Berlin expulse deux membres de l'ambassade iranienne
©Le dissident irano-allemand, Jamshid Sharmahd, assistant à la première audience de son procès à Téhéran. M. Sharmahd a été condamné à mort pour son implication présumée dans un attentat en 2008, a indiqué mardi l'organe du pouvoir judiciaire à Téhéran. (AFP)
En réaction à la condamnation à mort en Iran de Jamshid Sharmahd, dissident irano-allemand, Berlin devait expulser deux membres de l'ambassade d'Iran en Allemagne, a annoncé mercredi la ministre des Affaires étrangères.

La justice iranienne a condamné à mort mardi  Jamshid Sharmahd, un dissident irano-allemand, kidnappé et emmené de force en Iran selon ses proches, pour son implication présumée dans un attentat. En réaction, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a convoqué "le chargé d'affaires de l'ambassade d'Iran. Il a été informé que nous n'acceptions pas la violation massive des droits d'un ressortissant allemand".


Réaction aux sanctions

Âgé de 67 ans, Jamshid Sharmahd avait été présenté devant un tribunal à Téhéran en février 2022 en étant accusé d'avoir participé à un attentat contre une mosquée à Chiraz, dans le sud de l'Iran, qui avait fait 14 morts en avril 2008. Cette condamnation a été dénoncée par plusieurs ONG comme Amnesty International. Téhéran avait provoqué une vague d'indignation internationale après avoir exécuté en janvier un ancien responsable de la Défense, l'Irano-Britannique Alireza Akbari, reconnu coupable d'espionnage.

La condamnation à mort de Jamshid Sharmahd a été annoncée au lendemain de nouvelles sanctions de l'Union européenne contre l'Iran. Deux ministres iraniens et 30 autres personnes ont été sanctionnés lundi par l'UE pour la répression des manifestations en Iran organisées depuis la mort en détention, le 16 septembre, d'une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini. Au moins 16 détenteurs de passeports occidentaux, dont six Français, sont détenus en Iran. La plupart d'entre eux sont des binationaux, mais l'Iran ne reconnaît pas le statut de la double nationalité pour ses ressortissants.

Maxime Pluvinet avec AFP
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