Evguéni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, continue à exercer une pression sur l'armée russe pour fournir des munitions à ses hommes. Son appel inédit mercredi à la population russe illustre l'ampleur des tensions entre les mercenaires et l'état-major.
L'homme d'affaires Evguéni Prigojine poursuit ses diatribes contre l'armée russe, marquant une nouvelle escalade dans les tensions qui l'opposent à l'armée russe, en concurrence sur le terrain en Ukraine. "Si chaque Russe à son niveau, pour (éviter) d'appeler qui que ce soit à manifester, disait simplement Donnez des obus à Wagner, (...) alors ce serait déjà important", a déclaré le chef de Wagner dans un enregistrement sonore diffusé par son service de presse.
Le chef du groupe Wagner a déclaré qu'il pourrait prendre des mois pour capturer la ville ukrainienne assiégée de Bakhmout et a critiqué la "monstrueuse bureaucratie" de Moscou. (AFP)
Cet appel est inédit en Russie, où les critiques, même individuelles, à l'égard du Kremlin ou de l'armée sont durement réprimées. Mardi, M. Prigojine avait déjà accusé le chef d'état-major Valéri Guerassimov et le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, deux des principales figures du pouvoir du président Vladimir Poutine, de commettre une "trahison" en ne livrant pas les munitions réclamées par Wagner.
Le ministère russe de la Défense a répondu mardi à ces accusations dans un communiqué détaillant le nombre de munitions fournies selon lui aux "escadrons d'assaut volontaires", nom que l'armée semble utiliser pour désigner Wagner. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a quant à lui refusé de commenter ce conflit. En Russie, critiquer l'armée est passible de 15 ans de prison. Plusieurs opposants et anonymes sont incarcérés dans le cadre de cette loi.
Maxime Pluvinet avec AFP
L'homme d'affaires Evguéni Prigojine poursuit ses diatribes contre l'armée russe, marquant une nouvelle escalade dans les tensions qui l'opposent à l'armée russe, en concurrence sur le terrain en Ukraine. "Si chaque Russe à son niveau, pour (éviter) d'appeler qui que ce soit à manifester, disait simplement Donnez des obus à Wagner, (...) alors ce serait déjà important", a déclaré le chef de Wagner dans un enregistrement sonore diffusé par son service de presse.
Le chef du groupe Wagner a déclaré qu'il pourrait prendre des mois pour capturer la ville ukrainienne assiégée de Bakhmout et a critiqué la "monstrueuse bureaucratie" de Moscou. (AFP)
Appel inédit
Cet appel est inédit en Russie, où les critiques, même individuelles, à l'égard du Kremlin ou de l'armée sont durement réprimées. Mardi, M. Prigojine avait déjà accusé le chef d'état-major Valéri Guerassimov et le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, deux des principales figures du pouvoir du président Vladimir Poutine, de commettre une "trahison" en ne livrant pas les munitions réclamées par Wagner.
Le ministère russe de la Défense a répondu mardi à ces accusations dans un communiqué détaillant le nombre de munitions fournies selon lui aux "escadrons d'assaut volontaires", nom que l'armée semble utiliser pour désigner Wagner. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a quant à lui refusé de commenter ce conflit. En Russie, critiquer l'armée est passible de 15 ans de prison. Plusieurs opposants et anonymes sont incarcérés dans le cadre de cette loi.
Maxime Pluvinet avec AFP
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