-t-il déclaré explicitement. Et ces sources d’ajouter: «N’imaginez pas un seul instant que c’est l’Arabie saoudite qui a assassiné Rafic Hariri. Le coupable a été condamné par le Tribunal international spécial pour le Liban. Il s'agit d'un groupe affilié au Hezbollah, composé de hauts responsables sécuritaires».
La rencontre entre autres avec les Forces libanaises a abouti à la conclusion qu'aucune solution ne pourrait être trouvée sous l'influence actuelle du Hezbollah. Partant, Saad Hariri estime avoir pris la bonne décision en se retirant de la vie politique, une décision saluée d’ailleurs par tous les alliés qu'il a rencontrés. L'ancien Premier ministre estime qu'il existe une différence entre les relations avec ses alliés, qui sont ponctuées par des divergences somme toute normales, et les divergences avec «l’axe obstructionniste» dirigé par le Hezbollah, qui sont d’ordre stratégique et portent sur le Liban en tant qu’entité, le projet de l’État, l’accord de Taëf et les relations du Liban avec le monde arabe en général, et les pays du Golfe en particulier, notamment l’Arabie saoudite.
Alors que Saad Hariri a maintenu le contact avec les non-alliés, dont l’ancien président de la République Michel Aoun et le président du Parlement Nabih Berry, il a semblé que les rencontres avec l’opposition ont eu pour effet de raviver l’esprit du 14 Mars, qui s'est estompé ces dernières années.
Enfin, en réponse à la question posée par «Ici Beyrouth» sur les détails de l'organisation de la rencontre avec M. Hariri, Georges Adwan a refusé de fournir des informations supplémentaires et s'est contenté de dire: «Il est normal qu’on se rencontre et il est tout aussi normal d’avoir des divergences d'opinion entre amis».
La délégation menée par Georges Adwan et composée de figures importantes des FL s’est d'abord recueillie devant le mausolée de Rafic Hariri pour commémorer le 18ᵉ anniversaire de son assassinat, et a transmis par la suite les salutations de Samir Geagea à Saad Hariri.
Le leader du Courant du Futur s'est également entretenu avec le chef druze Walid Joumblatt et le président du parti Kataëb Samy Gemayel. Il convient de noter que la visite de Saad Hariri à Beyrouth avait pour but principal de commémorer l'assassinat de son père, Rafic Hariri, en présence de plusieurs centaines de partisans rassemblés près de la mosquée Mohammad al-Amine, au centre-ville, ainsi qu'aux abords du mausolée de Rafic Hariri et de ses compagnons, tués dans l’attentat du 14 février 2005. Néanmoins, la visite de la délégation des FL était très importante, car elle s’inscrit dans un contexte particulier entre autres raisons, non moins importantes communiquées par elle à «Ici Beyrouth».
En effet, l’année écoulée a été marquée par le retrait de Saad Hariri de la vie politique et son refus de participer aux élections législatives de 2022, ainsi que par la dégradation inédite de la situation économique, financière et sociale, ce qui a posé de sérieux défis à tous les Libanais, y compris M. Hariri lui-même, qui a choisi de s'installer aux Émirats arabes unis pour gérer ses propres affaires.
L'ancien Premier ministre s'est montré ému par la situation au Liban mardi dernier pendant ses échanges avec les journalistes. Pour lui, «il est primordial, durant la prochaine étape, d’être attentif aux préoccupations de la population et de lui fournir les aides nécessaires en matière sociale et sanitaire». Cependant, lors des rencontres tenues loin des projecteurs, «la résilience sociale» était au cœur des discussions qui ont eu lieu à la Maison du centre avec les visiteurs de M. Hariri, y compris les FL.
À ce propos, le Liban a-t-il besoin du concours de Saad Hariri pour renforcer sa résilience sociale? Ne serait-il pas plus judicieux de mettre en place une «résilience politique» dans ces circonstances exceptionnelles, afin de mettre fin au vide présidentiel et pouvoir ainsi se concentrer sur les autres crises qui frappent le pays de plein fouet?
Selon des informations concordantes, certains visiteurs de l'ancien Premier ministre qui ont requis l’anonymat, affirment que le leader du Courant du Futur ne reviendra pas sur son retrait de la vie politique, non pas en raison des tensions avec l'Arabie saoudite, dont on ignore toujours les tenants et aboutissants, mais parce que «celui qui a assassiné Rafic Hariri a voulu entraîner le pays dans cette impasse et continue à le faire aujourd’hui», a-t-il déclaré explicitement. Et ces sources d’ajouter: «N’imaginez pas un seul instant que c’est l’Arabie saoudite qui a assassiné Rafic Hariri. Le coupable a été condamné par le Tribunal international spécial pour le Liban. Il s'agit d'un groupe affilié au Hezbollah, composé de hauts responsables sécuritaires».
La rencontre entre autres avec les Forces libanaises a abouti à la conclusion qu'aucune solution ne pourrait être trouvée sous l'influence actuelle du Hezbollah. Partant, Saad Hariri estime avoir pris la bonne décision en se retirant de la vie politique, une décision saluée d’ailleurs par tous les alliés qu'il a rencontrés. L'ancien Premier ministre estime qu'il existe une différence entre les relations avec ses alliés, qui sont ponctuées par des divergences somme toute normales, et les divergences avec «l’axe obstructionniste» dirigé par le Hezbollah, qui sont d’ordre stratégique et portent sur le Liban en tant qu’entité, le projet de l’État, l’accord de Taëf et les relations du Liban avec le monde arabe en général, et les pays du Golfe en particulier, notamment l’Arabie saoudite.
Alors que Saad Hariri a maintenu le contact avec les non-alliés, dont l’ancien président de la République Michel Aoun et le président du Parlement Nabih Berry, il a semblé que les rencontres avec l’opposition ont eu pour effet de raviver l’esprit du 14 Mars, qui s'est estompé ces dernières années.
Enfin, en réponse à la question posée par «Ici Beyrouth» sur les détails de l'organisation de la rencontre avec M. Hariri, Georges Adwan a refusé de fournir des informations supplémentaires et s'est contenté de dire: «Il est normal qu’on se rencontre et il est tout aussi normal d’avoir des divergences d'opinion entre amis».
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