La justice iranienne a condamné à mort mardi Jamshid Sharmahd, un dissident irano-allemand, kidnappé et emmené de force en Iran selon ses proches, pour son implication présumée dans un attentat. En réaction, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a convoqué "le chargé d'affaires de l'ambassade d'Iran. Il a été informé que nous n'acceptions pas la violation massive des droits d'un ressortissant allemand".
Iran sentences German-Iranian #JamshidSharmahd to death. Tweets by amnesty calls it a sham trial. He lived in US & is believed to have been kidnapped by Iranian agents in Dubai. I spoke to his daughter Tweets by GazelleSharmahd post sentencing, on a very difficult day for her. Our Tweets by BBCNews report. pic.twitter.com/j2ppSN2csE
— Azadeh Moshiri (@Azadeh_Moshiri)Iran sentences German-Iranian #JamshidSharmahd to death. @amnesty calls it a sham trial. He lived in US & is believed to have been kidnapped by Iranian agents in Dubai. I spoke to his daughter @GazelleSharmahd post sentencing, on a very difficult day for her. Our @BBCNews report. pic.twitter.com/j2ppSN2csE
— Azadeh Moshiri (@Azadeh_Moshiri) February 22, 2023
Réaction aux sanctions
Âgé de 67 ans, Jamshid Sharmahd avait été présenté devant un tribunal à Téhéran en février 2022 en étant accusé d'avoir participé à un attentat contre une mosquée à Chiraz, dans le sud de l'Iran, qui avait fait 14 morts en avril 2008. Cette condamnation a été dénoncée par plusieurs ONG comme Amnesty International. Téhéran avait provoqué une vague d'indignation internationale après avoir exécuté en janvier un ancien responsable de la Défense, l'Irano-Britannique Alireza Akbari, reconnu coupable d'espionnage.
La condamnation à mort de Jamshid Sharmahd a été annoncée au lendemain de nouvelles sanctions de l'Union européenne contre l'Iran. Deux ministres iraniens et 30 autres personnes ont été sanctionnés lundi par l'UE pour la répression des manifestations en Iran organisées depuis la mort en détention, le 16 septembre, d'une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini. Au moins 16 détenteurs de passeports occidentaux, dont six Français, sont détenus en Iran. La plupart d'entre eux sont des binationaux, mais l'Iran ne reconnaît pas le statut de la double nationalité pour ses ressortissants.
Maxime Pluvinet avec AFP
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